Le gardien de la paix de la police nationale assure la sécurité des personnes, des biens et des institutions. En fonction de sa spécialité et de son affectation, ses missions varient grandement. Une partie de son métier consiste aussi à encadrer les policiers adjoints (ex ADS). Cette rubrique vous donne toutes les informations utiles pour devenir policier national.
Synonymes et carrières similaires
Le gardien de la paix est également appelé policier national, « flic », officier de police, commissaire de police, surveillant pénitentiaire, policier municipal ou gendarme. Le niveau d’études requis est un BAC ou équivalent. L’alternance n’est pas proposée, mais la formation est rémunérée après la réussite du concours. Le salaire initial est de 2.092€ net (primes comprises). Le gardien de la paix a le statut de fonctionnaire public d’État de catégorie B de la filière police-sécurité. La limite d’âge pour le recrutement est de 45 ans maximum au 1er janvier de l’année du concours, ou 37 ans pour les policiers adjoints.
1. Quelles sont les missions du Gardien de la Paix ?
Les missions du gardien de la paix sont variées et dépendent de son affectation : sécurité des personnes, des biens et des institutions, contrôle des frontières, lutte contre la délinquance, la drogue, le terrorisme, maintien de l’ordre public ou formation.
Il existe de nombreuses unités, brigades et spécialités qu’un gardien de la paix peut intégrer. En fonction de ces paramètres, son quotidien change du tout au tout.
1.1 Le Quotidien d’un Gardien de la Paix
Si le gardien de la paix travaille à la Direction Centrale de la Sécurité Publique (DCSP), il lutte principalement contre la petite et la moyenne délinquance. Il est engagé en première ligne contre les violences urbaines et l’insécurité routière. Il joue un rôle préventif en faisant respecter le code de la route et en conseillant avant de réprimer. La DCSP est également active dans la lutte contre le trafic de drogue.
Dans le même ordre d’idées, le gardien de la paix peut également être recruté par un Service De La Protection (SDLP). Dans ce cas, il est en charge de la protection rapprochée des personnalités françaises et étrangères en visite en France.
Le policier de la Direction Centrale de la Police Aux Frontières (DCPAF) veille au respect de la circulation transfrontalière. Il travaille en lien avec l’office central pour la répression de l’immigration irrégulière et de l’emploi d’étrangers sans titres de séjour.
À la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), le policier national lutte contre la criminalité organisée, la délinquance et la drogue. Il travaille en collaboration avec des Groupes d’Interministériels de Recherches (GIR) pour lutter contre les trafics.
Les personnels actifs de la police nationale sont également habilités à protéger le pays contre la menace extérieure et le terrorisme. L’Unité de Coordination de Lutte Antiterrorisme (UCLAT) effectue un travail de renseignements et élabore des opérations pour faire échouer les menaces.
Enfin, le gardien de la paix veille au maintien de l’ordre public. S’il exerce dans une Direction Centrale des Compagnies Républicaines de Sécurité (DCCRS), il participe à la sécurisation de la population dans les zones sensibles. Il a également un rôle d’aide aux personnes en difficultés. Affecté dans un service de police judiciaire, il assiste le lieutenant de police lors des enquêtes et des missions de surveillance. S’il prend ses fonctions au sein d’une Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS), il renforce les services de police lors des manifestations importantes. L’unité de Recherche, Assistance, d’Intervention et de Dissuasion (RAID) apporte son soutien lors d’opérations dans différents domaines.
1.2 Tenue et équipement
La tenue du gardien de la paix varie en fonction de son affectation et de ses missions. Un CRS ne possède pas le même équipement qu’un policier en brigade équestre par exemple. Certaines missions peuvent exiger qu’il travaille en civil.
L’uniforme classique d’un gardien de la paix est composé d’un polo, d’un pantalon et d’un blouson bleu marine ainsi que de chaussures type “rangers” noires. En fonction de la saison, il peut porter un calot ou un bonnet.
À l’extérieur, il est toujours équipé de son arme de service, d’un gilet pare-balles et d’une radio. Il a également à sa disposition des armes non-létales comme un taser, des flash-ball, des grenades fumigènes, etc.
Dans son métier, le gardien de la paix se déplace beaucoup. Il adapte son véhicule aux besoins de la mission, qu’il s’agisse d’un véhicule de patrouille aux couleurs de la police nationale, d’une voiture banalisée, d’une moto ou d’un véhicule tout-terrain.
1.3 Qualités essentielles et compétences nécessaires
Pour un gardien de la paix, le rapport à l’autre est important. Il doit savoir et apprécier de travailler en équipe. Il est toujours en contact avec ses collègues, les victimes, les délinquants ou le public. En fonction des situations, il doit donc faire preuve de diplomatie, de compassion, de bienveillance ou d’autorité.
Il possède une très bonne capacité d’adaptation, sait analyser une situation rapidement et garder son sang-froid en toute circonstance.
C’est un métier qui peut être physiquement et psychologiquement difficile. Le policier doit donc avoir une bonne condition physique ainsi qu’un bon équilibre psychologique et émotionnel.
Le policier national fait preuve d’une grande déontologie qui le pousse à respecter les principes de l’action policière et à ne pas se servir de son pouvoir à d’autres fins.
Au cours de sa formation, on lui enseigne le maniement des armes, des notions de secourisme et le code de déontologie de la police nationale. Il est impératif que le policier stagiaire possède son permis B s’il souhaite être titularisé au statut de fonctionnaire.
1.4 Débouchés, recrutement et lieux d’exercice
Le métier de gardien de la paix recrute de plus en plus et le gouvernement prévoit d’augmenter les effectifs. Pour la session 2021, le nombre de postes à pourvoir est de 3.700.
Malgré cela, le concours reste sélectif en raison du nombre élevé de candidats. Cependant, pour ceux qui sont admis, un poste est garanti dès la fin de leur formation.
Les postes accessibles dès la sortie de l’école concernent principalement la sécurité publique. Les CRS, la police aux frontières, la police judiciaire et les unités de renseignements recrutent également des jeunes diplômés.
Certains postes, comme ceux au sein du RAID ou de la brigade anti-criminalité, ne sont accessibles qu’après quelques années d’expérience ou après l’acquisition d’un certain grade.
Il faut noter que la majorité des postes à pourvoir sont situés en Île-de-France. Bien qu’il existe un concours spécifique pour cette région, un candidat participant au concours à affectation nationale peut également obtenir une affectation en région parisienne.
1.5 Horaires, conditions et temps de travail
Les horaires de travail du gardien de la paix varient en fonction de son affectation. Dans un commissariat, le policier a souvent des horaires réguliers ou effectue un roulement avec ses collègues.
Certaines unités, en particulier les unités d’élite, demandent une forte disponibilité, car elles peuvent devoir intervenir à tout moment. Les Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS) effectuent de nombreux déplacements.
Quoi qu’il en soit, le gardien de la paix travaille au moins 35 heures par semaine et fait des heures supplémentaires. Il peut également travailler les week-ends, de nuit ainsi que les jours fériés.
Les images et les informations délivrées par cet article proviennent du site www.police-nationale.net.