Drogue au volant: Comment fonctionnent les tests salivaires utilisés par les forces de l’ordre?

Drogue au volant: Comment fonctionnent les tests salivaires utilisés par les forces de l’ordre?

La lutte contre la conduite sous l’influence de drogues est une priorité pour les forces de l’ordre. Pour détecter la présence de drogue chez les conducteurs, la police et les gendarmes ont un outil privilégié: le test salivaire. Comment fonctionne cet outil et quels en sont les résultats possibles?

Plusieurs produits testés et premier résultat sur place

Les tests salivaires utilisés par les forces de l’ordre permettent de détecter plusieurs types de drogues, notamment le cannabis, la cocaïne, le crack, les opiacés, l’ecstasy, la MDMA et les amphétamines, selon le ministère de l’Intérieur. Certains tests peuvent également identifier les benzodiazépines, des substances utilisées comme sédatifs ou tranquillisants.

Récemment, certains conducteurs ont été testés positifs alors qu’ils affirmaient n’avoir consommé que du CBD, une molécule légale du cannabis. Ces tests positifs ont entraîné la suspension de leur permis de conduire.

Lors d’un test salivaire, le conducteur est généralement invité à frotter une languette de prélèvement sur sa langue ou à l’intérieur de sa joue. Les agents peuvent également prélever de la salive à l’aide d’une languette ou d’un écouvillon, similaire à ceux utilisés pour les tests de dépistage du Covid-19 par exemple.

Le refus de se soumettre à un test salivaire constitue également un délit passible de lourdes sanctions.

Une fois la salive prélevée, elle est mise en contact avec une bandelette enduite d’un produit réactif. En fonction du type de test utilisé, un changement visuel se produit en quelques minutes, permettant à l’agent de déterminer si le test est positif ou négatif.

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Second prélèvement obligatoire si le test est positif

Si le test salivaire est négatif, la procédure s’arrête là. En cas de test positif, un second prélèvement salivaire ou sanguin est obligatoire pour confirmer la présence de stupéfiants et ouvrir la voie à des sanctions. Pendant l’attente des résultats, le permis de conduire du conducteur est suspendu pendant une durée maximale de trois jours.

Même si le second prélèvement est salivaire, les forces de l’ordre sont tenues de proposer également une prise de sang au conducteur. Cela lui permet notamment de contester les résultats devant la justice, en se fondant sur un vice de forme ou sur le fait qu’il suive un traitement médical à base de produits psychoactifs.

Le conducteur a cinq jours pour demander cette contre-expertise auprès du tribunal, à compter du moment où il a été informé des résultats du second test.

Peines encourues et durée de détection des stupéfiants

Si une concentration d’alcool supérieure aux taux autorisés est constatée en plus de la présence de stupéfiants, les peines encourues sont encore plus lourdes.

Il est important de souligner que les substances stupéfiantes ont des durées de détection variables dans l’organisme. Par exemple, le cannabis peut être détectable entre six heures et huit jours dans la salive et entre deux et 72 heures dans le sang, en fonction de la régularité de la consommation. Quant à la cocaïne, elle peut être détectée dans la salive et le sang jusqu’à 24 heures après la dernière consommation, et jusqu’à deux semaines dans l’urine pour les consommateurs réguliers et importants.

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Il est donc essentiel de prendre conscience des conséquences graves de la conduite sous l’influence de drogues, et de respecter les règles de sécurité routière pour protéger sa vie et celle des autres.