Devenir un Conducteur de Tram ou Chauffeur de Bus à la STIB : La Formation Complète

Quelle formation suivre pour devenir conducteur de tram ou chauffeur de bus à la STIB ? - Stibstories

Si conduire un bus ou un tram semble à la portée de tous, en réalité ce n’est pas tout à fait le cas. Il faut compter plus de 6 semaines de formation théorique et pratique, et réussir plusieurs examens pour devenir « l’aigle du réseau de la STIB ». Quelles sont toutes ces étapes ? Et comment se passe une formation bus et tram à la STIB ? Nous avons mené l’enquête.

Postuler à la STIB

Avant de commencer la formation de chauffeur de bus ou de conducteur de tram, le candidat doit d’abord postuler sur notre site officiel. Une fois son CV analysé et accepté, il reçoit une invitation aux tests. Il devra alors effectuer un test de raisonnement sur ordinateur (éliminatoire) et un questionnaire de personnalité. Après cela, vient un entretien avec le recruteur (éliminatoire). Les qualités d’un bon chauffeur / conducteur sont : la gestion du stress, aimer le contact clientèle et être flexible. Pour devenir chauffeur de bus, il devra également passer un test du code de la route aussi éliminatoire. S’en vient enfin une visite médicale et la signature du contrat avant de passer par la formation.

Formation conducteur de tram

Lorsqu’un candidat est sélectionné pour devenir conducteur de tram, il doit passer par une formation qui dure une trentaine de jours (ouvrables) soit 5 à 6 semaines.

Son parcours commence par une première approche du véhicule : accueil, présentation du poste de conduite, des différents boutons, premier petit déplacement et autres préparatifs.

En parallèle, une série de cours théorique est mis en place (les 2 premiers jours surtout). Tout d’abord, il faut suivre le code de la route (à savoir aussi que le tram ne répond pas au code de la route des autres véhicules sur roues, comme les voitures). Ensuite, toute la partie technique et technologique des différents véhicules (fonctionnement, poste de conduite, type de freins…). Il y a une formation pour conduire les trams dit PCC (les anciens trams, comme ceux qui roulent sur la ligne 51) et une formation pour conduire les trams « à plancher bas » (T2000 (ligne 62), T3000 et T4000 (ligne 3-4 par exemple). La technologie à apprendre sur ces deux types de véhicules est tout à fait différente. Aussi, un conducteur qui apprend à rouler sur un ancien tram, doit (ré)apprendre à conduire un nouveau tram (et vice-versa).

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Après deux jours de cours théorique, un premier questionnaire de 40 questions est mis en place pour les préparer aux futurs examens (qui sont eux, éliminatoires).

Ensuite, une journée au simulateur est prévue. Trois pièces sont dédiées à la technologie des trams PCC et des trams à plancher bas. Là, on y apprend à gérer une panne. Un conducteur doit pouvoir se dépanner seul dans le cadre de petites pannes communes et après avoir appelé le dispatching. Lors de ces journées aux simulateurs, les candidats apprennent aussi à contacter le dispatching suite à simulation de panne.

Dès le deuxième jour, nos candidats sortent déjà conduire sur le réseau en partant du dépôt de Haren. Parallèlement à ça, la formation pratique et théorique continue :

  • Simulation d’un accident sur le réseau
  • Comment contacter le dispatching ?
  • Apprendre à rester concentré lors de la conduite
  • Comment atteler un tram ?
  • Gestion des titres de transports
  • Gestion administrative (feuille de route, dossier personnel à la STIB…)
  • Evacuation d’un tunnel (lire notre article Evactunnel)

Au milieu de tout cela, d’autres examens et tests de conduite sont d’application. Si le candidat en rate un, il doit alors quitter la formation… Même si, en général, la grande majorité des candidats réussissent leurs examens (taux de réussite de 90%).

Arrive alors la dernière semaine ou durant 7 jours (période moniteur), en binôme (un agent et un moniteur), ils roulent sur le réseau, en situation réelle, avec clients à bord.

Qu’est-ce qui détermine qu’un candidat suivra sa formation sur un PCC ou un plancher bas ?

C’est en fonction du dépôt d’affectation et en fonction des besoins des dépôts. On peut parler de « chance » ou de « hasard » et même si nous avons des conducteurs qui préfèrent rouler en PCC (ou en plancher bas), ils doivent tout de même être polyvalents et seront formé par la suite à l’autre type de véhicule. Avec l’arrivée du nouveau TNG, il faut également préparer les conducteurs au mieux. Les syllabus sont d’ailleurs déjà à l’étude, ainsi qu’une nouvelle salle de simulation en construction. Ceux-ci sont beaucoup plus moderne et digitaux !

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Formation chauffeur de bus

Si la formation pour devenir chauffeur de bus peut paraitre plus simple, en réalité, elle ne l’est pas du tout. Tout d’abord, il faut savoir que pour devenir chauffeur professionnel, il faut avoir le CAP (Certificat d’Aptitude Professionnel). La STIB permet aux candidats qui ne l’ont pas, de l’obtenir. Ensuite, tout comme au tram, la formation tourne autour des 7 semaines. Les candidats apprennent tout de suite à rouler sur un bus réel, avec, comme à l’auto-école, un système de double commande pour le moniteur. Ce sont des formateurs et des moniteurs instructeurs qui donnent les cours pratiques. À la STIB, les moniteurs font l’accompagnement sur le réseau et enseignent les itinéraires, spécificités des lignes… Et même si nous enseignons la conduite nous ne sommes pas une auto-école : nous sommes un centre de formation.

Les 14 premiers jours, les candidats roulent sur la plaine pour manœuvrer et sentir le bus, et en balance avec cela, ils ont des cours théoriques (1/2 jour de théorie pour ½ jour de pratique). Le principe de la formation est le même qu’au tram. On commence par un accueil et des cours théoriques pour prendre connaissance des véhicules de la STIB et du code de la route. Les premiers essais pratiques se font ensuite sur un bus standard à la plaine de notre dépôt de Haren : un terrain privé conçu pour le centre de formation de la STIB. Sur ce terrain, cônes et obstacles s’allient pour défier nos futurs chauffeurs à manœuvrer leur véhicule.

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Parallèlement à cela, une série d’examen théorique et de tests de conduite sont aussi mis en place. Comme au tram, ils sont éliminatoires et régis par le SPRB.

Au 14ème jour, ils passent l’examen manœuvre et qualifications initiales du CAP, et si tout se passe bien, au 15ème jour de formation, les futurs chauffeurs sortent sur terrain publique et ce, pendant 8 jours. Arrive alors l’examen « ville » du 27ème jour où des examinateurs agréés par le SPRB mobilité examine la conduite du candidat. À ce stade, si on a bien réussi tous les examens avant, on peut alors obtenir son permis de conduire D.

Mais la formation ne s’arrête pas là… Et c’est alors toute la partie « STIB » qu’il faut apprendre : gestion administrative, titre de transport, feuille de route… À la STIB nous avons beaucoup de modules de formations comme la formation Alterno, qui permet de gérer les déviations ou les formations sur nouveaux véhicules (comme les hybrides ou les électriques).

Comme au tram, nous avons un taux de réussite de 90%. Ce qui est très encourageant ! À savoir que nous formons des centaines d’agents par an (284 agents formés en 2020, dont 252 ont réussi).

Postulez sur notre site officiel pour devenir un conducteur de tram ou chauffeur de bus à la STIB ! Cela vous a convaincu ? Non ? On a relevé le défi pour vous, et nous sommes allés sur le terrain tester les différents simulateurs et postes de conduite. L’équipe Social Media n’a pas froid aux yeux… mais chapeau bas à nos conducteurs. Manœuvrer un véhicule de 75 tonnes, ce n’est pas si simple…

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