Essoufflement : je suis essoufflé en haut de cette côte, mais pourquoi ?

Essoufflement : je suis essoufflé en haut de cette côte, mais pourquoi ?

Tout d’abord, l’essoufflement (ou dyspnée) est une sensation éprouvée, plutôt, après un effort (intense). Les battements de votre cœur s’accélèrent ainsi que la fréquence de votre cycle respiratoire et c’est normal !

En effet, vos muscles ont besoin de plus d’oxygène pour fonctionner correctement, dont le cœur est le principal acteur, pour faire circuler le sang dans tout votre corps.

Quelles sont les causes de l’essoufflement ?

  • Le tabagisme, premier coupable, qui déclenche 80% des pathologies respiratoires,
  • La pollution de l’air dans les grandes métropoles,
  • Les pathologies respiratoires : asthme, Les Bronchopneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), pneumopathies, mucoviscidose, tuberculose…
  • Cancer du poumon,
  • Pathologies cardiaques (insuffisance cardiaque, sténose cardiaque, hypertension artérielle pulmonaire…),
  • Condition physique insuffisante (sédentarité, prise de poids, faiblesse musculaire).

Et plus récemment, la Covid-19, qui peut être une des causes de l’essoufflement et d’une respiration plus difficile.

Essoufflement ? C’est-à-dire ?

Les symptômes de l’essoufflement sont souvent sous-estimés par les personnes et négligés dans le quotidien. Malheureusement, si la cause est plus grave, les conséquences le seront tout autant. Certaines activités deviennent de plus en plus difficiles à effectuer et l’effort perçu sera plus intense pour une tâche dite « facile » à réaliser.

Voici les sensations éprouvées lors d’un essoufflement :

  • Rythme cardiaque qui s’accélère,
  • Souffle court,
  • Fréquence respiratoire rapide,
  • Sensation « d’étau » au niveau de la cage thoracique,
  • Mal aux poumons (sensation de brûlure)
  • Difficulté à respirer
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Quelles sont les conséquences d’un essoufflement chronique ?

Les conséquences d’un essoufflement non traité peuvent entraîner des répercussions sur votre santé. Effectivement, le manque de souffle vous limite dans vos activités quotidiennes et accélère le processus de sédentarité. Le risque est de déclencher le cercle vicieux de l’essoufflement :

Comment évaluer mes capacités respiratoires ?

Si vous souhaitez évaluer vos capacités respiratoires, vous pouvez effectuer l’examen de spirométrie qui consiste à souffler dans un tube, relié à un dispositif de mesure. Cet appareil mesure les volumes pulmonaires et les débits bronchiques. Plus les voies aériennes sont obstruées, plus le volume d’air expiré est faible. La mesure du volume maximal expiratoire en 1 seconde (VEMS) correspond à l’indicateur de la sévérité de l’obstruction bronchique.

Voici les différents stades en fonctions des résultats obtenus :

  • Stade I : léger, VEMS supérieur ou égal à 80%
  • Stade II : modéré, VEMS compris entre 50 et 80%
  • Stade III : sévère, VEMS compris entre 30 et 50%
  • Stade IV : très sévère, VEMS inférieur à 30%

La spirométrie se déroule dans un laboratoire d’explorations fonctionnelles respiratoires, à choisir sur les conseils de votre médecin traitant. Le test dure environ trente minutes.

Comment prévenir l’essoufflement précoce ?

Différents paramètres sont à prendre en compte dans cette démarche. Tout d’abord, si vous fumez, il semble nécessaire de réduire la consommation de cigarette et, si possible, d’entamer une démarche visant à arrêter le tabagisme. Cette étape n’est pas à prendre à la légère. Des organismes sont à votre disposition pour vous aider.

On constate aujourd’hui, chez certaines personnes, une prise de poids importante, liée au confinement et à l’inactivité professionnelle ou de loisir (arrêt des associations sportives notamment).

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La reprise d’activité physique permet de diminuer ces risques, si elles sont associées à une surveillance alimentaire. Pour perdre du poids et pérenniser vos efforts, il serait judicieux de vous faire accompagner dans cette démarche.

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Le lieu de vos activités semble jouer un rôle important. Prenez le grand air ! Si vous pratiquez de l’activité physique telle que la course à pied, la marche, la marche nordique, (de manière générale, les activités cardio), privilégiez les sorties en pleine nature (forêt, montagne, campagne, parc…), évitez de pratiquer en ville, entre les voitures.

Vous avez la possibilité de compléter votre prise en charge grâce aux traitements médicamenteux. Pour cela, consultez votre médecin traitant pour avoir plus d’informations.

De plus, vous avez la possibilité, si vous faites partie des personnes concernées, d’intégrer un protocole cardio-respiratoire dans un centre de Rééducation Fonctionnel pour Adulte (CRFA).

La réhabilitation respiratoire est destinée aux patients présentant une intolérance à l’effort et des limitations dans leurs activités quotidiennes.

Elle inclue des exercices musculaires (réentrainement à l’effort et renforcement musculaire), de l’éducation thérapeutique (sevrage tabagique, observance thérapeutique, méthodes de prise des traitements inhalés, équilibre nutritionnel,…) et kinésithérapie respiratoire.

Une activité physique adaptée et régulière apparait primordiale pour freiner l’évolution de la pathologie.

Pratiquez de l’activité physique quotidiennement !

Aujourd’hui la Haute Autorité de Santé (HAS) liste tous les bénéfices de la pratique régulière d’une activité physique sur votre santé dans le cas de l’essoufflement :

  • Amélioration des capacités d’exercice et de la qualité de vie
  • Amélioration de la dyspnée et de la tolérance à l’effort
  • Diminution de l’anxiété et de la peur d’augmenter son niveau d’activité physique
  • Meilleur contrôle des symptômes de la BPCO et de l’asthme.
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Comment pratiquer seul(e) ?

Concernant votre activité physique, voici quelques conseils pour améliorer la qualité de vos sorties :

Lorsque vous ferez votre prochaine sortie en extérieur (marche, marche nordique ou course à pied), repérez ces deux paramètres ventilatoires :

  • Seuil ventilatoire 1 (SV1) : je suis capable de tenir une conversation sans être gêné(e) par mon souffle.
  • Seuil Ventilatoire 2 (SV2) : je suis essoufflé(e), tenir une conversation est plutôt difficile.

Votre objectif est de marcher à proximité du SV1, voire un peu au-dessus. En effet, dans cette zone, vous allez activer le développement des mitochondries, augmenter le réseau des capillaires et donc améliorer l’irrigation des fibres musculaires. Cette intensité modérée va augmenter le volume sanguin et transmettre l’oxygène à tous vos muscles.

Ces deux paramètres vont vous permettre d’adapter votre allure de marche. Si vous êtes essoufflé(e), ralentissez. Si vous ne l’êtes pas, vous pouvez accélérer.

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A long terme vous serez de moins en moins essoufflé(e) et vous aurez plus de facilité, à monter des côtes !