Face aux défis liés à la réorganisation du marché de l’importation et de l’exportation, le parc automobile algérien est confronté à une situation délicate en ce qui concerne l’entretien et le remplacement des pièces des véhicules en circulation. De nombreux propriétaires de voitures affirment que l’entretien de leur véhicule est devenu inaccessible en raison de la rareté et de la cherté des pièces détachées.
Cette situation est due à plusieurs facteurs, selon les experts et les associations automobiles. La crise sanitaire mondiale des dernières années a entraîné une raréfaction des pièces détachées en raison de la baisse de la productivité et de la hausse des coûts de fabrication et de transport. De plus, la fermeture des revendeurs locaux de pièces détachées automobiles a été un autre facteur contribuant à cette pénurie. Selon les experts, le prix des pièces détachées a augmenté de plus de 30 % et pourrait continuer à augmenter si le marché de l’importation ne se rétablit pas rapidement.
Parc automobile vieillissant
Selon une étude publiée dans une revue spécialisée française, le renouvellement du parc automobile d’un pays se produit en moyenne tous les cinq ans. Cette rotation permet d’introduire de nouveaux véhicules sur le marché, réduisant ainsi les risques d’accidents dus à des pièces défectueuses et évitant les pannes imprévues.
Cependant, l’Algérie n’a pas un parc automobile neuf car l’importation de véhicules neufs a été interrompue pendant cinq ans, de 2017 à 2023. Le problème réside non seulement dans l’absence de nouveaux véhicules, mais également dans l’importation des pièces détachées qui complète l’écosystème automobile.
Une solution nécessaire
La situation actuelle ne peut pas perdurer, car le parc automobile national a besoin d’une rénovation urgente et de pièces détachées fiables pour entretenir et réparer ces voitures anciennes dont l’état se détériore chaque année. Il est également essentiel de prendre en compte l’état des routes algériennes qui affecte considérablement l’état des voitures.
Pour résoudre ce problème, les autorités doivent libérer le secteur en mettant en place des mécanismes de gestion et de contrôle fiables. Il est également possible de fabriquer localement les pièces détachées sous-traitées, tout en garantissant la qualité, la disponibilité et la distribution des pièces.
Dans cette optique, l’Association algérienne des distributeurs agréés automobiles (D4A) a déjà proposé la création de comités spécialisés dans différents domaines d’activité, y compris un comité dédié aux pièces détachées. Ces comités pourraient réaliser des études techniques, économiques et professionnelles et proposer des solutions applicables le plus rapidement possible.
En conclusion, il est urgent de trouver des solutions pour remédier à la pénurie et à l’augmentation des prix des pièces détachées en Algérie. Les propriétaires de véhicules ont besoin d’un accès abordable aux pièces de rechange, afin de pouvoir entretenir leurs véhicules de manière efficace et sûre.