Des voitures abandonnées dans un jardin près de Pont-l’Evêque : la gendarmerie intervient

Des voitures abandonnées dans un jardin près de Pont-l’Evêque : la gendarmerie intervient

La nature a repris ses droits dans une ancienne casse automobile située à Beaumont-en-Auge, à proximité de Pont-l’Évêque et de La Haie Tondue. Bien que l’entreprise familiale ait cessé son activité il y a une dizaine d’années, les carcasses de véhicules sont restées à l’abandon.

Une intervention surprise

Cette situation constitue une atteinte à l’environnement, ce qui a motivé une visite surprise d’une dizaine de membres de la gendarmerie ce lundi 11 décembre 2023.

Une pratique préjudiciable à l’environnement

Selon le commandant de la compagnie de Deauville, Laurent Martin de Morestel, de nombreuses personnes, qu’elles soient professionnelles ou particuliers, ne retirent pas ces déchets par ignorance, manque de moyens ou manque de temps. Non seulement cette pratique constitue une pollution visuelle, mais elle porte également atteinte à la nature.

Des conséquences sévères

Ce délit peut être passible d’une simple amende ou d’une peine de cinq ans de prison. L’environnement est une priorité pour les forces de l’ordre qui effectuent, cette semaine, une trentaine de contrôles dans le département dans le cadre de l’opération “Territoires Propres”.

Une responsable inattendue

Une femme âgée, vivant seule dans une maison perchée au-dessus de l’atelier et du jardin abandonné, accueille les gendarmes. Bien que la casse automobile appartenait à son fils, c’est désormais à elle de gérer les déchets qui s’y trouvent.

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Des véhicules envahis par la nature

Parmi les déchets, on retrouve des pare-chocs, des pneus et des portières de véhicules rouillés et anciens envahis par les ronces. L’adjudant Dubois relativise le risque de pollution des sols, affirmant que les liquides ont été vidés des épaves dans l’atelier.

Des délits constatés

Après une inspection minutieuse, les gendarmes ont identifié une quinzaine d’épaves. “Tout est référencé et scellé”, précise le commandant de compagnie. Au total, six délits ont été relevés, notamment l’abandon ou le dépôt illégal de déchets, ainsi que la gestion irrégulière d’une casse automobile.

Une convention pour faciliter le retrait des épaves

Il y a quelques semaines, plusieurs services de l’État ont signé une convention visant à faciliter l’enlèvement des épaves automobiles. Cette convention permet d’accélérer la procédure, réduisant le délai de trois mois à seulement cinq jours. L’entreprise Revival, du groupe Derichebourg, se charge de retirer les épaves et de les revaloriser, ce qui est avantageux pour la nature et les propriétaires.

Une pression pour agir rapidement

Grâce à cette convention, le fils de la propriétaire s’est engagé à retirer lui-même les voitures en les vendant à la déchetterie, et à déplacer celles qu’il souhaite conserver comme véhicules de collection. La convention a fait pression sur lui pour qu’il agisse rapidement.

Des poursuites judiciaires en cours

Les gendarmes assureront un suivi afin de s’assurer que les voitures sont bien retirées et détruites dans un centre agréé. Les propriétaires seront tout de même jugés pour les atteintes à l’environnement. Ainsi, la plaque indiquant “belle vue”, qui se trouve actuellement dans le jardin à l’abandon, portera peut-être enfin bien son nom.

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