Facebook est une plate-forme qui offre de nombreuses possibilités. En plus de permettre aux individus de rester en contact avec leurs proches, elle permet également de créer des événements et des groupes. TechCrunch a annoncé dimanche que Facebook lance une nouvelle fonctionnalité appelée “Community Actions”, qui permet de créer et de signer des pétitions à visée gouvernementale. Bien que cette nouveauté soit intéressante, elle risque de poser quelques problèmes.
Une fonctionnalité simple d’utilisation
Community Actions permet à n’importe quel utilisateur de créer une pétition, qui sera ensuite visible sur le fil d’actualité. La création est simple, il suffit de renseigner un titre, une description, une image et d’identifier les acteurs concernés. L’objectif est de créer des pétitions utiles, visant à améliorer le quotidien.
Il sera donc possible, par exemple, d’identifier la mairie de votre ville si vous souhaitez qu’elle installe davantage de poubelles. Les personnes et organisations identifiées seront ainsi informées et pourront répondre à la pétition, mais aussi créer leurs propres pétitions.
Après avoir effectué des tests dans différents marchés, la fonctionnalité sera progressivement lancée aux États-Unis. Certaines pétitions ont déjà été lancées, comme la création d’un centre d’arts à Saint-Augustine ou la légalisation du nudisme dans les parcs de Washington.
Sur chaque pétition, les utilisateurs pourront laisser un message, discuter via le fil d’actualité, créer des collectes de fonds ou encore des événements. Le nombre de personnes soutenant la pétition sera affiché, mais les noms ne seront pas visibles. Un porte-parole de Facebook a expliqué que “Community Action est un autre moyen pour les gens de plaider en faveur de changements dans leurs communautés et de s’associer à des élus et à des agences gouvernementales pour trouver des solutions.”
Modération et désinformation, les gros problèmes de Facebook
Comme le souligne TechCrunch, cette initiative, bien qu’intéressante, suscite plusieurs problèmes. Le premier concerne la désinformation. En effet, il est probable que certaines personnes s’amusent à créer de fausses pétitions, dont la cause n’est pas réelle. Si ces fausses pétitions deviennent virales, les gens risquent de croire qu’elles sont vraies alors qu’elles ne le sont pas. De plus, la modération de ces pétitions va poser un véritable défi. Alors que les fake news sont toujours présentes sur Facebook, il sera nécessaire de faire un vrai travail pour éviter les sujets sensibles, les pétitions immorales ou tout simplement empêcher les trolls de polluer de vraies causes ! Le réseau social a indiqué que les premiers tests étaient positifs et que très peu d’abus avaient été constatés. Pour éviter certains abus, il sera par exemple impossible d’identifier le président Donald Trump et le vice-président Mike Pence.
Change.org n’a pas à s’inquiéter pour le moment, mais si cette nouvelle fonctionnalité fonctionne, Facebook pourrait devenir un véritable concurrent en facilitant la création et le soutien aux pétitions. Facebook joue déjà un rôle important dans la société. Par exemple, le mouvement des gilets jaunes est né sur ce réseau social et sa portée a permis son développement. Les pétitions pourraient prendre une place importante sur Facebook et faciliter la communication entre les institutions gouvernementales et les utilisateurs !