Essai – Mazda MX-30 R-EV (2023) : La renaissance tourmentée

Essai - Mazda MX-30 R-EV (2023) : renaissance plombée

Mazda présente sa version améliorée de la MX-30, un SUV électrique au design attrayant mais à l’autonomie limitée. Avec seulement 200 km d’autonomie, il peine à se démarquer sur le marché. Pour remédier à ce problème, Mazda a décidé de greffer un prolongateur d’autonomie à sa MX-30 en utilisant une technologie qu’il avait adoptée puis abandonnée en 2012 : le moteur rotatif Wankel.

Un prolongateur d’autonomie innovant

Le moteur rotatif Wankel présente l’avantage d’être compact (84 cm de largeur), ce qui permet de l’intégrer facilement à côté du moteur électrique de la MX-30. De plus, Mazda a revu la conception du moteur en adoptant un monorotor en alliage, ce qui permet un gain de poids. Ce moteur de 830 cm3 développe 75 ch et sert uniquement à recharger la batterie lithium-ion. Cette batterie, d’une capacité de 17,8 kWh bruts, offre une autonomie théorique de 85 km en usage mixte et jusqu’à 110 km en ville. Elle se recharge rapidement grâce à un chargeur de 36 kW en courant continu et 11 kW en alternatif.

Essai - Mazda MX-30 R-EV (2023) : renaissance plombée
Mazda, confiant dans la fiabilité de son nouveau moteur rotatif, garantit le MX-30 R-EV durant 5 ans ou 150 000 km.

Des performances limitées

Le poids du moteur rotatif, du circuit de refroidissement, du réservoir d’essence et de l’échappement fait grimper le poids total du MX-30 R-EV à 1 850 kg. Il n’est donc pas plus léger que la version électrique. Les performances restent limitées, avec une accélération de 0 à 100 km/h en 9,1 s et une vitesse maximale bridée à 140 km/h. La consommation moyenne est annoncée à 1 l/100 km, soit 21 g/km de CO2. Cependant, les besoins en carburant à vitesse élevée sont de 9,5 l/100 km, ce qui laisse planer le doute sur son efficacité.

À lire aussi  Comment améliorer sa connexion Internet avec un amplificateur wifi, un répéteur wifi ou un CPL ?

Un intérieur préservé

L’intérieur de la MX-30 R-EV ne diffère pas de celui de la version électrique. L’habitacle conserve son look sympathique, sa finition correcte et ses accessoires de console en liège. L’espace à l’arrière reste limité et l’accès via les portières à ouverture antagoniste est étroit. L’ergonomie est bonne et les sièges avant sont très confortables.

Tableau de bord Mazda MX-30 R-EV
Le tableau de bord, sobre et élégant, se targue d’une ergonomie bien pensée, loin des tablettes démesurées qui font baver les gogos.

Un moteur bruyant

Lors de notre essai en Allemagne, nous avons pu constater que la MX-30 R-EV se comporte comme une véritable voiture électrique en mode tout électrique, offrant une conduite douce et silencieuse. Cependant, lorsque le moteur rotatif entre en action, le bruit est désagréable et rappelle celui d’un compresseur de réfrigérateur. Malgré tout, le niveau sonore reste contenu et ne perturbe pas l’expérience de conduite.

Une consommation élevée

La consommation de la MX-30 R-EV n’est pas aussi économique qu’on pourrait le penser. Lors de notre parcours sur routes bavaroises, nous avons enregistré une consommation de 7,1 l/100 km en respectant strictement les limitations de vitesse. Sur autoroute, la consommation dépasse les 10 l/100 km, même si la vitesse maximale limitée à 140 km/h laisse penser que la voiture pourrait aller bien plus vite. Il serait intéressant de tester plus longuement la MX-30 R-EV sur autoroute pour avoir une idée précise de ses besoins énergétiques réels.

Mazda MX-30 R-EV
Le Mazda MX-30 R-EV profite d’un comportement sûr et agréable sur route, même s’il n’a rien de sportif.

Conclusion

Malgré ses défauts, la Mazda MX-30 R-EV offre une conduite agréable et confortable. Son design original et son intérieur bien conçu en font un choix intéressant pour ceux qui recherchent une voiture électrique avec un prolongateur d’autonomie. Cependant, sa consommation élevée et le bruit du moteur rotatif sont des points négatifs à prendre en compte.

À lire aussi  Conseils pour une utilisation optimale du fil dentaire