Le gouvernement français interdira la vente de véhicules diesel et essence à partir de 2040. Face à cette situation, Thierry se demande s’il est raisonnable d’investir dans un camping-car. Voici pourquoi nous pensons qu’il n’y a aucune raison de s’inquiéter.
Thierry hésite à acheter un véhicule diesel
Bonjour ! Après l’annonce du Premier ministre britannique concernant les véhicules à moteur thermique, je me suis renseigné sur le sujet. Je réalise que notre liberté et notre plaisir de voyager seront sérieusement compromis dans les années à venir. Avec les restrictions et les interdictions de circulation pour les véhicules diesel, l’achat d’un nouveau modèle ne semble plus justifié.
Et que dire des véhicules d’occasion ?
Il y a tellement de questions à ce sujet. Pourriez-vous nous expliquer les restrictions de circulation concernant les véhicules diesel et nous informer des solutions que les constructeurs envisagent d’adopter ? Les années 2025, 2026 et 2030 arrivent à grands pas. Merci d’avance pour vos réponses. Salutations.
Notre réponse
Les députés français ont entériné l’interdiction de la vente des voitures diesel et essence à partir de 2040, y compris les versions hybrides essence qui se multiplient pour réduire la fiscalité. Les Britanniques ont pris la même décision, mais dès 2030. En théorie, cette interdiction s’applique à tous les véhicules, y compris les camping-cars.
Les centres-villes : les premiers touchés
Pour le moment, les centres-villes sont de plus en plus menacés par l’interdiction des véhicules diesel, mais pas les axes routiers rapides reliant les points entre eux (périphériques, autoroutes). Vous pouvez donc encore circuler librement avec votre camping-car diesel pendant au moins 20 ans.
Diesel : seules les ventes seront interdites
À terme, il sera toujours possible de rouler avec un camping-car diesel, mais la vente de modèles neufs ou d’occasion sera interdite. Cette décision sera difficile à appliquer et ne prend pas en compte le parc automobile existant, ce qui entraînera une augmentation de la pollution due aux vieux camping-cars (normes Euro 5 ou 4) qui continueront à rejeter des niveaux de pollution plus élevés que les normes Euro 6b.
Des aménagements seront nécessaires
Sous la pression des camping-caristes, des artisans, des commerçants et d’autres acteurs, il sera très compliqué d’interdire la revente des camping-cars, qui représentent actuellement entre 90% et 100% des véhicules utilitaires en circulation. Des aides financières seront nécessaires pour mettre en place cette interdiction. La transition vers le tout électrique est lente, et les contraintes sont nombreuses (autonomie, poids des batteries qui rendent impossible la construction d’un camping-car de 3,5 tonnes avec 700 kg de batteries, coût élevé, manque de bornes de recharge). Il est donc raisonnable de prévoir des ajustements et des reports.
Encore quelques décennies de plaisir
En revanche, l’instauration d’un malus écologique sur les véhicules de loisirs est possible à l’avenir. Pour l’instant, ces véhicules sont épargnés… Ce malus est déjà en place dans les pays scandinaves et arrive en Espagne. Malgré les contraintes écologiques et fiscales plus ou moins justifiées (les camping-cars parcourent souvent à peine 10 000 km par an, contre cinq à dix fois plus pour les camions et les fourgonnettes), il sera encore possible de profiter de son camping-car pendant une vingtaine d’années, même si la circulation est interdite dans les centres-villes. Il suffira de se garer en périphérie, comme le font déjà de nombreux utilisateurs aujourd’hui.
Le plaisir de voyager en camping-car restera intact malgré les restrictions à venir. Ne vous inquiétez pas, vous pourrez continuer à découvrir de nouveaux horizons pendant de nombreuses années encore.
