Électrique contre thermique : un combat inégal

Électrique contre thermique : un combat inégal

L’utilisation de véhicules électriques est soutenue en Europe par les gouvernements afin d’imposer cette technologie aux automobilistes sceptiques. Cependant, le moteur thermique n’a jamais bénéficié d’un tel traitement de faveur, même avec les primes à la casse pour les modèles obsolètes. De nombreuses raisons sont invoquées pour discréditer les moteurs essence et diesel, mais nous ne reviendrons pas sur ces arguments qui suscitent méfiance et interrogations chez les conducteurs.

Pourtant, lorsqu’on examine les principales caractéristiques du match électrique contre thermique, on constate des distorsions surprenantes qui favorisent la voiture électrique et discréditent sa concurrente à essence.

1 – Le prix : mais à quel prix ?

L’électrique est considérée comme une technologie émergente, et de nombreux pays européens ont subventionné de manière excessive l’achat de véhicules électriques. Cette politique vise à réduire, voire à éliminer, l’écart de compétitivité avec les voitures thermiques. Mais pourquoi cette faveur alors que la voiture électrique n’est pas une innovation récente ? En effet, depuis que Camille Jenatzy, pilote belge, a franchi la barrière des 100 km/h au volant de la “Jamais contente” en 1899, cette technologie électrique performante et visionnaire aurait déjà dû s’imposer. Ce sont les réglementations qui ont permis à cette technologie de revenir sur le devant de la scène, malgré son manque de succès jusqu’à présent. De plus, le prix des matières premières utilisées pour la fabrication de batteries électriques est en constante augmentation, ce qui a un impact environnemental important sur toute la durée de vie du véhicule. Alors pourquoi imposer cette solution à nos frais et contre la volonté de nombreux citoyens ? Il s’agit en quelque sorte d’une vente forcée.

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2 – Les chiffres de consommation officiels sont faussés

Les chiffres officiels de consommation des véhicules électriques sont encore plus “optimisés” que ceux des véhicules thermiques. Cependant, il est important de prendre en compte que la consommation électrique varie énormément en fonction de la conduite, de la météo et du relief. Les conducteurs doivent faire preuve de prudence pour ne pas se retrouver à court d’énergie lors de leurs trajets. Heureusement, des logiciels d’aide à la gestion de la consommation électrique sont disponibles pour programmer des arrêts de recharge en cours de route. Malgré cela, les nouvelles voitures électriques sont souvent vantées pour leurs performances en termes d’accélération, mais ces accélérations réduisent considérablement l’autonomie des batteries.

3 – Recharger partiellement lors des trajets

Lorsqu’on conduit une voiture thermique, on a une idée assez précise de son autonomie grâce à la jauge et à la réserve. On peut même rouler un peu plus longtemps avant de faire le plein. Les stations-service sont nombreuses et ne nécessitent pas de rendez-vous préalable. En seulement 5 minutes, le réservoir est rempli à ras bord et on peut reprendre la route.

En revanche, avec une voiture électrique, l’autonomie est plus incertaine. Lorsque la jauge atteint les 25% de batterie restante, une alerte rouge retentit, et il faut rapidement prévoir une recharge. Certaines bornes de recharge permettent de charger jusqu’à 80% de la capacité, mais les derniers 20% sont plus lents pour préserver la durée de vie des batteries. En réalité, lors d’un trajet, il ne faut compter que sur un peu plus de la moitié de la capacité des batteries, ce qui réduit considérablement l’autonomie du véhicule. De plus, les véhicules électriques sont souvent plus lourds, mais ne sont pas soumis à la même taxation que les véhicules thermiques au-delà de 1 800 kg.

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En conclusion, si les voitures électriques présentent de nombreux avantages, il est important de ne pas négliger les défis et les inconvénients liés à cette technologie. Il est injuste de ne mettre en avant que les aspects positifs sans reconnaître les limites de cette solution. Le choix entre un véhicule électrique ou thermique dépendra de nombreux facteurs, et il est essentiel de prendre en compte les besoins individuels de chaque conducteur.