Qu’est-ce qu’un entrepreneur ?
Être entrepreneur, ce n’est pas être un simple employé. C’est être une personne qui agit de manière indépendante et qui est responsable de ses projets et de ses actions. Contrairement à un salarié, il n’est pas soumis à l’autorité d’une tierce personne.
Le rôle de l’entrepreneur
L’entrepreneur a pour principale fonction de prendre des décisions pour l’entreprise et de veiller à leur bon déroulement. Il est le créateur de l’entreprise et en assume la responsabilité de son bon fonctionnement. Son objectif est de réaliser des bénéfices.
Pour créer et garantir la pérennité de son entreprise, un entrepreneur doit disposer d’un capital et savoir le gérer. Ce capital peut provenir de différentes sources, y compris des financements externes. L’essentiel est qu’il dispose des liquidités nécessaires pour une gestion efficace de l’entreprise.
L’entrepreneur doit également faire preuve de créativité et d’innovation pour développer son entreprise. Il doit constamment avoir de nouvelles idées afin de créer des projets solides et de devancer ses concurrents. En tant que créateur, décideur, employeur, organisateur et réalisateur, l’entrepreneur endosse de multiples rôles.
Il n’est pas nécessaire pour un entrepreneur de jouer le rôle de manager, il peut simplement être le propriétaire de l’entreprise et engager un gestionnaire. Afin de bien gérer une entreprise, un entrepreneur doit savoir diriger ses employés. Il doit être capable de les motiver en améliorant leur qualité de vie au travail, en entretenant une bonne communication et en développant leurs talents. Tout cela dans le but d’assurer la rentabilité de l’entreprise.
La rémunération de l’entrepreneur
Lorsque l’on est son propre dirigeant, on décide de sa propre rémunération et il est tentant de se verser les bénéfices. Cependant, tous les bénéfices ne doivent pas être perçus par le dirigeant. Il est important de conserver une trésorerie pour assurer le bon fonctionnement de l’activité.
La rémunération du chef d’entreprise est liée aux charges et surtout aux bénéfices de l’entreprise. Il convient de noter qu’il ne s’agit pas d’un salaire, car aucun contrat de travail n’est établi pour un dirigeant. La rémunération doit être calculée en prenant en compte l’évolution de l’entreprise et des cotisations sociales. Selon la forme juridique de l’entreprise, ces cotisations représentent environ 30 à 48 % des bénéfices, payables l’année suivante auprès des organismes concernés.
Dans le cadre d’une entreprise individuelle ou d’une auto-entreprise, ou d’autres sociétés soumises à l’impôt sur le revenu, l’entrepreneur est libre de choisir sa rémunération, qui peut varier d’un mois à l’autre et selon la périodicité souhaitée. Il est essentiel d’avoir une vue d’ensemble des dépenses personnelles fixes du dirigeant (loyer, électricité, crédit auto, abonnement internet, etc.) pour ajuster la rémunération en conséquence.
Comment devenir jeune entrepreneur en France ?
Pour obtenir le statut de Jeune Entreprise Innovante (JEI), les dirigeants doivent se déclarer auprès des services fiscaux dans les 10 premiers mois suivant la création de l’entreprise. Une nouvelle entreprise qui souhaite se développer dans la recherche et le développement (R&D) peut bénéficier du statut de Jeune Entreprise Innovante (JEI) ou de Jeune Entreprise Universitaire (JEU) et ainsi profiter d’exonérations fiscales et sociales.
Les JEI et JEU doivent respecter les conditions suivantes à la clôture de chaque exercice :
- Être une PME : entreprise employant moins de 250 salariés, réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur à 50 millions d’euros ou ayant un total de bilan inférieur à 43 millions d’euros. Un dépassement de seuil n’a d’effet qu’après 2 exercices consécutifs.
- La société ne doit pas exister depuis plus de 8 ans.
- Être une entreprise indépendante : le capital doit être détenu à hauteur d’au moins 50 % par une ou plusieurs personnes physiques et/ou d’autres JEI détenues à hauteur d’au moins 50 % par des personnes physiques et/ou une association reconnue d’utilité publique à caractère scientifique et/ou des établissements de recherche et d’enseignement.
Pour obtenir le statut de JEI, l’entreprise doit également réaliser des dépenses de R&D représentant au moins 15 % des charges fiscalement déductibles de l’exercice en cours.
Pour obtenir le statut de JEU, l’entreprise doit appartenir à au moins 10 % d’étudiants (ou de diplômés d’un master ou d’un doctorat depuis moins de 5 ans) ou à des enseignants-chercheurs. Son activité principale doit être la valorisation de travaux de recherche auxquels les dirigeants ou les associés ont participé dans le cadre de leurs études ou de leurs fonctions au sein d’un établissement d’enseignement supérieur. L’établissement doit être habilité à délivrer un master et il doit y avoir une convention conclue avec un établissement d’enseignement supérieur.
Les défis de la vie d’un entrepreneur
Les chefs d’entreprise ont rarement des horaires réguliers et ne se limitent pas à une semaine de 35 heures. La création d’une entreprise nécessite un investissement en temps considérable, en particulier lors de la phase de création. Il est donc essentiel que les futurs entrepreneurs envisagent cette nouvelle activité qui demandera beaucoup de leur temps.
L’entrepreneur n’est plus soumis à une hiérarchie, mais en contrepartie, il assume une responsabilité plus importante et plus étendue qu’un salarié. En tant que chef d’entreprise, il peut être tenu civilement et pénalement responsable en cas d’erreur ou de faute.
La création de sa propre entreprise occupe une place importante dans la vie de l’entrepreneur : il est difficile de penser à autre chose, même le week-end. Il est donc essentiel de se fixer des règles pour concilier l’entreprise avec une vie privée équilibrée.
Être entrepreneur, c’est prendre des risques en abandonnant la sécurité d’un emploi salarié. La création d’une entreprise peut générer du stress supplémentaire pour les personnes anxieuses. Cela nécessite également un investissement financier considérable, car les revenus ne sont plus automatiques chaque fin de mois. Il faut que l’entreprise génère des bénéfices pour pouvoir se rémunérer.
En cas de liquidation de l’entreprise, l’entrepreneur ne peut pas bénéficier du chômage pour retrouver un autre emploi. La responsabilité de l’entrepreneur peut être engagée en fonction de la forme juridique de l’entreprise. Il peut simplement perdre son apport ou, dans les cas les plus graves, être poursuivi sur ses biens personnels.
Outre son domaine d’activité, l’entrepreneur doit également gérer la partie administrative de l’entreprise, une tâche souvent négligée lorsque l’on est salarié. Il est donc important de prévoir du temps pour payer les fournisseurs, émettre, envoyer et suivre les paiements des factures, gérer les relations avec les partenaires de l’entreprise (assureur, banquier, comptable, etc.) et effectuer tout ou partie de la comptabilité.
Certains entrepreneurs ont la possibilité d’embaucher du personnel pour déléguer tout ou partie de la gestion administrative de l’entreprise, mais cela est rarement possible en début d’activité. Pour gagner du temps et obtenir un travail de qualité, il est essentiel de pouvoir compter sur des partenaires de confiance et de les traiter comme des alliés.
En conclusion, être entrepreneur est une expérience enrichissante, mais qui comporte également des défis importants. Cependant, avec de la passion, de la persévérance et une bonne gestion, l’aventure entrepreneuriale peut être couronnée de succès.