Le Salon de l’automobile ouvre ses portes aujourd’hui dans un contexte particulier. Les industriels estiment que le passage à la voiture électrique menace des emplois en France. Mais Emmanuel Macron, Président de la République, est convaincu que cette transition est nécessaire pour atteindre nos objectifs climatiques et offre une opportunité de réindustrialisation. Selon lui, la crise actuelle de l’industrie automobile n’est pas due à la transition vers l’électrique, mais plutôt aux difficultés déjà présentes depuis plusieurs années. Ainsi, le passage à une filière électrique représente une chance de relancer le secteur sur de nouveaux objectifs.
Objectifs climatiques et industriels en cohérence
Emmanuel Macron insiste sur la nécessité de mettre en cohérence nos objectifs climatiques, industriels et de souveraineté. Pour cela, il propose une véritable planification écologique et industrielle. Selon lui, la transition vers l’électrique peut créer de la valeur et des emplois en France. Le gouvernement a d’ailleurs massivement soutenu l’industrie automobile au cours des cinq dernières années, que ce soit par des aides à l’achat de véhicules, la conversion vers l’électrique ou le soutien de la filière pendant la crise du Covid.
Réalisme du 100 % électrique en 2035
Certains constructeurs ont exprimé leur volonté d’accélérer la transition vers l’électrique, ce qui montre que le rythme de la transition n’est pas uniforme. Emmanuel Macron affirme qu’il est nécessaire d’accompagner massivement les constructeurs, les sous-traitants et les services pour ne pas prendre de retard. L’objectif est de produire 2 millions de véhicules électriques en 2030, avec des investissements français et étrangers créateurs d’emplois. Le Président est confiant dans la capacité de l’industrie automobile française à atteindre ces objectifs ambitieux.
Accessibilité des voitures électriques
Les voitures électriques sont encore considérées comme trop chères pour la plupart des ménages. Emmanuel Macron souligne que malgré leur coût initial plus élevé, elles permettent de réaliser des économies importantes en carburant. Le gouvernement a déjà distribué des primes à la conversion aux Français, ce qui a contribué à réduire les émissions de CO2. Le bonus écologique sera également augmenté pour les ménages les plus modestes. L’objectif est d’atteindre 30 % de ventes de voitures électriques à la fin du quinquennat.
Infrastructure de recharge
Emmanuel Macron reconnaît que des efforts doivent encore être faits concernant les bornes de recharge. La France compte déjà 1,1 million de bornes au total, dont 70 000 publiques. Le gouvernement prévoit d’installer 3 000 bornes supplémentaires chaque mois et d’atteindre 100 000 bornes publiques d’ici la fin du premier semestre 2023, puis 400 000 en 2030. De plus, à partir de janvier 2023, un bouclier tarifaire sera mis en place pour éviter les prix trop élevés. L’objectif est de rendre la recharge électrique accessible à tous les utilisateurs.
Préférence européenne pour l’achat de voitures
Emmanuel Macron défend une préférence européenne pour favoriser l’achat de voitures made in Europe. Il estime que l’Europe doit préparer une réponse forte pour faire face à la concurrence américaine et chinoise. Il met en avant la stratégie industrielle de la France, qui compte produire ses propres batteries électriques et accroître la production de voitures électriques sur son sol. L’objectif est d’avoir une filière 100 % produite en France d’ici quelques années.
Réindustrialisation et décarbonation de l’Europe
Pour Emmanuel Macron, il est essentiel de poursuivre les réformes pour rendre notre pays encore plus compétitif et préparer l’avenir en termes de réindustrialisation et de décarbonation. La France vise à sortir du pétrole et du gaz d’ici 2050 et à électrifier au maximum nos usages. L’objectif est d’aller vers une Europe toute électrique et pleinement intégrée dans les prochaines décennies. Le Président souligne l’importance de l’unité et de la solidarité européenne pour faire face aux enjeux actuels.
Préoccupation pour l’inflation et solidarité financière
Concernant l’inflation, Emmanuel Macron estime qu’elle est principalement due à des facteurs externes et non à une demande trop forte en Europe. Il met en garde contre la tentation de brider la demande pour contenir l’inflation et souligne l’importance de continuer les réformes pour acquérir davantage de compétitivité. Il plaide également en faveur de la solidarité financière européenne, notamment pour faire baisser le prix du gaz et garantir une stabilité des prix de l’électricité.
Invitation à l’unité et à l’ambition technologique
Emmanuel Macron appelle à la solidarité européenne et à une action commune pour faire face aux défis actuels. Il est convaincu que l’Europe doit prendre des décisions fortes en matière d’énergie, de solidarité financière, de relance industrielle et technologique. Il insiste sur la priorité à accorder à l’investissement dans l’humain et dans nos forces de production. Le Président souligne que la France est résistante grâce à une action cohérente sur la durée et appelle à ne pas reculer dans cette période de crise.
Conclusion
Emmanuel Macron estime qu’une politique massive est nécessaire pour réindustrialiser l’Europe et atteindre nos objectifs climatiques. Il met en avant la nécessité de soutenir l’industrie automobile française dans sa transition vers l’électrique, tout en favorisant une préférence européenne pour les voitures made in Europe. Le Président appelle à l’unité et à la solidarité européenne pour faire face aux enjeux actuels et préparer l’avenir de manière ambitieuse.