Avant de vous lancer en tant qu’auto entrepreneur et micro entrepreneur dans l’automobile, il est important de prendre en compte les spécificités de ce régime. Dans cet article, nous allons explorer les différentes considérations à prendre en compte pour exercer cette activité.
1. Un diplôme est nécessaire
Pour exercer une activité de réparation automobile en tant qu’auto entrepreneur et micro entrepreneur, il est essentiel de disposer d’un diplôme approprié tel qu’un CAP, un BTS, un Bac STI, ou un Bac pro, qui vous permettra de réparer les véhicules. De plus, vous devrez également avoir les outils nécessaires pour mener à bien votre activité.
2. La TVA n’est pas récupérable
Lorsque vous achetez des pièces pour réparer un véhicule, vous devez prendre en compte le fait que l’auto entrepreneur et micro entrepreneur ne peut pas récupérer la TVA payée. Les achats de pièces se font donc en TTC (Toutes Taxes Comprises).
3. Les achats ne sont pas déductibles du chiffre d’affaires
Dans le régime de l’auto entrepreneur et micro entrepreneur, il n’est pas possible de déduire du chiffre d’affaires les frais liés à l’activité ou les investissements effectués. Par exemple, si vous achetez et vendez des voitures, vous ne pourrez pas déduire l’achat ni les frais associés (carte grise, plaques, etc.). De même, si vous achetez du matériel pour travailler, vous ne pourrez pas déduire ces investissements de votre chiffre d’affaires.
4. Paiement des charges sur le chiffre d’affaires
En tant qu’auto entrepreneur et micro entrepreneur automobile, vous devrez payer vos charges sociales, impôts et taxes en fonction de votre chiffre d’affaires. Par exemple, si vous achetez une pièce à 50€ TTC et que vous la revendez à 60€, vous paierez des charges sociales, des impôts et une taxe de formation sur les 60€, et non sur la marge réalisée (10€).
5. Un plafond de chiffre d’affaires à ne pas dépasser
Le régime de l’auto entrepreneur et micro entrepreneur prévoit généralement un plafond de chiffre d’affaires à ne pas dépasser. Plus spécifiquement pour les auto entrepreneurs et micro entrepreneurs dans l’automobile :
- Les activités de réparation automobile et de services sont limitées à 33 200€ par an.
- Les activités d’achat/vente de véhicules ou de pièces sont limitées à 82 800€ par an.
Si vous cumulez une activité de réparation automobile et une activité d’achat/vente, vous ne pourrez pas dépasser un chiffre d’affaires de 33 200€ pour la réparation automobile et de 49 700€ pour la vente de pièces. De plus, vous devrez ventiler vos factures entre les ventes de pièces et les prestations de services facturées.
6. Une assurance est nécessaire
En tant qu’auto entrepreneur et micro entrepreneur dans l’automobile, il est essentiel d’avoir une assurance professionnelle qui vous couvre. De plus, si vous travaillez dans un local, ce dernier devra également être assuré. Notez que les frais d’assurance peuvent être importants.
7. Difficulté d’être négociant ou mandataire automobile
Les mandataires et les négociants automobiles sont soumis à une réglementation précise. Les mandataires doivent être en possession d’un mandat de recherche de la part de leur mandant qu’ils factureront. De plus, ils doivent disposer d’une réserve financière suffisante pour exercer. De même, les négociants doivent pouvoir présenter leurs véhicules à leurs clients. En raison de ces spécificités, les activités de mandataire et de négociant automobile ne conviennent pas nécessairement au régime de l’auto entrepreneur et micro entrepreneur.
En conclusion, avant de vous lancer en tant qu’auto entrepreneur et micro entrepreneur automobile, vous devez prendre en compte les diplômes nécessaires, les réglementations, les responsabilités, la rentabilité, les marges et les dépenses. Il est recommandé de réaliser une étude prévisionnelle afin de déterminer si cette activité vaut réellement la peine. En général, à moins de réaliser des marges importantes et d’avoir peu de charges et de frais, il n’est pas conseillé d’exercer cette activité en tant qu’auto entrepreneur et micro entrepreneur automobile.
Ce contenu a été rédigé par Michel Duriez d’Action Formation Performance.
