Diesel vs essence : Une comparaison des émissions réelles sur les modèles récents

Diesel / essence : une étude comparative des émissions réelles sur les modèles récents

Le ministère de la transition écologique a récemment mandaté une étude dirigée par l’Ifpen afin de répondre aux interrogations concernant les émissions réelles des véhicules essence et diesel les plus récents. Les résultats de cette étude, publiés en décembre 2020, sont destinés à influencer les recommandations françaises pour la future norme européenne d’émissions Euro 7 en 2025.

Les normes Euro 6d-temp et l’importance des tests RDE

La norme Euro 6d-temp, qui a remplacé progressivement le système Dieselgate entre 2017 et 2020, repose sur le cycle d’homologation WLTP, complété par des tests en conditions réelles de conduite (RDE) pour évaluer plus précisément les émissions de CO2, de NOx et de particules. Cette nouvelle étude de l’Ifpen a sélectionné huit modèles homologués selon la norme actuelle Euro 6d-temp, représentatifs du parc automobile français, afin d’évaluer leurs performances environnementales.

Diesel vs essence : Une comparaison des performances environnementales

L’étude a ensuite mesuré les émissions réelles de seize véhicules, comprenant un modèle essence et un modèle diesel pour chaque véhicule, avec un kilométrage compris entre 22 000 et 58 000 km. Les émissions de gaz à effet de serre (CO2, N2O et CH4) ainsi que les polluants atmosphériques (NOx, HC, PN10, PN23 et CO) ont été évaluées. Les tests ont été réalisés à la fois en laboratoire et sur route, dans des conditions de conduite variées et avec des carburants standards moyens.

À lire aussi  Comment bien choisir une voiture d’occasion

Des VP Euro 6d-temp respectueux des normes

Les résultats de l’étude sont encourageants : en moyenne, les émissions de polluants en conditions réelles respectent les seuils réglementaires, que ce soit pour les véhicules essence ou diesel, même dans des conditions de conduite dynamiques ou dans des conditions climatiques extrêmes. Cependant, certaines exceptions ont été observées, notamment pour les véhicules diesel équipés d’un système de dépollution de type piège à NOx (LNT) qui ont dépassé les normes d’émissions de NOx, ainsi que pour les véhicules essence sans filtres à particules qui ont dépassé les normes de particules fines.

L’hybridation : Un impact sur les émissions

L’étude a également évalué l’impact de l’hybridation sur les émissions. Les résultats montrent que les véhicules hybrides non rechargeables peuvent réduire les émissions de CO2, de NOx et de CO par rapport aux versions essence. Cependant, l’hybridation peut entraîner une augmentation des émissions de particules fines. Pour les véhicules hybrides rechargeables, l’efficacité environnementale dépend de la fréquence de la recharge. L’étude souligne également que les émissions de CO2 liées à la production de batteries doivent être prises en compte.

Conclusion

L’étude de l’Ifpen met en évidence l’importance de l’adéquation entre le type de véhicule et son utilisation. Les résultats montrent que les véhicules diesel émettent davantage de NOx et de gaz à effet de serre non réglementés, tandis que les véhicules essence ont des émissions plus élevées de CO2, de particules fines et de monoxyde de carbone. L’étude recommande également de proposer des outils dédiés pour aider les consommateurs à choisir le véhicule le mieux adapté à leur utilisation. En conclusion, l’étude souligne l’importance d’accélérer la transition vers la mobilité électrique ou électrifiée tout en conservant différentes motorisations pour répondre de manière optimale aux enjeux environnementaux.

À lire aussi  Découvrez la DS 3 et la DS 3 Crossback E-tense