En France, près d’1 personne sur 5 prend en charge un proche dépendant. Être un aidant familial est un rôle varié qui comprend de nombreuses responsabilités. Que ce soit pour les tâches quotidiennes, assurer la santé de son proche ou veiller à sa sécurité à domicile, les aidants accomplissent un travail essentiel. Cependant, cela peut entraîner des coûts financiers importants ainsi que des conséquences sur leur propre santé physique et mentale. Heureusement, il existe des droits et des aides financières pour soutenir les aidants familiaux.
Qui peut être un aidant familial ? Quel statut juridique ?
Selon la Charte Européenne, un aidant familial est une personne non professionnelle qui vient en aide à une personne dépendante de son entourage pour les activités de la vie quotidienne. Le statut juridique de l’aidant a été formalisé par la loi pour l’adaptation de la société au vieillissement en 2015. Ce statut accorde aux aidants familiaux une meilleure prise en compte de leurs difficultés à concilier leur activité professionnelle et l’accompagnement de leur proche dépendant.
Comment devenir un aidant familial et obtenir un statut ?
Si vous le souhaitez, vous pouvez devenir salarié(e) de votre proche en tant qu’aidant familial et ainsi obtenir une rémunération pour les services que vous lui apportez. Pour cela, vous devez effectuer des démarches administratives auprès des services de l’URSSAF pour vous et votre proche. Cependant, certaines conditions s’appliquent en fonction de la situation de votre proche.
Les congés et les formations pour les aidants familiaux
En tant qu’aidant familial, vous avez le droit de prendre des congés pour aider votre proche en perte d’autonomie. Il existe également des formations pour vous permettre d’accompagner votre proche dans son quotidien. Par exemple, le congé de solidarité familiale peut être pris par un salarié pour accompagner un proche en fin de vie. Ce congé d’une durée de trois mois est renouvelable une fois. De plus, des formations certifiantes peuvent vous être dispensées par des professionnels du secteur médical. Ces formations comprennent des gestes de premiers secours, un accompagnement psychologique, et les soins liés à la toilette des personnes en perte d’autonomie.
Les aides financières pour les aidants familiaux
En tant qu’aidant familial, vous pouvez bénéficier de différentes aides financières. Le droit au répit permet de financer des alternatives à l’aide que vous apportez à votre proche. De plus, la prestation de compensation du handicap peut vous dédommager à hauteur de 85% du SMIC horaire si les conditions pour vous salarier ne sont pas réunies. Il existe également des aides fiscales si vous hébergez durablement un proche chez vous. Vous pouvez déduire une somme correspondant à l’hébergement et à la nourriture. N’oubliez pas de vous renseigner auprès du centre des finances publiques dont vous dépendez.
Les aides en cas d’absence de l’aidant familial
Si vous devez vous absenter pour des raisons professionnelles, des vacances ou autres, des aides sont mises en place pour soutenir votre proche. Le droit de répit permet de financer des alternatives à l’aide que vous apportez. De plus, en cas d’hospitalisation du proche aidant, une aide ponctuelle peut être accordée. Il existe également des aides professionnelles telles que l’accueil de jour ou de nuit, un hébergement temporaire ou un relais à domicile.
Vers qui vous tourner pour plus d’informations ?
De nombreuses structures se tiennent à la disposition des aidants familiaux pour les accompagner et les conseiller dans leurs démarches. Vous pouvez vous renseigner auprès des points d’informations locaux, des plateformes d’accompagnement et de répit, des maisons départementales des personnes handicapées locales et des associations telles que l’Association française des aidants ou France Alzheimer.
Être un aidant familial est un rôle essentiel mais souvent éprouvant. N’oubliez pas que vous avez des droits et des aides pour vous soutenir dans cette mission importante. Prenez soin de vous et de votre proche dépendant.
