Dimensionner une pompe à chaleur en rénovation : les secrets à connaître

Dimensionner une pompe à chaleur en rénovation : les secrets à connaître

La pompe à chaleur est une solution de chauffage de plus en plus populaire dans les rénovations. Cependant, il est crucial de bien dimensionner cette installation pour éviter les désagréments et assurer son efficacité. Dans cet article, je vous partage les secrets pour choisir la bonne puissance et le bon régime d’eau pour votre pompe à chaleur en rénovation.

Calculer le besoin de chauffage

Pour déterminer la puissance nécessaire de votre pompe à chaleur, il est important de calculer les déperditions de chaleur de votre maison, c’est-à-dire les pertes de chaleur de la construction. Vous pouvez commencer par consulter vos factures de consommation énergétique du système de chauffage précédent pour avoir une idée du besoin. Ensuite, il faudra faire un diagnostic complet de votre maison, en prenant en compte les différentes parois, les surfaces, les hauteurs sous plafond, la ventilation, etc. Vous pouvez vous aider d’outils en ligne proposés par les fournisseurs de pompe à chaleur pour affiner vos calculs.

Choisir le régime d’eau adapté

Le choix du régime d’eau dépend des émetteurs de chaleur de votre maison, tels que les radiateurs ou les planchers chauffants. Si vous avez des radiateurs en fonte, il est préférable d’opter pour une pompe à chaleur haute température. En revanche, si vous avez des radiateurs en acier ou des planchers chauffants, une pompe à chaleur moyenne température ou basse température sera plus adaptée. Il est également important de prendre en compte l’inertie de votre maison pour choisir le bon régime d’eau.

À lire aussi  Comparatif : la consommation de pompe à chaleur par rapport au gaz

Choisir la bonne puissance

Le choix de la puissance de la pompe à chaleur est déterminant pour son bon fonctionnement. Selon la norme NF DTU 65.16, pour une pompe à chaleur à fonctionnement “tout ou rien”, la puissance doit être de 70 à 100 % des déperditions à la température extérieure de base. Pour une pompe à chaleur à variation de puissance, la puissance sera choisie en fonction de l’inertie de la maison. Il est important de ne pas dépasser 120 % des déperditions à la température extérieure de base, en tenant compte de l’appoint éventuel.

Maîtriser le volume d’eau minimal du circuit

Pour assurer un bon fonctionnement de la pompe à chaleur, il est essentiel de maîtriser le volume d’eau minimal du réseau de l’installation. Selon le modèle de pompe à chaleur, un seuil de volume d’eau est nécessaire pour garantir une durée de fonctionnement minimale du compresseur. Si le volume d’eau est insuffisant, il est conseillé d’installer un ballon tampon sur le retour de la pompe à chaleur ou une bouteille de découplage. Ces dispositifs permettent de maintenir une inertie du flux en circulation et de limiter les pertes de charges.

La pompe à chaleur hybride

Si vous souhaitez opter pour une pompe à chaleur hybride, c’est-à-dire associée à une chaudière, il est recommandé de s’assurer que la pompe à chaleur assure un taux de couverture supérieur à 50 %. Cela signifie que la pompe à chaleur doit fonctionner à une température de départ supérieure à 55 °C à une température extérieure supérieure ou égale à 0 °C.

À lire aussi  Comment enregistrer une facture d’achat sur Sage ?

L’importance de la régulation

Enfin, pour optimiser les performances de votre pompe à chaleur, il est essentiel d’avoir une régulation adaptée. La plupart des pompes à chaleur sont équipées d’une régulation qui exploite les informations d’une sonde extérieure et d’une sonde d’ambiance. Il est également recommandé d’utiliser des robinets thermostatiques pour affiner l’émission de chaleur dans chaque pièce.

En suivant ces conseils, vous pourrez dimensionner votre pompe à chaleur en rénovation de manière optimale, en assurant son efficacité et en maîtrisant vos coûts d’investissement et d’exploitation. N’hésitez pas à demander l’aide d’un professionnel pour vous accompagner dans ce choix crucial.