Essai Mercedes B250e : la famille à l’ère de l’hybride rechargeable

Essai - Mercedes B250e : l'hybride rechargeable version famille

Les monospaces sont loin d’être les préférés des conducteurs aujourd’hui. Ils ont été détrônés par les SUV, qui occupent désormais près des deux tiers du marché. Malgré cela, certains constructeurs, comme Mercedes, continuent de proposer des monospaces dans leur gamme. Ainsi, en plus des motorisations thermiques (essence et diesel), la Classe B accueille désormais une version hybride rechargeable.

Cette nouvelle motorisation s’inscrit dans une stratégie plus large de Mercedes. La célèbre marque allemande a développé une gamme complète de véhicules hybrides rechargeables, allant des modèles compacts tels que la Classe A, la CLA et la Classe B, aux modèles haut de gamme tels que la Classe E et le GLE. Peu de constructeurs ont fait le choix d’une telle diversité dans leur catalogue, et ce n’est pas fini, puisque Mercedes prévoit que 50% de sa production sera électrifiée d’ici 2030, pour atteindre une suppression totale des moteurs thermiques neuf ans plus tard.

Esthétiquement, la Classe B250e est très similaire aux versions thermiques. Elle reprend intégralement la planche de bord de la Classe A, avec ses deux écrans numériques impressionnants et modernes. Ces écrans, entièrement personnalisables, peuvent être contrôlés à l’aide de commandes situées sur le volant ou sur la console centrale. Le système est réactif et fluide, et les matériaux utilisés sont de grande qualité.

Comme c’est souvent le cas avec les modèles hybrides rechargeables, certaines concessions sont à faire en termes de praticité. Le volume de chargement est réduit de 50 litres et il n’y a pas de rangement spécifique pour les câbles de recharge, il faut donc les laisser dans le coffre. En revanche, l’habitabilité arrière reste bonne, que ce soit en termes d’espace pour les jambes ou de garde au toit, et elle est identique aux versions thermiques. La modularité est basique, avec une banquette arrière fractionnable selon un schéma 40/20/40, mais il est regrettable que la banquette arrière coulissante soit une option payante à 450 €.

À lire aussi  Range Rover Evoque Hybride Électrique (PHEV)

Sous le capot, la Classe B est équipée du même moteur que la Classe A et la GLA 250e. Il s’agit d’un moteur quatre cylindres de 1,3 litre développant 160 chevaux, associé à un moteur électrique de 75 kW (102 chevaux). La puissance combinée est de 218 chevaux et le couple atteint 450 Nm. Le tout est alimenté par une batterie de 15,6 kWh, offrant une autonomie électrique de 62 à 78 kilomètres en cycle urbain, soit une cinquantaine de kilomètres en cycle mixte selon la norme WLTP.

Pour notre premier essai, nous avons choisi de privilégier le mode 100% électrique, l’un des six modes disponibles de série (Individual, Sport, Confort, Electrique, Battery Level ou Eco), sélectionnable à l’aide d’une molette près du levier de vitesses. Même si le démarrage se fait obligatoirement en mode électrique, il est possible de continuer ainsi tant que la batterie le permet. Lors de notre essai, notre Classe B affichait une autonomie de 77 kilomètres au départ. En roulant dans des conditions normales, avec la climatisation et la radio allumées, sans conduite économique, nous avons parcouru 46 kilomètres. Une distance largement suffisante pour une utilisation quotidienne, et qui pourrait facilement dépasser les 50 kilomètres avec une conduite plus économe et en utilisant les trois modes de régénération disponibles, contrôlables à l’aide des palettes derrière le volant et d’un mode automatique géré par les radars de proximité.

Une fois la batterie vide, il faut compter 4 heures et 13 minutes pour une recharge complète sur un chargeur de 3,7 kW, 2 heures et 6 minutes sur un chargeur de 7,4 kW (optionnel à 600 €) et seulement 39 minutes sur une borne de 24 kW (optionnel à 1 000 €).

À lire aussi  Un barème kilométrique spécifique pour les véhicules électriques

Sans batterie, la Classe B fonctionne uniquement en mode thermique. Dans cette configuration, le moteur doit gérer seul les 1 725 kg de cette version, soit environ 300 kg de plus que la version 250 en version 100% thermique, annoncée à 6,4 secondes pour le 0 à 100 km/h. Les accélérations sont donc particulièrement dynamiques, avec un temps de 0 à 100 km/h de 6,8 secondes. En termes de consommation, nous avons relevé une moyenne de 6,4 l/100 km lors de notre essai.

En termes de comportement, la Classe B présente une copie concluante. Le défaut classique des monospaces, à savoir la prise de roulis, est totalement absent ici. La direction est agréable et offre une bonne sensation de consistance. Le confort peut sembler ferme, surtout avec les jantes de 18 pouces équipant notre modèle d’essai, mais cela reste tout de même très acceptable.

En conclusion, la Mercedes Classe B250e propose une alternative intéressante pour les familles à la recherche d’un véhicule spacieux et polyvalent, tout en offrant une motorisation hybride rechargeable performante et adaptée à une utilisation quotidienne. Il s’agit d’une nouvelle étape dans l’électrification croissante de la gamme Mercedes, qui promet un avenir de plus en plus électrique et respectueux de l’environnement.

Essai - Mercedes B250e

Essai - Mercedes B250e

Essai - Mercedes B250e