Par curiosité ou par conviction, certains ont eu l’occasion de conduire une voiture hybride ou entièrement électrique, et ne sont jamais revenus en arrière depuis. Des utilisateurs en milieu urbain ou à la campagne, tous conquis par ces véhicules respectueux de l’environnement.
Les voitures tout-électriques
David, 39 ans, est directeur de l’aménagement numérique à la mairie de Drancy, en Seine-Saint-Denis. Sa voiture de fonction est une Renault Zoé entièrement électrique, mais il l’utilise pour tous ses déplacements. “L’autonomie ne pose pas de problème : avec une moyenne de 150 km, je couvre tous mes trajets quotidiens. Lorsque je vais plus loin, le GPS m’indique où je peux recharger si nécessaire. J’ai été déçu par la consommation en conduisant une hybride. Grâce à la location de la batterie, j’économise environ 360 euros par an. Ce n’est pas énorme, mais c’est une solution viable.”
Marie, une Parisienne de 28 ans et secrétaire générale de l’Association pour le développement de la mobilité électrique (Avere-France), a également opté pour une Zoé. Deux facteurs ont influencé sa décision : le développement durable pour réduire la pollution en ville et le stationnement gratuit à Paris pour les véhicules électriques. “N’ayant pas de garage, c’est très avantageux. Depuis janvier, il est possible de se brancher aux bornes d’Autolib’ moyennant un abonnement. C’est très pratique pour recharger.”
Isabelle, 41 ans, présidente de l’Association pour l’Avenir du véhicule électro-mobilien (Avem), est une fervente militante de la voiture 100% électrique. Elle roule en Citroën C-Zero et attend avec impatience sa nouvelle Nissan Leaf. “J’encourage tout le monde à être curieux. Essayer l’électrique, c’est l’adopter. C’est complètement différent physiquement et émotionnellement. Conduire une voiture électrique est plus dynamique et apaisant à la fois. Il n’y a pas de retour en arrière possible.”
Et qu’en est-il des voitures hybrides ?
Christophe, 35 ans, travaille dans l’informatique à Sophia-Antipolis, dans les Alpes-Maritimes. Habitué des grosses voitures sportives, il s’est progressivement tourné vers l’hybride. “Depuis un an et demi, je conduis une Lexus CT 200 H. Je ne suis pas un fervent écologiste, mais je fais attention. En tant que voiture de fonction, j’ai bénéficié d’une fiscalité très avantageuse grâce à la TVS. Avant, je consommais entre 8 et 12 litres aux 100 km. Avec l’hybride, ma consommation tourne autour de 5 litres. Je vis dans une région où les embouteillages sont courants, ce qui signifie que je roule souvent en mode électrique. C’est une expérience qui fait réfléchir. Et le silence est agréable.”
Valérie, 44 ans, est porte-parole de la pétition “Arrêtons l’écocide en Europe”, qui vise à faire reconnaître les destructions d’écosystèmes comme un crime dans le droit européen. Juriste en droit international, elle vit près de Périgueux en Dordogne avec son mari, Laurent. “Nous avons été parmi les premiers à investir dans l’hybride pour le développement durable. Nous avons eu la première Toyota Prius, et depuis trois ans, nous avons le dernier modèle ainsi qu’une Auris. C’est coûteux, mais il faut jouer le jeu, c’est un acte citoyen. La consommation d’essence reste encore élevée, mais nous espérons voir des progrès. Lorsque nous en aurons les moyens, nous passerons à l’électrique car nous ne dépendons plus d’EDF : l’électricité que nous produisons et consommons est verte, elle ne provient pas des centrales nucléaires. En attendant une technologie encore plus propre !”
Ces témoignages montrent que les voitures électriques et hybrides ont conquis de nombreux utilisateurs. Que ce soit pour des raisons environnementales, fiscales ou pratiques, ces véhicules sont devenus une véritable passion pour ceux qui les conduisent. Alors, pourquoi pas vous ?
