Créée il y a plus de 30 ans, l’association de l’Adie a un objectif : permettre à chacun de devenir entrepreneur. Leur leitmotiv : personne ne doit être empêché de créer son propre emploi. Rencontre avec Marc Lépinette.
Qu’est-ce que l’Adie ?
À l’Adie, nous défendons depuis plus de 30 ans l’idée que chacun peut devenir entrepreneur. C’est une association nationale qui accompagne les porteurs de projet dans leur création d’entreprise à tous les niveaux et en premier lieu celui du financement. Ce n’est pas toujours simple de s’y retrouver quand on démarre une activité et que les banques n’accordent pas les prêts, que les solutions n’arrivent plus. Quel que soit l’obstacle, nous avons la possibilité de proposer un microcrédit jusqu’à 12 000 euros aux personnes les plus démunies et un soutien adapté grâce à des ateliers de formation et d’information. En 2021, l’Adie, en l’Essonne, a prêté 1,4 millions d’euros à près de 370 personnes sous forme de microcrédits ou de prêts d’honneur, en s’appuyant sur son réseau de salariés et bénévoles. Elle leur permet ainsi de sécuriser leur parcours et de se lancer plus sereinement dans l’aventure de l’entreprenariat.
Quels sont vos liens avec le Département de l’Essonne ?
Le Département est notre premier partenaire financier. Cela représente le recrutement de plusieurs conseillers, le développement des 3 sites en Essonne sur les communes de Massy et d’Evry-Courcouronnes, ainsi que la mise en place de permanences (Etampes, Les Ulis).
Par ailleurs, nous travaillons beaucoup avec les référents sociaux du Département sans qui nous ne pourrions pas mener nos missions auprès de notre public, souvent éloigné de l’emploi et dans l’impasse. Sur ce territoire particulièrement, nous accueillons un nombre important de femmes (47% des personnes accueillies contre 29% au niveau national en 2021) dont l’objectif est de s’émanciper financièrement, créer une activité pour mieux vivre et gagner en autonomie. Le public que nous accompagnons a souvent frappé à toutes les portes avant de venir nous voir. Bien souvent, nous aidons des personnes avec des ressources très faibles dont le projet a été rejeté par les banques ou autres institutions de crédits. En Essonne, 44% des personnes reçues perçoivent les minima sociaux (en 2021, la moyenne nationale des créateurs est de 7%). Le public est orienté par nos partenaires de l’emploi tels que Pôle emploi ou la Maison des solidarités, mais aussi par le bouche-à-oreille (35 % des premiers rendez-vous).
Quelle est votre actualité ?
Nos conseillers se déplacent régulièrement à la rencontre du public. Dans les quartiers d’Evry, au marché de Massy, ou encore à Grigny avec notre permanence mobile (l’Adie possède un camion qui circule sur toute la zone). Vous pouvez d’ailleurs retrouver les dates et lieux de nos déplacements sur nos réseaux.
Et puis le 6 octobre prochain, de 14h-18h à la salle Bexley à Evry, nous organisons un forum entrepreneuriat féminin. Au programme : marché de créatrices, témoignages, ateliers thématiques “concilier vie professionnelle et vie personnelle” – “les aides à la création” – “l’intérêt d’être accompagnée” et entretiens avec des experts. Nous vous y attendons nombreux !