Protéger nos données, c’est protéger notre liberté
La guerre numérique entre les États-Unis et l’Europe bat son plein, et malheureusement, nous semblons être en train de perdre. Les géants américains de la technologie ont pris le contrôle de tout : des systèmes d’exploitation aux logiciels, rien ne nous appartient plus. Nous sommes fascinés par leur capacité à réaliser leur rêve d’une connectivité sans limites, mais nous sommes également naïfs quant à la manière dont ils utilisent nos informations, en les mélangeant avec des publicités et d’autres contenus indésirables. Que ce soit un numéro de série, un concept philosophique ou une citation littéraire, Google le trouve et nous le présente dans le contexte qui nous convient. Le génie technologique de ces entreprises est indéniable, mais nous sommes aveugles face à la déconnexion totale de la nature et de notre vie quotidienne que cela engendre.
Bien que nous ne puissions pas accuser les créateurs de Google, Microsoft, Apple et Amazon de vouloir réellement dominer le monde, ils créent néanmoins les conditions qui permettront bientôt à d’autres acteurs, tels que les communistes chinois, de s’emparer de cette technologie grâce à laquelle les États-Unis sont devenus un empire numérique.
Cependant, combattre pour la liberté ne signifie pas chercher la protection de l’État ou de l’ordre établi, car les dictateurs et les personnes malveillantes sont bien meilleurs que nous dans ce domaine. Notre arsenal pour la liberté ne doit pas être fait d’armes, mais de chaos et de destruction permanente de l’ordre établi. C’est ainsi que nous pourrons relever le défi de la technologie, qui est capable de partitionner et de réassembler le monde qui nous entoure en une fraction de seconde, une ordonnance qui pourrait devenir notre malédiction.
Il est donc temps de générer des modèles décentralisés et chaotiques, qui ne peuvent pas être regroupés dans un ordre supérieur. Un peu plus de protection des données en Allemagne, un pays qui n’a aucun rôle économique ou technologique dans le monde interconnecté d’aujourd’hui, est simplement ridicule. À quoi me servent les fournisseurs de données et les services de cloud en Allemagne, régis par la loi allemande, s’ils sont beaucoup moins performants que les géants américains et beaucoup plus chers ?
Cela ne fait que créer un monde parallèle coûteux, utilisé comme alibi par l’État bureaucratique allemand et accessible uniquement à quelques privilégiés.
Nous n’avons pas besoin de lois qui ne font qu’aggraver la situation. Ce n’est pas en cochant une ou deux cases pour donner mon consentement à l’utilisation de mes données que je serai protégé. J’ai déjà besoin d’utiliser des produits tels que Google, car il n’y a pas d’alternative viable.
Ce que nous recevons avec une protection des données de plus en plus gonflée et de moins en moins utile, c’est la perte de tous nos droits à pouvoir changer les choses.
Nous avons donc besoin de moins de lois et de plus de principes fondamentaux, que nous devons tous suivre : pas de pouvoir sur les autres, mais plutôt le courage de vivre authentiquement et de ne pas accepter un ordre que nous savons injuste. Nous devons être prêts à le supprimer, même s’il est confortable et avantageux pour nous.
Dans le monde actuel, où nous avons enfin la capacité de rendre tout transparent, nous devons tous avoir la volonté de le faire. C’est ainsi que nous pourrons éviter la formation de puissants conglomérats qui ont déjà causé les pires catastrophes de l’histoire de l’humanité.
Alors, pas de lois, mais quelques principes clés que nous devons tous suivre : pas de pouvoir sur les autres, mais plutôt le courage de vivre authentiquement et de ne pas accepter un ordre que nous savons injuste. Nous devons être prêts à le supprimer, même s’il est confortable et avantageux pour nous.
Photo: Dropbox – Un nouveau centre de données en Allemagne
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