Douleur neuropathique : Comprendre les symptômes et les traitements

Douleur neuropathique : Comprendre les symptômes et les traitements

La douleur neuropathique est une affection douloureuse complexe qui peut être chronique ou aiguë. Elle est causée par des lésions ou des dysfonctionnements du système nerveux. Dans cet article, nous allons explorer les symptômes de la douleur neuropathique et examiner les différentes options de traitement disponibles.

Symptômes

La douleur neuropathique se manifeste de deux manières : une douleur constante de type brûlure ou de serrement, pouvant être accompagnée de douleurs aiguës et transitoires. Ces épisodes douloureux transitoires, appelés accès paroxystiques douloureux, se caractérisent par une augmentation soudaine et de courte durée de la douleur, pouvant être insupportable.

Ces accès douloureux sont souvent décrits comme des décharges électriques ou des coups de poignard. En plus de ces douleurs, d’autres sensations transitoires non douloureuses peuvent également être ressenties, telles que des picotements, des engourdissements ou des fourmillements.

Diagnostic

Pour déterminer l’origine neuropathique de la douleur, le médecin interroge le patient sur les circonstances de son apparition (maladies connues ou suspectées, récente intervention chirurgicale), ses caractéristiques (apparition de douleurs spontanées ou continues, type et intensité de la douleur) ainsi que sur les sensations associées (engourdissement, fourmillements, picotements, démangeaisons). De plus, le médecin effectuera des tests de réflexes et appliquera une pression, du chaud ou du froid sur les zones douloureuses pour identifier d’autres signes indiquant une douleur neuropathique.

Plusieurs échelles scientifiquement validées sont utilisées pour évaluer la douleur :

  • L’échelle verbale simple : le patient choisit l’adjectif qui correspond le mieux à la douleur ressentie, allant de “pas de douleur” à “douleur intolérable”.
  • L’échelle numérique : le patient attribue une note de 0 à 10 pour évaluer l’intensité de sa douleur.
  • L’échelle visuelle analogique : le patient place un curseur sur une ligne représentant l’intensité de la douleur, allant de “absence de douleur” à “douleur maximale imaginable”.
  • Le questionnaire DN4 : un outil de dépistage des douleurs neuropathiques. Il comprend 4 questions portant sur les caractéristiques de la douleur et les symptômes associés. Le patient répond par oui ou par non à chacune des 10 questions. Les réponses sont ensuite comptabilisées et un score sur 10 est obtenu. Un score égal ou supérieur à 4 confirme le diagnostic de douleur neuropathique.
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Aucun examen complémentaire n’est nécessaire pour reconnaître une douleur neuropathique. Cependant, des examens supplémentaires seront nécessaires pour identifier ou confirmer la cause sous-jacente de ces douleurs.

Comment traiter la douleur neuropathique ?

Traitements médicamenteux

Les douleurs neuropathiques sont souvent peu soulagées par les analgésiques classiques. Si les analgésiques de premier niveau (paracétamol, anti-inflammatoires non stéroïdiens, salicylés) ne sont pas efficaces, d’autres médicaments sont généralement prescrits.

Les antidépresseurs et les antiépileptiques sont les médicaments les plus couramment utilisés pour traiter les douleurs neuropathiques. L’application de patchs contenant un anesthésique local (lidocaïne) sur les zones douloureuses peut également faire partie du traitement initial.

Cependant, il est important de noter que ces traitements peuvent présenter des contre-indications, en particulier chez les personnes âgées, ainsi que des effets indésirables tels que la sécheresse de la bouche, la constipation, les sueurs, les troubles visuels, les palpitations, la rétention urinaire, les troubles cognitifs et la confusion pour les antidépresseurs tricycliques, ou la somnolence, la constipation, les nausées et les vertiges pour les antiépileptiques.

La tolérance d’un patient à un traitement est difficile à prévoir. Si des signes d’intolérance apparaissent, il est important d’en parler immédiatement au médecin afin qu’il puisse prescrire un traitement de substitution plus adapté.

Dans le cas de douleurs très intenses, des analgésiques plus puissants peuvent être prescrits, tels que des analgésiques de palier 2 (tramadol associé ou non au paracétamol, codéine associée au paracétamol, poudre d’opium associée au paracétamol, ou éventuellement dihydrocodéine) ou des analgésiques de palier 3 (morphiniques).

Il est souvent difficile d’évaluer à l’avance l’efficacité d’un traitement contre les douleurs neuropathiques. La posologie minimale efficace doit toujours être recherchée et une réévaluation régulière de la douleur doit être effectuée pour évaluer l’efficacité et la tolérance au traitement.

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Traitements non médicamenteux

En complément d’un traitement médicamenteux, d’autres approches thérapeutiques peuvent aider à atténuer les douleurs neuropathiques, bien que leur efficacité n’ait pas été scientifiquement démontrée. Cela peut inclure des massages, de la physiothérapie, l’application de chaleur sur les zones douloureuses, des techniques de relaxation, de la kinésithérapie, de l’acupuncture ou encore de la psychothérapie. Ces approches non médicamenteuses peuvent également améliorer l’efficacité du traitement.

Il convient également de noter que le soulagement de la douleur neuropathique peut être obtenu en traitant la maladie sous-jacente. Une alimentation saine, équilibrée et adaptée peut également contribuer de manière significative à atténuer la douleur et prévenir les complications.

En conclusion, la douleur neuropathique est une condition complexe qui nécessite une approche thérapeutique adaptée. Consultez votre médecin pour obtenir un diagnostic précis et discuter des options de traitement qui conviennent le mieux à votre situation.