Électrique, hybride ou hybride branchable : Comment choisir le meilleur véhicule pour vous?

Électrique, hybride ou hybride branchable : Comment choisir le meilleur véhicule pour vous?

L’électrification des transports est un sujet qui suscite beaucoup d’intérêt et de discussions passionnées. Face à la diversité des options disponibles sur le marché, il peut être difficile de savoir quel type de véhicule choisir : électrique, hybride ou hybride branchable. Dans cet article, nous explorerons les différentes options afin de vous aider à faire le meilleur choix pour vos besoins.

L’impact climatique réel

Il est vrai que la production des batteries pour les véhicules électriques, hybrides branchables et hybrides génère des émissions de CO2 supplémentaires par rapport à un véhicule à essence. Cependant, il est important de prendre en compte l’ensemble du cycle de vie de ces véhicules.

Au Québec, la consommation d’électricité a un impact climatique très faible, même en tenant compte de la production. Sur une distance parcourue de 300 000 km, un véhicule électrique émettra entre 1 et 2 tonnes de CO2, tandis qu’un hybride branchable émettra environ 20 tonnes de CO2, un hybride émettra 40 tonnes de CO2 et un véhicule conventionnel émettra plus de 50 tonnes de CO2.

Il est donc nécessaire de parcourir une certaine distance pour “rentabiliser” les émissions supplémentaires liées à la production des batteries. Selon votre utilisation annuelle, un véhicule électrique devra parcourir les distances suivantes pour “compenser” son impact écologique :

  1. 13 ans pour 5 000 km/an
  2. 7 ans pour 10 000 km/an
  3. 5 ans pour 15 000 km/an (moyenne québécoise)
  4. 4 ans pour 20 000 km/an
  5. 2 ans pour 40 000 km/an

La durée de vie moyenne d’un véhicule étant de 10 à 15 ans et de 250 000 à 300 000 km, il est clair qu’un véhicule électrique émettra moins de CO2 qu’un véhicule à essence, quel que soit l’usage. De plus, il est important de noter que les batteries pourront être réutilisées à d’autres fins (comme le stockage résidentiel) ou recyclées. Les VUS et les Pickup auront des profils de rentabilité similaires aux voitures, car la taille de la batterie et la consommation d’électricité sont généralement proportionnelles à la consommation d’essence plus élevée de ces véhicules.

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Quel véhicule choisir?

Le choix entre un véhicule entièrement électrique, un hybride branchable ou un hybride dépendra de vos besoins spécifiques. Voici quelques recommandations :

  • Si vous parcourez de très faibles distances par an (moins de 10 000 km/an), optez pour un véhicule électrique avec une petite batterie (250 km et moins), un hybride branchable ou un hybride.
  • Si vous parcourez plus de 10 000 km/an, optez pour un véhicule électrique avec une autonomie moyenne (plus de 250 km) ou un hybride branchable.
  • Si vous effectuez de courts trajets quotidiens (moins de 40 km), combinés à de longs trajets fréquents (plus de 500 km toutes les 2 semaines), choisissez un hybride branchable ou un véhicule électrique doté d’une recharge rapide.
  • Si vous n’avez pas la possibilité de vous brancher à l’extérieur de votre domicile ou de votre lieu de travail (absence de prise électrique régulière ou de borne de recharge), optez pour un hybride.

En résumé…

Dans tous les cas, un véhicule partiellement ou totalement électrifié sera toujours une option plus écologique qu’un véhicule conventionnel fonctionnant à l’essence ou au diesel. Il est également essentiel de choisir, en fonction de vos besoins quotidiens, un véhicule adapté en termes de taille, d’autonomie et de technologie afin de ne pas avoir de grosses batteries inutilisées.

Si vous souhaitez réellement adopter une approche écologique, pensez au covoiturage, à l’autopartage, aux transports en commun ou aux déplacements actifs.

Nous sommes encore au début de l’électrification des transports et le paysage de la mobilité sera sans aucun doute différent dans 5, 10 ou 20 ans. Les véhicules électriques “solos” font partie de la transition, mais ne représentent pas la solution ultime.

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Article original de Luc Gagnon dans La Presse: lien