L’impression 3D a connu une véritable révolution ces dernières années, avec l’émergence de nouvelles technologies et l’accessibilité accrue des imprimantes. Dans cet article, nous explorerons les dernières tendances en matière de fabrication additive et nous plongerons dans l’avenir prometteur de ce secteur en pleine croissance.
Des systèmes compacts et modulaires pour le plastique
Pendant de nombreuses années, les imprimantes 3D étaient réservées aux grandes entreprises et aux bureaux d’études en raison de leur coût élevé et de leur complexité. Cependant, au début des années 2010, de nombreuses entreprises ont commencé à investir sur ce marché, grâce à l’amélioration des performances du matériel, à l’expiration des brevets et à la maturité technologique croissante. Ce phénomène a rapidement créé une bulle.
La première méthode d’impression 3D disponible sur le marché était la technique de fusion par dépôt de filament fondu (FDM). Bien que ces imprimantes 3D, qui fondent du plastique et le déposent sélectivement, soient devenues plus accessibles financièrement, leurs performances étaient encore limitées. L’enthousiasme initial s’est rapidement dissipé et le rêve de voir une imprimante 3D dans chaque foyer ne s’est jamais concrétisé.
Pourtant, en dehors de cette bulle de consommation grand public, les technologies de fabrication additive ont continué de progresser. Les imprimantes destinées aux professionnels de l’ingénierie, du prototypage et de la production industrielle ont dépassé des seuils critiques en termes de qualité d’impression, de fiabilité et de coût.
L’avènement de la stéréolithographie
La stéréolithographie (SLA) est la deuxième technologie d’impression 3D à avoir été rendue plus abordable, compacte et conviviale. En 2013, la société Formlabs a révolutionné le marché en proposant la Form 1, une imprimante 3D professionnelle haute résolution vendue à un prix abordable de 3000 €. Auparavant, cette technologie n’était disponible que sur des imprimantes 3D coûtant plus de 80 000 €. Grâce à sa large gamme de matériaux fonctionnels, la stéréolithographie a ouvert de nouvelles possibilités dans la conception de produits, l’ingénierie, ainsi que dans les domaines dentaire et de la joaillerie.
Le frittage sélectif par laser (SLS) : une révolution industrielle
La troisième vague d’imprimantes 3D de bureau repose sur la technologie du frittage sélectif par laser (SLS), qui est devenue essentielle pour les utilisateurs industriels. Contrairement à d’autres procédés d’impression, le SLS permet de fabriquer des pièces extrêmement résistantes à partir de thermoplastiques tels que le nylon, qui sont presque aussi solides que celles fabriquées par moulage par injection. Le procédé repose sur l’utilisation d’une poudre qui soutient les pièces avant d’être fondue, permettant ainsi un nombre de pièces par impression plus élevé et un processus de post-traitement moins intensif.
Jusqu’à récemment, les imprimantes SLS les moins chères coûtaient environ 200 000 €, tandis que les systèmes industriels les plus grands atteignaient des millions de dollars. Toutefois, les imprimantes SLS de bureau pouvant produire des pièces en nylon sont désormais disponibles à un prix avoisinant les 10 000 €, rendant cette technologie beaucoup plus accessible et réduisant considérablement les coûts de production. Ainsi, le procédé SLS en milieu professionnel semble prometteur et pourrait même être utilisé pour la fabrication de produits finis.
La fabrication additive évolue rapidement et ouvre de nouvelles perspectives dans de nombreux secteurs industriels. Grâce à des imprimantes 3D plus abordables, compacts et performantes, les possibilités de création et d’innovation seront sans limite. Si les tendances actuelles se maintiennent, nous pouvons nous attendre à un avenir où l’impression 3D deviendra une technologie incontournable dans de nombreux domaines.