Et si Carlos Tavares avait raison sur la voiture électrique ?

Et si Carlos Tavares avait raison sur la voiture électrique ?

Image

Carlos Tavares, le PDG de PSA, a souvent été critiqué pour sa position controversée sur la voiture électrique. Beaucoup le soupçonnent de freiner la transition vers une mobilité plus durable. Mais est-ce vraiment le cas ?

Un virage délicat

En 2013, suite à des déclarations imprudentes, Carlos Tavares a été évincé de Renault après 32 ans de service. Quelques mois plus tard, il est nommé au directoire du groupe PSA. Cette transition professionnelle a laissé penser que ses prises de position sur la voiture électrique étaient en réalité une stratégie pour ralentir le programme Z.E. de Renault et gagner du temps pour trouver une alternative durable. Pendant ce temps, PSA continuait à vendre des voitures diesel et redressait ses finances.

La défense de la voiture électrique

Pourtant, en 2012, Carlos Tavares, alors chez Renault, défendait avec conviction la voiture électrique devant l’Assemblée nationale. Il soulignait le défi environnemental et la nécessité de s’y confronter avec courage. Il évoquait également les raisons géopolitiques et économiques qui rendaient le développement de la voiture électrique inévitable.

L’hybride comme solution transitoire

Carlos Tavares considérait l’hybride comme une solution transitoire, nécessitant deux types de motorisation et impactant ainsi le coût total des véhicules. Il affirmait que Renault apportait des réponses innovantes aux attentes du marché en lançant des véhicules zéro émission. Il appelait également les pouvoirs publics à soutenir le développement de l’électrique en multipliant les points de chargement.

À lire aussi  Découvrez le Renault Twizy, le véhicule électrique biplace qui se conduit avec ou sans permis

Les inquiétudes de Carlos Tavares

En 2017, Carlos Tavares, maintenant à la tête de PSA, exprimait des préoccupations concernant la voiture électrique. Il soulevait des questions sur l’origine de l’électricité, le recyclage des batteries, la gestion des matériaux et les éventuelles émissions électromagnétiques des véhicules. Ces inquiétudes récurrentes alternaient avec les demandes d’aides gouvernementales pour soutenir la mobilité électrique.

L’hydrogène comme alternative

PSA a également mis en avant la solution de l’hydrogène comme alternative à la voiture électrique. Carlos Tavares justifiait cette nouvelle direction en mettant en avant les lacunes de l’électrique, notamment le temps de recharge des batteries. Il prônait une comparaison environnementale entre les deux solutions, espérant que l’hydrogène pourrait devenir plus propre avec des méthodes de production améliorées. PSA prévoyait même de lancer des modèles à hydrogène pour les professionnels avant la fin de 2021.

La diversification des motorisations

Carlos Tavares remettait également en question l’infrastructure nécessaire pour soutenir à la fois la voiture électrique et l’hydrogène. Il soulignait que les citoyens avaient voté dans une certaine direction mais devraient comprendre les changements liés à leur choix. Il semblait ainsi reconnaître que les modèles électriques de PSA étaient inévitables, à moins de freiner intentionnellement leur diffusion.

En conclusion, les doutes entourant Carlos Tavares et sa position sur la voiture électrique semblent dépassés. Les modèles électriques de PSA, tels que la e-208 et le SUV e-2008, sont en cours de lancement et suscitent déjà de l’intérêt. De plus, le récent mariage avec Fiat-Chrysler Automobiles va pousser le groupe à accélérer vers une mobilité durable. Bien que les préoccupations de Carlos Tavares concernant la voiture électrique soient légitimes, il est clair que PSA est résolument engagé dans la transition vers des motorisations alternatives.

À lire aussi  Les Marques Chinoises qui Conquièrent le Marché Belge