L’avènement de la voiture électrique est en marche et rien ne semble pouvoir l’arrêter. Les constructeurs automobiles proposent leurs créations, à l’aube de la conquête du marché électrique. Aujourd’hui, nous nous intéressons à la Hyundai Kona electric, l’une des meilleures propositions sur le marché actuellement.
Au programme, un voyage de 600 kilomètres
Pour notre essai, nous avons décidé de nous rendre dans le Perche depuis Paris, spécifiquement à Bessé-sur-Braye, une charmante bourgade située à une cinquantaine de kilomètres du Mans. Bien qu’il n’y ait pas d’infrastructure de recharge électrique à cet endroit, nous avons voulu tester cette destination en voiture électrique. Nous avons pris en compte les bornes de recharge présentes sur notre trajet, dont deux rapides situées sur l’autoroute A11. Avec une batterie de 64 kWh et une autonomie annoncée de 449 kilomètres, nous devrions pouvoir faire l’aller-retour Paris-Bessé-sur-Braye en une seule charge. Cependant, nous prévoyons de recharger à un moment donné car nous allons également explorer la région pendant notre week-end. Il est important de noter que le coffre du Kona electric est plus petit de 29 litres par rapport au Kona thermique, avec une capacité maximale de 332 litres.
Plaisant à conduire, dans toutes les situations
Avec 204 chevaux et 395 Nm de couple disponibles instantanément, la Kona electric offre des performances de mise en vitesse impressionnantes. Que ce soit au feu rouge ou lors de l’insertion dans une circulation dense, ce petit SUV urbain ne manque pas de répondant. De plus, il conserve sa puissance même à des vitesses plus élevées, avec une accélération de 80 à 120 km/h en seulement 4,5 secondes. Parfait pour les dépassements sur routes et autoroutes. La conduite de ce véhicule de gabarit compact (4,17 mètres de longueur) est plus agile que celle des modèles électriques plus imposants tels que la Tesla Model X ou l’Audi e-tron. Malgré son poids de 1722 kilos, on ne ressent pas vraiment cette masse pendant la conduite, sauf dans les virages ou lors des phases d’appui, où l’on peut davantage sentir le poids des batteries.
En termes de comportement routier, le Kona electric se comporte comme n’importe quel autre véhicule en conduite conventionnelle. À des vitesses plus élevées, on peut ressentir une légère saturation du train avant et un manque d’adhérence des pneus à très faible résistance au roulement. Cependant, contrairement à la Nissan Leaf, aucune remontée de couple disgracieuse n’est ressentie dans le volant. Le confort de suspension est également appréciable, avec un tarage plus souple qui protège les lombaires. Le système de freinage combine le freinage classique par friction et le freinage régénératif contrôlé via les palettes au volant. Les freins sont performants, mais la pédale manque de réactivité et d’une sensation plus tranchante. Le système de freinage régénératif permet généralement de se passer des freins, sauf en cas de décélérations importantes.
Des consommations parmi les plus basses
Malgré une grande partie de notre parcours sur autoroute, ce qui limite la récupération d’énergie, nous avons relevé une consommation de 16,5 kWh/100 km sur un peu moins de 600 kilomètres pendant notre week-end d’essai, sans nous restreindre ni limiter notre conduite. Sur des routes de campagne, nous avons enregistré une consommation d’environ 13 kWh/100 km. À 110 km/h, la consommation était un peu inférieure à 18,5 kWh/100 km, tandis qu’à 130 km/h, elle dépassait les 20/21 kWh/100 km. Dans l’ensemble, la Hyundai Kona electric se classe parmi les voitures électriques les plus sobres en termes de consommation énergétique.
La recharge comme centre d’intérêt principal
Pendant notre week-end, nous avons effectué trois recharges. La première s’est faite lors d’une courte pause à Vendôme, une ville proche de notre destination finale. La deuxième recharge s’est faite sur une prise domestique standard, deux heures avant notre départ pour Paris. La dernière recharge, la plus importante, s’est effectuée sur une borne Ionity située à mi-chemin sur notre trajet retour. Cette borne nous a permis de recharger rapidement et efficacement. Avec notre carte Chargemap Pass fournie par Hyundai, nous avons pu déverrouiller facilement la borne et lancer la recharge. Les batteries ont été chargées à 80% en seulement 51 minutes, grâce à la puissance de recharge maximale de 77 kW. Après ces recharges, nous avions encore une autonomie d’environ 80 kilomètres pour terminer notre trajet et rendre la voiture.
À quel prix ?
Le Hyundai Kona electric est disponible à partir de 39’100 euros (33’100 euros après déduction du bonus de 6000 euros) pour la version avec la batterie de 39 kWh, et à partir de 43’900 euros (37’900 euros après déduction du bonus) pour la version avec la batterie de 64 kWh. Le modèle d’essai était équipé de la finition haut de gamme “Executive” qui offre de nombreux équipements de série tels que l’affichage tête-haute, le freinage d’urgence autonome, la caméra de recul, le régulateur de vitesse adaptatif, les sièges avant chauffants, le système multimédia avec écran tactile 8 pouces, la sellerie en cuir et les sièges avant électriques.
Le mot de la fin
Dans l’ensemble, l’essai de la Hyundai Kona electric a été satisfaisant et agréable. Ce véhicule offre un agrément de conduite très appréciable. Bien qu’à titre personnel, une BMW M4 avec un moteur à combustion interne reste une préférence, nous reconnaissons les avantages de la Kona electric sur le plan environnemental. L’avenir nous dira si l’impact de la fabrication des batteries et le cycle de production d’une voiture électrique peuvent réellement être compensés par une réduction des émissions de CO2 pendant son utilisation. En attendant, parmi les différentes voitures électriques proposées sur le marché, la Hyundai Kona electric est certainement l’une des meilleures options, répondant aux critères recherchés par les clients.