Étudier la médecine à l’étranger : le guide

Étudier la médecine à l’étranger : le guide

Étudier et exercer la médecine est une véritable vocation pour des dizaines de milliers d’étudiants français chaque année.

Cependant, en France, la sélectivité élevée et le faible nombre de places disponibles constituent souvent des obstacles majeurs pour les aspirants médecins. Malgré la réforme de 2022, le concours PASS continue de réserver un nombre limité de places et plus de 75% des étudiants ne pourront être admis.

Les études à l’étranger deviennent alors une excellente alternative dès la sortie du Bac pour mettre toutes les chances de son côté et rejoindre un cursus médical. Parfois plus facile d’accès, elles permettent aux étudiants motivés qui ne craignent pas de faire face à la barrière de la langue de se former dans leur domaine de prédilection, parfois dès la sortie du Bac.

Pour vous aider dans votre projet, voici notre guide complet pour étudier la médecine à l’étranger !

1. Pourquoi partir étudier la médecine à l’étranger

Il existe plusieurs raisons pour lesquelles certains étudiants choisissent de partir étudier la médecine à l’étranger :

1. Vous garantir toutes vos chances d’être admis

Comprendre la réforme du PACES en France

Tout étudiant en France a deux chances pour candidater à un parcours de santé dans le cadre de son premier cycle universitaire.

Depuis la réforme du PACES, de nombreux parcours différents sont possibles comme mis en avant sur Parcoursup. Une vidéo explicative du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche est aussi disponible sur Youtube et couvrira les grands points liés aux études de santé en France.

La réforme a aussi apporté la suppression du numerus clausus au profit du numerus apertus : plutôt qu’un nombre de places limitées et fixe à la sortie de la Terminale pour les études de santé, c’est désormais en fin de première année que la sélection s’effectue et que les élèves reçoivent leur admission.

Ce changement s’est aussi accompagné de places supplémentaires dans les universités : c’est près de 16 895 étudiants de plus qui pourront être admis en médecine sur la période 2021-2025, soit une augmentation de 34%.

La réforme a-t-elle rendu les études de médecine plus accessibles ?

S’il y a bien une augmentation du nombre de places, dans les faits cela reste marginal par rapport aux nombres d’étudiants postulant au concours. En 2021, ils n’étaient que 10 675 à être admis selon Campus France, pour près de 60 000 étudiants. En 2018, c’était 12% des étudiants qui étaient admis dès leur première année, et 21% à l’issue de la deuxième année.

Une sélectivité donc toujours très importante que la réforme ne semble pas pour l’instant améliorer drastiquement. Selon les retours des étudiants collectés dans les médias, les étudiants parlent d’une « réforme bâclée, chaotique, ratée » sur Egora, et d’un « désastre qui amène des centaines d’étudiants à fuirent vers les facultés européennes » selon le Figaro.

À lire aussi  Les causes du changement climatique : d’où vient le réchauffement climatique ?

Dans ces conditions, partir étudier la médecine à l’étranger afin de mettre toutes les chances de son côté est donc particulièrement pertinent ! Les universités situées à l’international vous accueilleront sur la base d’examens nationaux, de votre dossier ou via des examens propres à chaque établissement.

L’accessibilité varie selon les destinations et le type d’établissement, mais de nombreux pays offrent des conditions plus avantageuses que la France. Il est ainsi possible de postuler dans plusieurs pays européens, tout en bénéficiant d’une formation reconnue partout en Europe. Mais attention, il vous faudra bien choisir votre établissement et votre formation !

2. Bénéficier de l’excellence académique d’autres pays

Certaines écoles de médecine à l’étranger bénéficient d’une réputation internationale pour leur excellence académique. Étudier dans ces institutions peut offrir une formation de haute qualité avec des professeurs renommés et des installations de pointe.

Chaque pays a sa propre approche de la médecine, ses systèmes de santé et ses pratiques médicales. Étudier à l’étranger vous expose à de nouvelles perspectives et vous permet d’apprendre des méthodes et des approches différentes, ce qui peut être bénéfique pour votre développement académique et professionnel et valorisé partout en Europe !

3. Vivre une expérience internationale et se développer en langue

Étudier à l’étranger permet d’acquérir une expérience internationale enrichissante. Vous avez la possibilité de vivre dans un pays étranger, d’interagir avec des étudiants de différentes cultures, de développer des compétences interculturelles et d’élargir vos horizons.

De plus, étudier la médecine dans un pays étranger où une langue différente est parlée peut vous aider à améliorer vos compétences linguistiques et à acquérir une maîtrise de la langue médicale spécifique à ce pays.

Pour votre carrière, c’est deux axes qui supplémentaires qui s’ouvrent à vous : vous pouvez traiter des patients internationaux en France ou partir exercer à l’étranger pour travailler dans de meilleures conditions.

2. Comment se déroulent les études de médecine à l’étranger

Les études de médecine à l’étranger peuvent varier d’un pays à l’autre en termes de structure du programme, de durée et de méthodes d’enseignement. Cependant, voici une description générale de la manière dont se déroulent souvent les études de médecine à l’étranger :

La phase d’admission

Les étudiants doivent suivre le processus d’admission spécifique à chaque pays et chaque université. Cela peut impliquer la soumission d’une demande, la présentation de relevés de notes, de résultats de tests standardisés (comme le MCAT), de lettres de recommandation et parfois même des entretiens. Les critères d’admission peuvent varier, il est donc important de se renseigner sur les exigences spécifiques de chaque établissement.

Le déroulement du programme d’études

Le programme d’études de médecine se divise généralement en deux phases principales : la phase préclinique et la phase clinique.

Phase préclinique : Cette phase se concentre sur les sciences fondamentales de la médecine, telles que l’anatomie, la physiologie, la biochimie, la pharmacologie, etc. Les étudiants assistent à des cours magistraux, des travaux pratiques en laboratoire et des séminaires. Ils doivent également passer des examens pour valider leurs connaissances théoriques.

Phase clinique : Une fois la phase préclinique terminée, les étudiants passent à la phase clinique où ils commencent à acquérir une expérience pratique dans les hôpitaux et les cliniques. Ils participent aux rotations dans différents services médicaux, tels que la médecine interne, la chirurgie, la pédiatrie, l’obstétrique-gynécologie, etc.

À lire aussi  Menuiseries alu sur-mesure : la perfection dans les détails

Pendant cette phase, les étudiants ont l’occasion d’observer, de participer activement aux soins des patients et d’apprendre des compétences cliniques. Des évaluations pratiques et des stages sont également généralement prévus.

Les examens et évaluations

Tout au long du programme, les étudiants doivent passer des examens réguliers pour évaluer leur progression et leurs connaissances. Cela peut inclure des examens écrits, des examens oraux, des examens pratiques et des évaluations cliniques. Certains pays peuvent également avoir des examens nationaux ou régionaux qui doivent être réussis pour pouvoir exercer la médecine.

L’Internat et la spécialisation

Après l’obtention du diplôme de médecine, de nombreux pays exigent un internat ou une résidence, qui est une période de formation supplémentaire dans un domaine spécifique de la médecine. Cette formation spécialisée permet aux étudiants d’approfondir leurs connaissances et leurs compétences dans une spécialité particulière, comme la chirurgie, la cardiologie, la pédiatrie, etc. La durée de l’internat peut varier en fonction des pays et des spécialités choisies.

Il est important de comprendre qu’il peut y avoir des variations considérables d’un pays à l’autre. Il est donc recommandé de consulter les programmes d’études spécifiques de chaque université et formations.

3. Quels sont les meilleurs pays pour partir étudier la médecine ?

Cursus de médecine à l'étranger

Étudier la médecine en Europe :

Les formations de médecine réalisée au sein de l’Union Européenne vous ouvre potentiellement droit à une reconnaissance automatique de votre diplôme une fois en France.

La condition majeure est que votre spécialité doit être visée par l’annexe V de la Directive 2005/36/UE pour la France et pour l’État d’accueil. Vos diplômes doivent être étayés d’attestations de conformité à cette Directive. Le Service Tableau du Conseil National de l’Ordre des Médecins est l’autorité compétente pour vous délivrer ces attestations.

Il y a plusieurs pays en Europe qui offrent d’excellentes opportunités d’étudier la médecine et de permettre aux diplômés d’exercer en Europe. Voici quelques-uns des pays les plus populaires pour les étudiants français souhaitant étudier la médecine à l’étranger :

1. L’Allemagne :

L’Allemagne est connue pour ses universités de médecine de haute qualité avec des frais de scolarité faibles (compter 1 100 euros en moyenne par an) pour tous les étudiants. Les programmes de médecine en Allemagne sont reconnus au niveau international et le pays offre de bonnes perspectives de carrière avec des salaires moyens supérieurs à la France.

2. Le Royaume-Uni :

Les universités britanniques, telles que l’University of Oxford et l’University of Cambridge, jouissent d’une réputation mondiale en médecine. Cependant, depuis le Brexit, les étudiants français devront suivre une procédure d’admission spécifique pour étudier la médecine au Royaume-Uni. Les diplômes anglais restent cependant reconnus comme avant la sortie du pays de l’Union Européenne, et sous réserve d’effectuer les démarches nécessaires et de choisir la bonne formation, vous pourrez exercer par la suite en France.

3. L’Espagne :

L’Espagne est devenue une terre d’accueil pour les étudiants français de médecine : grâce à ses nombreuses universités privées proposant des formations en anglais, français et espagnol, la barrière de la langue est beaucoup moins importante. Mais c’est surtout le processus de sélection qui attire : grâce à des examens propres à chaque établissement privé, combiné avec un recrutement sur dossier, pas de concours à passer ! Vous êtes admis directement en première année si vous remplissez les attentes de la formation. Un vrai avantage qui a un coût cependant : comptez 10 000 à 15 000 euros de frais d’inscription par an.

À lire aussi  SHEIN, l’empire de la mode ultra rapide qui fait parler de lui

Il est aussi possible de rejoindre les universités publiques en passant le PAU ou « Prueas de accesso a la universidad ». Si vous obtenez la note minimum requise pour la formation de médecine pour l’université publique espagnol de votre choix, vous êtes admis.

4. La Belgique :

La Belgique propose des programmes de médecine de qualité, en français et en néerlandais. Les universités belges jouissent d’une bonne réputation et offrent des possibilités de stages dans les hôpitaux renommés du pays. Plus de 3300 étudiants français ont tenté le concours en 2022. Mais face à l’afflux d’étudiants internationaux, la Belgique a instauré un numerus clausus en 2023, et limite désormais à 15% les places allouées aux étudiants internationaux. Il risque donc d’être plus difficile d’étudier la médecine en Belgique !

5. Les Pays-Bas :

Les Pays-Bas proposent des programmes de médecine en anglais, ce qui peut être avantageux pour les étudiants français qui maîtrisent l’anglais. Les universités néerlandaises sont reconnues pour leur approche novatrice de l’enseignement médical. Avec des frais autour des 2300 euros en 2023, les formations restent accessibles financièrement par rapport à la France.

6. La République tchèque :

La République tchèque est devenue une destination populaire pour les étudiants internationaux en médecine. Pour l’enseignement publique, les frais de scolarité sont généralement moins élevés que dans d’autres pays européens, et les universités tchèques sont bien classées. En revanche, les universités privés vous coûteront entre 7600 € et 21 000 € par an de frais d’inscription.

7. La Pologne :

La Pologne offre également des programmes de médecine de qualité, souvent en anglais, et les frais de scolarité peuvent être plus abordables que dans d’autres pays européens.

Il est important de noter que chaque pays peut avoir ses propres critères d’admission, procédures et exigences linguistiques. Il est donc recommandé de bien se renseigner sur les programmes spécifiques des universités qui vous intéressent et de vérifier si les diplômes délivrés sont reconnus dans les pays où vous souhaitez exercer.

Étudier la médecine hors Europe :

Étudier la médecine au Canada :

Au Canada, pour devenir médecin, vous devez terminer un programme de premier cycle en sciences de la santé, qui dure généralement trois ou quatre ans, suivi d’un programme de médecine de quatre ans dans une école de médecine agréée.

L’admission en médecine au Canada est très compétitive, et les écoles de médecine utilisent différents critères pour évaluer les candidats, tels que les résultats académiques, les compétences non techniques, les activités parascolaires et les résultats des tests d’admission.

Après l’obtention du diplôme de médecine, les étudiants doivent passer l’examen du Conseil médical du Canada (LMCC) et terminer une résidence médicale de plusieurs années dans leur spécialité choisie.

Étudier la médecine aux États-Unis :

Aux États-Unis, vous devez obtenir un baccalauréat préalable et réussir l’examen d’admission aux études de médecine (MCAT). Ensuite, vous pouvez postuler aux écoles de médecine, qui offrent un programme de quatre ans.

Les écoles de médecine évaluent les candidats en fonction de leurs résultats académiques, de leurs scores MCAT, de leurs expériences de recherche ou cliniques, de leurs compétences interpersonnelles, etc.

Après avoir obtenu leur diplôme de médecine, les étudiants aux États-Unis doivent passer les examens USMLE (United States Medical Licensing Examination) pour obtenir une licence médicale. Ils peuvent poursuivre leur formation spécialisée en effectuant une résidence médicale, qui dure généralement de trois à sept ans.

4. Quelles sont les meilleures universités pour étudier la médecine ?

Il existe de nombreux classements internationaux pour choisir la « meilleure » université au niveau national ou mondial. Si les classements du Times ou de Shanghai peuvent vous aider entre plusieurs établissements, ils représentent un indicateur parmi tant d’autres et ne doivent pas guider à eux seuls votre décision.

Il en va de même pour les classements nationaux, qui ont dû potentiellement du sens pour évaluer le taux de sélectivité d’un établissement et la reconnaissance de la formation sur le marché de l’emploi local. Cependant, si vous souhaitez revenir exercer en France, c’est avant tout la reconnaissance de votre formation à votre retour par l’Ordre des médecins qui prime avant tout. Maintenant que nous avons posé les bases, voici les classements majeurs en 2023 pour les formations de médecine dans le monde.