Différences entre l’IMO et l’EMDR

Différence entre IMO et EMDR

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IMO et EMDR

Ressemblances et différences – Questions et réponses

Dans le domaine de la psychothérapie, différents intervenants peuvent utiliser différentes techniques telles que l’hypnose, la PNL, la désensibilisation systématique, la thérapie d’Impact, etc. À l’heure actuelle, deux techniques se démarquent particulièrement : l’IMO/EMI (Intégration par les mouvements oculaires) et l’EMDR (Désensibilisation et Retraitement par les Mouvements Oculaires). Ces deux techniques sont utilisées pour traiter les états de stress post-traumatiques et les souvenirs récurrents et négatifs. Bien qu’elles partagent certaines ressemblances, notamment l’utilisation de mouvements oculaires, elles sont souvent confondues. Dans cet article, nous allons les distinguer en abordant leurs origines, les segments utilisés, les mouvements oculaires impliqués et leur application lors des traitements.

Les ressemblances

L’IMO/EMI et l’EMDR ont plusieurs points communs. En plus d’utiliser des mouvements oculaires, ces deux techniques sont utilisées pour traiter le même type de problèmes. Elles s’intéressent également aux traces neurologiques laissées par les événements traumatiques. De plus, elles ont des effets similaires sur les réactions physiques, émotionnelles, cognitives, visuelles et auditives lors des traitements. Leur efficacité pratique est également similaire, nécessitant seulement quelques séances. De plus, la durée de formation des thérapeutes est comparable : 16 heures pour le niveau 1 et 16 heures pour le niveau 2.

L’origine de l’IMO/EMI et de l’EMDR

L’IMO/EMI a été créée en 1989 par Connirae et Steve Andreas à Boulder, au Colorado. La psychologue québécoise, Danie Beaulieu, a ensuite développé et perfectionné la technique, en y ajoutant des éléments de la thérapie d’Impact. C’est également elle qui a publié le premier ouvrage sur le sujet en 2003.

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L’IMO/EMI se base sur les principes de la programmation neurolinguistique (PNL). Selon cette approche, la direction du regard indique le type d’information auquel le cerveau accède. Connirae et Steve Andreas se sont demandé s’il est possible de forcer le cerveau à accéder à de nouvelles informations sensorielles pendant un souvenir traumatique en obligeant le client à regarder dans différentes directions. La réponse est oui.

Quant à l’EMDR, elle a été créée en 1987 par la psychologue californienne, Francine Shapiro. Elle a découvert l’EMDR tout en se promenant dans un parc en proie à des pensées négatives. Elle a remarqué que lorsque ses yeux bougeaient rapidement de gauche à droite, l’intensité émotionnelle de ses pensées diminuait. Elle a ensuite appliqué cette découverte dans ses interventions psychothérapeutiques.

Types de segments utilisés

Les segments utilisés dans l’IMO/EMI sont différents de ceux utilisés dans l’EMDR. En IMO/EMI, les segments se font dans différentes directions, à la vitesse demandée par le client. Le thérapeute doit effectuer une vingtaine de segments différents pour couvrir l’ensemble du champ visuel du client. En EMDR, les segments se font dans une seule direction, le plus rapidement possible, jusqu’à ce que le client n’ait plus de réaction spécifique. Seulement à ce moment-là, le thérapeute peut effectuer un segment dans une autre direction.

Les segments utilisés en IMO/EMI permettent au thérapeute de travailler dans tout le champ visuel du client, ce qui lui permet de déterminer les zones les plus “chargées” émotionnellement et les zones plus légères. Par exemple, si un client consulte après un accident de voiture survenu du côté gauche, les mouvements oculaires effectués dans cette direction peuvent provoquer des réactions plus fortes, tandis que du côté droit, les réponses seront généralement moins intenses. Le traitement peut donc être ajusté pour intégrer toutes les informations, à un rythme plus facilement tolérable pour le client. De plus, le client a un plus grand sentiment de contrôle sur le traitement, car il peut choisir le prochain segment à effectuer. En revanche, avec l’EMDR, le client est souvent surpris par les informations révélées par le mouvement oculaire et il n’a pas la possibilité de choisir la direction du prochain segment.

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La nature des mouvements oculaires

En général, la perception des stimuli visuels peut se faire par le biais de trois types de mouvements oculaires : la fixation, les mouvements oculaires saccadiques et les mouvements de poursuite visuelle en continu. L’IMO/EMI fait appel au dernier type de mouvements, alors que l’EMDR utilise plutôt les mouvements oculaires saccadiques.

À noter que ces types de mouvements oculaires se produisent naturellement pendant le sommeil paradoxal. Dans cette phase, les yeux bougent rapidement en saccades. Dans d’autres phases, les mouvements oculaires sont plus lents. Bien qu’il ne soit pas possible de confirmer qu’il s’agit des mêmes mouvements utilisés en IMO/EMI, des mouvements oculaires se produisent à toutes les phases du sommeil, et ils se font dans différentes directions, ce qui correspond à ce qui se passe pendant un traitement avec l’IMO/EMI.

L’application des techniques

Certaines différences se dégagent quant à l’application concrète des deux techniques. D’abord, l’EMDR est plus facile à appliquer pour le thérapeute que l’IMO/EMI, notamment en raison du nombre de segments utilisés dans chaque technique. En EMDR, un seul type de segment est nécessaire, tandis qu’en IMO/EMI, le thérapeute doit en effectuer une vingtaine. De plus, le thérapeute en IMO/EMI doit veiller à effectuer les segments à la vitesse souhaitée par le client afin d’éviter tout inconfort. Pendant les segments, le thérapeute peut également utiliser des mots spécifiques ou créer une mise en scène pour maintenir le client en contact avec son circuit psychogène.

Une autre différence est que le client a plus de contrôle en IMO/EMI. Il peut choisir la direction, l’amplitude et la vitesse du prochain segment. S’il y a une zone particulièrement chargée émotionnellement, le client peut décider de ne pas y accéder trop souvent. Afin de doser l’intensité du traitement et de rendre l’expérience plus agréable, le thérapeute peut proposer un segment dans une zone moins chargée ou un segment qui relie la zone difficile à une zone plus légère. Le client est libre d’accepter ou de refuser ce qui lui est proposé en fonction de son état émotionnel. À la fin du traitement, le client est invité à créer son propre segment pour clôturer le traitement et intégrer l’ensemble de son expérience de manière écologique. Le fait que le client ait plus de contrôle pendant le traitement favorise la création d’une relation de confiance et de complicité entre le client et le thérapeute.

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L’IMO/EMI : une approche prometteuse

L’IMO/EMI est une approche thérapeutique prometteuse qui n’est pas encore largement connue et populaire, malgré la publication récente du livre de Danie Beaulieu en 2003. Actuellement, plus de 2000 thérapeutes enthousiastes ont été formés en Amérique du Nord (Canada, États-Unis) et en Europe (France, Allemagne, Angleterre, Italie).

En conclusion, bien que l’IMO/EMI et l’EMDR présentent des ressemblances, ces deux techniques neurothérapeutiques ont des différences importantes. Elles diffèrent notamment en termes de segments utilisés, de nature des mouvements oculaires sollicités et d’application. L’IMO/EMI offre une plus grande flexibilité et une plus grande latitude aux clients et aux thérapeutes. Malgré leurs différences, ces deux techniques ont permis d’énormes avancées dans le domaine de la psychothérapie. Elles offrent de réels espoirs de guérison pour ceux qui souffrent.