Des voitures anciennes pour un rallye passionnant à Genève

Des voitures anciennes pour un rallye passionnant à Genève

Pour les amateurs de voitures, le véritable intérêt réside dans l’existence même de cette course automobile. Organiser un rallye en 2019 pourrait sembler anachronique, mais pas avec des voitures actuelles. Tous les véhicules engagés ont au moins trente ans, plongeant ainsi les participants dans l’histoire et la culture du sport automobile.

Une longue tradition depuis 1923

L’idée de créer un club automobile à Genève est venue à Grégory Driot après avoir fondé l’Automobile Club de Genève en 2018. Passionné par les vieilles voitures de sport, cet homme d’affaires installé à Genève depuis dix ans s’est rendu compte que malgré la présence de la Fédération internationale de l’automobile (FIA), d’importantes collections privées, de plusieurs écuries et de nombreux pilotes de Formule 1, la ville ne disposait pas encore d’un club automobile. Toutefois, un rallye avait déjà eu lieu dès 1923, à l’époque de la création du Salon automobile. Ce rallye s’est arrêté en 1971, mais a brièvement refait surface entre 1985 et 1989.

Une passion intemporelle pour les voitures de légende

Alors que Grégory et son coprésident, Grégoire Vaucher, discutent, une étrange voiture aux airs des années 1980 passe devant eux. “Une Delta S4 ! C’est mon rêve”, s’exclame Grégory. Mais qu’est-ce qu’un propriétaire de Testarossa “Monospecchio” peut bien trouver d’intéressant à cette modeste Lancia en apparence ? Ils ne sont pas les seuls à être intrigués. Antonio Garzon, au volant d’une sublime Lamborghini Superleggera 350 GT grise, explique : “Cette voiture est un mythe. C’était l’âge d’or du rallye, quand Lancia et Peugeot se battaient pour le titre mondial. C’était no limit. Ils mettaient même de l’essence à la place du liquide lave-glace. La mort de Toivonen lors du Tour de Corse en 1986 a marqué la fin du groupe B [des voitures construites à 200 exemplaires, modifiées et améliorées pour la compétition] et de la S4.”

Une expérience unique pour les participants

Sur le parking, l’inquiétude due au froid de la veille soulage les participants : ces vieilles voitures craignent plus la chauffe du moteur et les utilisations fréquentes de l’embrayage que les basses températures. Bien sûr, ce passe-temps coûte cher. L’inscription à la course coûtait environ 4000 francs. Mais il y a aussi une vieille Golf GTI au départ et la possibilité de louer une voiture pour participer. Grégory Driot assure : “Certains membres de l’ACG n’ont pas de voitures de collection. Nous sommes avant tout un groupe de passionnés.” Lauraine McDowell, la seule femme de la course, est également la seule pilote non abritée, conduisant une vieille Morgan. Elle raconte comment elle s’est retrouvée là, avec cette voiture : “Enfant, j’étais en pension à Malvern, dans les West Midlands, où sont fabriquées les Morgan. Le sport automobile était fascinant, mais les femmes étaient alors réduites au rôle de conquêtes de James Hunt. J’ai promis de conduire un jour une voiture comme celle-ci.” Cette nouvelle expérience est un mélange de satisfaction et d’appréhension pour elle.

Une passion commune pour le rallye automobile

Il est évident, lors du dernier briefing avant le départ, que certains participants sont beaucoup plus habitués au GPS qu’au “roadbook”. Mais peu importe, l’essentiel est de vivre et de partager une passion pendant tout un week-end. Les concurrents du Rallye de Genève sont attendus dimanche vers midi dans le parc des Eaux-Vives.

Passage vieille voiture jura juin 2019

À lire aussi  Toyota innove avec une boîte manuelle pour véhicule électrique