En Chine, il est risqué de critiquer les entreprises qui font la prospérité du pays. Deux influenceurs, récemment jugés coupables de diffusion de fausses informations sur la marque de voitures électriques Nio, en ont fait l’amère expérience. Nio est devenue un symbole local et l’amende demandée pour le préjudice subi est considérable.
La marque remporte le procès
En Chine, la liberté d’expression n’est pas un droit inaliénable. Même pour des influenceurs TikTok (connu sous le nom de Douyin en Chine), la loi est appliquée strictement pour les rappeler à l’ordre. Après avoir critiqué la société de fabrication de véhicules électriques Nio, fondée en 2014, ils ont été attaqués par la marque. Bien que peu connue en France, cette entreprise a déjà lancé six modèles qui ont été introduits en Europe en 2021.
Dans un marché chinois très concurrentiel, aucune critique envers les marques de voitures électriques n’est tolérée. Les deux influenceurs ont donc été sévèrement sanctionnés par la justice.
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La peur s’empare des influenceurs
Jusqu’à présent virulents sur les réseaux sociaux, Cheshiji et Gu Yubo, qui comptent chacun environ 6 millions de followers, sont maintenant réduits au silence. Leurs vidéos, partagées et likées des millions de fois, ont attiré l’attention de la marque. Le 14 novembre dernier, Nio a eu gain de cause et les influenceurs ont été condamnés pour “divulgation de fausses informations” et “préjudice”. Selon la marque, ils ont causé “des dommages irréparables”.
Le tribunal a ordonné aux deux Tiktokeurs de supprimer leurs contenus. Pire encore, ils ont dû présenter des excuses publiques. En ce qui concerne les amendes, l’un a été condamné à payer 39 000 euros, tandis que l’autre devra payer 77 000 euros (la demande de la marque était de 258 000 euros).
Récemment, Tesla a également obtenu gain de cause après avoir été accusée d’avoir un lien entre un accident mortel et un dysfonctionnement sur une Tesla Y. L’influenceur impliqué a reçu une amende de 4 000 euros.
Image: Marque Nio
