Douleurs pelviennes et sensations de brûlure : est-ce le nerf pudendal ?

Douleurs pelviennes et sensations de brûlure : est-ce le nerf pudendal ?

La névralgie pudendale est une affection du nerf pudendal qui se situe dans la zone pelvienne. Les douleurs peuvent être intenses et invalidantes, en particulier lorsqu’on est assis. Malheureusement, cette pathologie est encore peu connue des médecins et le diagnostic peut être long à établir. Il est donc fréquent que les patients soient traités pour d’autres pathologies avant de découvrir qu’il s’agit en réalité du nerf pudendal qui est enflammé ou lésé.

L’origine de la douleur

Les douleurs sont causées par une lésion ou une irritation du nerf pudendal. Dans certains cas, le nerf peut être blessé par une chute violente sur les fesses, une pratique sportive assise intensive (comme l’équitation ou le vélo) ou suite à une intervention médicale chez les femmes. Dans la majorité des cas, la douleur est provoquée par l’irritation et l’inflammation du nerf due aux contractions musculaires répétées pendant plusieurs mois ou années. Le stress accumulé au fil du temps peut également contribuer à l’inflammation du nerf. Les douleurs se manifestent au niveau de l’anus, du pénis chez les hommes et du clitoris, du vagin et de l’anus chez les femmes.

Les symptômes de la névralgie pudendale

Les douleurs se manifestent essentiellement lorsque l’on est assis, rendant cette position souvent insupportable pour les patients. Les sensations sont décrites comme une brûlure et peuvent apparaître dans différentes parties du corps en relation avec le nerf pudendal. Chez les hommes, les douleurs peuvent se manifester au niveau de l’anus, de l’urètre et du bout de la verge. Chez les femmes, elles peuvent être ressenties dans le clitoris, à la sortie du canal vaginal, à la sortie du canal urinaire et au niveau de l’anus. En plus des douleurs, les patients peuvent éprouver une sensation de corps étranger intra-rectal ou intra-vaginal, ainsi que des troubles sexuels et intestinaux.

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Les traitements possibles

Les anti-douleurs les plus efficaces dans le traitement de la névralgie pudendale sont les anti-épileptiques. Cependant, il est essentiel de s’assurer que la douleur est d’origine neuropathique avant de les prescrire. Dans certains cas, un traitement médicamenteux peut suffire à soulager la douleur en permettant aux muscles de se détendre progressivement. Des techniques de relaxation telles que la sophrologie, l’hypnose ou d’autres thérapies psycho-corporelles peuvent également être utiles en complément des médicaments. Si malgré ces traitements, la douleur persiste, une intervention chirurgicale peut être envisagée pour décompresser le nerf pudendal ou retirer les adhérences qui compriment le nerf.

Reconnaître et prendre en charge la névralgie pudendale

La névralgie pudendale est encore peu reconnue et prise en charge par le système de santé. Les patients rencontrent souvent des difficultés pour obtenir un diagnostic et sont souvent traités de manière inadaptée. Il est recommandé de consulter un urologue spécialisé dans cette pathologie, de préférence en collaboration avec un neurologue. L’association d’information sur la névralgie pudendale (AINP) peut également apporter un soutien précieux aux patients.

La douleur chronique et l’importance du moral

Dans certains cas, les douleurs chroniques persistantes après l’opération peuvent être générées par le cerveau et ne sont plus directement liées à la lésion du nerf. Il est alors primordial de travailler sur l’aspect psychologique pour apprendre à gérer et accepter la douleur. Les thérapies psycho-corporelles, comme la sophrologie, l’auto-hypnose ou la méditation pleine conscience, peuvent être bénéfiques pour aider à détacher le mental de la douleur.

Conclusion

La névralgie pudendale est une pathologie méconnue qui peut entraîner des douleurs pelviennes intenses et invalidantes. Il est essentiel de consulter des spécialistes avertis pour obtenir un diagnostic précis et un traitement adapté. La prise en charge de cette affection peut être complexe, mais avec un suivi médical approprié et un travail sur le plan psychologique, il est possible de mieux vivre avec la douleur et retrouver une certaine qualité de vie.

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