Le métier de traiteur offre la formidable opportunité d’être exercé directement depuis son domicile. De nombreux entrepreneurs se lancent dans cette aventure sans avoir à investir des sommes considérables, puisqu’ils n’ont pas à payer de local commercial. Mais pour devenir traiteur chez soi, il est essentiel de respecter certaines règles.
La réglementation
Ouvrir son établissement de traiteur : démarches et statut d’auto-entrepreneur
Avant de se lancer dans la création de son entreprise, l’entrepreneur doit établir un business plan et choisir le statut juridique de sa société. Plusieurs options s’offrent à lui :
- La micro-entreprise (anciennement auto-entrepreneur) : un statut plus souple et facile à gérer. Il n’est pas nécessaire de rédiger les statuts de l’entreprise et le dirigeant est considéré comme un travailleur non salarié. Les impôts ne sont calculés que sur les revenus du gérant. Cependant, l’auto-entrepreneur engage sa propre responsabilité et peut perdre à la fois son patrimoine professionnel et personnel en cas de faillite. Les charges sociales dépendent du chiffre d’affaires réalisé. Le plafond de chiffre d’affaires est fixé à 176 200 € pour la vente de plats et boissons à emporter, et à 72 600 € pour les prestations de services (organisation d’événements par exemple).
- L’EURL ou la SARL : des statuts classiques adaptés aux petites entreprises. Ils permettent au dirigeant de ne pas engager son patrimoine personnel en cas de faillite. L’ouverture d’une SARL nécessite la présence d’au moins 2 associés. Si l’entrepreneur ne souhaite pas s’associer ou embaucher de salarié, il peut opter pour une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL).
- La SAS ou la SASU : la société par actions simplifiée (SAS) permet l’entrée de futurs investisseurs et le versement de dividendes aux associés. Comme pour la SARL, au moins 2 associés sont nécessaires pour créer une SAS. Cependant, l’entrepreneur peut ouvrir une SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) sans associé.
L’activité de traiteur est considérée comme artisanale. Toutes les démarches d’immatriculation et de création d’entreprise doivent être effectuées auprès du guichet unique, qui remplace depuis le 1er janvier 2023 les centres de formalités des entreprises (CFE) tels que la chambre des métiers et de l’artisanat (CMA). Pour exercer son activité depuis son domicile, l’entrepreneur doit obligatoirement domicilier son entreprise à son adresse personnelle.
Commercialiser et vendre ses plats cuisinés et produits alimentaires faits maison
Les traiteurs sont considérés comme des entreprises de restauration rapide et de vente à emporter. Pour pouvoir vendre des plats et produits faits maison, l’entrepreneur doit impérativement suivre une formation en hygiène alimentaire, comme par exemple une formation HACCP. De plus, il doit respecter scrupuleusement les normes sanitaires et les obligations en matière de sécurité alimentaire (températures de conservation, décongélation, entretien des locaux et du matériel, etc.).
Autres réglementations à respecter pour l’activité de cuisinier-traiteur
L’entrepreneur doit se conformer aux réglementations imposées par son bail ou son règlement de copropriété. Il peut par exemple être interdit d’exercer une activité commerciale dans son immeuble, ou alors sous certaines conditions spécifiques.
Lorsqu’il reçoit du public, par exemple des clients venant récupérer des commandes directement chez lui, il doit s’assurer que ses locaux répondent aux normes relatives aux établissements recevant du public (ERP). Sa maison, son immeuble ou son appartement doit respecter toutes les normes de sécurité incendie (appareils de cuisson, installations électriques, chauffage, ventilation, etc.) ainsi que les normes d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite ou présentant un handicap.
Si le traiteur souhaite vendre de l’alcool avec ses plats à emporter, il doit obligatoirement détenir une licence. Deux types de licences sont nécessaires : une petite licence à emporter pour la vente de boissons alcoolisées du 3e groupe (bière, vin, cidre, etc.) et une licence à emporter pour la vente de toutes sortes de boissons alcoolisées.
Pour vendre ses produits sur les marchés ou les bords de route, le traiteur doit obligatoirement obtenir une carte de commerce ambulant s’il souhaite vendre ses plats dans une commune autre que celle où il réside. De plus, il doit obtenir une autorisation temporaire pour s’installer sur le domaine public, que ce soit auprès de la commune où se tient le marché ou du conseil général s’il souhaite vendre sur des bords de route en dehors des agglomérations.
Bien que non obligatoire, une assurance professionnelle est fortement recommandée, en particulier une assurance responsabilité civile. En effet, le traiteur s’expose à des risques de poursuites judiciaires, par exemple si l’un de ses clients subit une intoxication alimentaire après avoir consommé un de ses plats. Une assurance responsabilité civile couvre les dommages matériels et physiques causés à autrui.
Obligations à respecter pour être traiteur en micro-entreprise
Le régime de la micro-entreprise est simplifié et n’exige pas de comptabilité réelle. Cependant, l’auto-entrepreneur doit tout de même respecter certaines obligations :
- Déclarer son chiffre d’affaires tous les mois ou tous les 3 mois
- Facturer ses clients conformément aux règles en vigueur
- Détenir un compte bancaire (un compte bancaire personnel suffit, il n’est pas nécessaire d’avoir un compte bancaire professionnel)
- Tenir un livre des recettes encaissées mis à jour au moins tous les 3 mois
Les formations
Devenir traiteur à domicile sans diplôme
Il n’est pas nécessaire de détenir un diplôme particulier pour exercer l’activité de traiteur à domicile. Ce métier est accessible à toute personne ayant suivi la formation obligatoire en hygiène alimentaire.
Formations pour se perfectionner
Si le porteur de projet ou le traiteur souhaite améliorer ses compétences, il peut choisir de suivre une formation spécifique, que ce soit dans le cadre de la formation initiale en tant qu’étudiant ou de la formation continue en tant qu’adulte salarié ou demandeur d’emploi. Voici quelques formations pertinentes pour le métier de traiteur :
- CAP cuisine (2 ans)
- Bac pro cuisine (3 ans)
- TP cuisinier (8 mois)
- CQP cuisinier (de plusieurs semaines à plusieurs mois)
- CAP production et service en restauration (2 ans)
Le métier
En quoi consiste le métier de traiteur à domicile ?
Le traiteur à domicile crée des plats destinés à la vente à emporter. Il peut se spécialiser dans un type de cuisine particulier (japonaise, végétarienne, halal) et propose des recettes adaptées aux différentes restrictions alimentaires de ses clients (allergies alimentaires, régimes sans gluten, etc.). Il n’a pas de local commercial et travaille directement depuis chez lui. Il conserve ses ingrédients et prépare ses plats dans ses propres locaux. Il peut les vendre directement sur place, les livrer à ses clients ou les proposer sur les marchés ou les bords de route. Cependant, il ne propose pas de consommation sur place.
Il peut également organiser des réceptions, s’occupant du buffet ou des repas lors d’évènements spéciaux. Selon le budget et les exigences du client, il propose un menu, réalise les plats, les livre et assure le service et le nettoyage à la fin de l’évènement.
Il accorde une importance particulière au respect des règles d’hygiène et de sécurité alimentaire en vigueur, notamment en ce qui concerne la chaîne du froid.
Il définit ses objectifs et met en place une stratégie marketing adaptée à son activité et à sa clientèle (cartes de visite, réseaux sociaux, promotions, création d’une base de données client, etc.).
Quel est le salaire d’un traiteur à domicile ?
En tant que chef d’entreprise, le salaire d’un traiteur à domicile dépend principalement du succès et du chiffre d’affaires de sa société. Ce dernier dépend de la réputation de l’établissement, du nombre de clients, du type de produits et services proposés, de l’emplacement géographique, de la concurrence, etc. Un traiteur indépendant peut toucher entre 1500 et plus de 3000 € net par mois.
Le métier de traiteur offre la formidable opportunité d’être exercé directement depuis son domicile. De nombreux entrepreneurs se lancent dans cette aventure sans avoir à investir des sommes considérables, puisqu’ils n’ont pas à payer de local commercial. Mais pour devenir traiteur chez soi, il est essentiel de respecter certaines règles.
La réglementation
Ouvrir son établissement de traiteur : démarches et statut d’auto-entrepreneur
Avant de se lancer dans la création de son entreprise, l’entrepreneur doit établir un business plan et choisir le statut juridique de sa société. Plusieurs options s’offrent à lui :
- La micro-entreprise (anciennement auto-entrepreneur) : un statut plus souple et facile à gérer. Il n’est pas nécessaire de rédiger les statuts de l’entreprise et le dirigeant est considéré comme un travailleur non salarié. Les impôts ne sont calculés que sur les revenus du gérant. Cependant, l’auto-entrepreneur engage sa propre responsabilité et peut perdre à la fois son patrimoine professionnel et personnel en cas de faillite. Les charges sociales dépendent du chiffre d’affaires réalisé. Le plafond de chiffre d’affaires est fixé à 176 200 € pour la vente de plats et boissons à emporter, et à 72 600 € pour les prestations de services (organisation d’événements par exemple).
- L’EURL ou la SARL : des statuts classiques adaptés aux petites entreprises. Ils permettent au dirigeant de ne pas engager son patrimoine personnel en cas de faillite. L’ouverture d’une SARL nécessite la présence d’au moins 2 associés. Si l’entrepreneur ne souhaite pas s’associer ou embaucher de salarié, il peut opter pour une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL).
- La SAS ou la SASU : la société par actions simplifiée (SAS) permet l’entrée de futurs investisseurs et le versement de dividendes aux associés. Comme pour la SARL, au moins 2 associés sont nécessaires pour créer une SAS. Cependant, l’entrepreneur peut ouvrir une SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) sans associé.
L’activité de traiteur est considérée comme artisanale. Toutes les démarches d’immatriculation et de création d’entreprise doivent être effectuées auprès du guichet unique, qui remplace depuis le 1er janvier 2023 les centres de formalités des entreprises (CFE) tels que la chambre des métiers et de l’artisanat (CMA). Pour exercer son activité depuis son domicile, l’entrepreneur doit obligatoirement domicilier son entreprise à son adresse personnelle.
Commercialiser et vendre ses plats cuisinés et produits alimentaires faits maison
Les traiteurs sont considérés comme des entreprises de restauration rapide et de vente à emporter. Pour pouvoir vendre des plats et produits faits maison, l’entrepreneur doit impérativement suivre une formation en hygiène alimentaire, comme par exemple une formation HACCP. De plus, il doit respecter scrupuleusement les normes sanitaires et les obligations en matière de sécurité alimentaire (températures de conservation, décongélation, entretien des locaux et du matériel, etc.).
Autres réglementations à respecter pour l’activité de cuisinier-traiteur
L’entrepreneur doit se conformer aux réglementations imposées par son bail ou son règlement de copropriété. Il peut par exemple être interdit d’exercer une activité commerciale dans son immeuble, ou alors sous certaines conditions spécifiques.
Lorsqu’il reçoit du public, par exemple des clients venant récupérer des commandes directement chez lui, il doit s’assurer que ses locaux répondent aux normes relatives aux établissements recevant du public (ERP). Sa maison, son immeuble ou son appartement doit respecter toutes les normes de sécurité incendie (appareils de cuisson, installations électriques, chauffage, ventilation, etc.) ainsi que les normes d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite ou présentant un handicap.
Si le traiteur souhaite vendre de l’alcool avec ses plats à emporter, il doit obligatoirement détenir une licence. Deux types de licences sont nécessaires : une petite licence à emporter pour la vente de boissons alcoolisées du 3e groupe (bière, vin, cidre, etc.) et une licence à emporter pour la vente de toutes sortes de boissons alcoolisées.
Pour vendre ses produits sur les marchés ou les bords de route, le traiteur doit obligatoirement obtenir une carte de commerce ambulant s’il souhaite vendre ses plats dans une commune autre que celle où il réside. De plus, il doit obtenir une autorisation temporaire pour s’installer sur le domaine public, que ce soit auprès de la commune où se tient le marché ou du conseil général s’il souhaite vendre sur des bords de route en dehors des agglomérations.
Bien que non obligatoire, une assurance professionnelle est fortement recommandée, en particulier une assurance responsabilité civile. En effet, le traiteur s’expose à des risques de poursuites judiciaires, par exemple si l’un de ses clients subit une intoxication alimentaire après avoir consommé un de ses plats. Une assurance responsabilité civile couvre les dommages matériels et physiques causés à autrui.
Obligations à respecter pour être traiteur en micro-entreprise
Le régime de la micro-entreprise est simplifié et n’exige pas de comptabilité réelle. Cependant, l’auto-entrepreneur doit tout de même respecter certaines obligations :
- Déclarer son chiffre d’affaires tous les mois ou tous les 3 mois
- Facturer ses clients conformément aux règles en vigueur
- Détenir un compte bancaire (un compte bancaire personnel suffit, il n’est pas nécessaire d’avoir un compte bancaire professionnel)
- Tenir un livre des recettes encaissées mis à jour au moins tous les 3 mois
Les formations
Devenir traiteur à domicile sans diplôme
Il n’est pas nécessaire de détenir un diplôme particulier pour exercer l’activité de traiteur à domicile. Ce métier est accessible à toute personne ayant suivi la formation obligatoire en hygiène alimentaire.
Formations pour se perfectionner
Si le porteur de projet ou le traiteur souhaite améliorer ses compétences, il peut choisir de suivre une formation spécifique, que ce soit dans le cadre de la formation initiale en tant qu’étudiant ou de la formation continue en tant qu’adulte salarié ou demandeur d’emploi. Voici quelques formations pertinentes pour le métier de traiteur :
- CAP cuisine (2 ans)
- Bac pro cuisine (3 ans)
- TP cuisinier (8 mois)
- CQP cuisinier (de plusieurs semaines à plusieurs mois)
- CAP production et service en restauration (2 ans)
Le métier
En quoi consiste le métier de traiteur à domicile ?
Le traiteur à domicile crée des plats destinés à la vente à emporter. Il peut se spécialiser dans un type de cuisine particulier (japonaise, végétarienne, halal) et propose des recettes adaptées aux différentes restrictions alimentaires de ses clients (allergies alimentaires, régimes sans gluten, etc.). Il n’a pas de local commercial et travaille directement depuis chez lui. Il conserve ses ingrédients et prépare ses plats dans ses propres locaux. Il peut les vendre directement sur place, les livrer à ses clients ou les proposer sur les marchés ou les bords de route. Cependant, il ne propose pas de consommation sur place.
Il peut également organiser des réceptions, s’occupant du buffet ou des repas lors d’évènements spéciaux. Selon le budget et les exigences du client, il propose un menu, réalise les plats, les livre et assure le service et le nettoyage à la fin de l’évènement.
Il accorde une importance particulière au respect des règles d’hygiène et de sécurité alimentaire en vigueur, notamment en ce qui concerne la chaîne du froid.
Il définit ses objectifs et met en place une stratégie marketing adaptée à son activité et à sa clientèle (cartes de visite, réseaux sociaux, promotions, création d’une base de données client, etc.).
Quel est le salaire d’un traiteur à domicile ?
En tant que chef d’entreprise, le salaire d’un traiteur à domicile dépend principalement du succès et du chiffre d’affaires de sa société. Ce dernier dépend de la réputation de l’établissement, du nombre de clients, du type de produits et services proposés, de l’emplacement géographique, de la concurrence, etc. Un traiteur indépendant peut toucher entre 1500 et plus de 3000 € net par mois.