Après plusieurs années au même poste ou à des étapes clés de notre vie professionnelle, il arrive parfois que l’on ait besoin de faire le point sur nos compétences professionnelles et personnelles, nos aspirations, et la façon dont nous souhaitons évoluer. C’est là que le bilan de compétences entre en jeu. Cet outil de développement personnel, défini par le Code du travail, nous permet de nous épanouir professionnellement.
Qu’est-ce que le bilan de compétences ?
Le bilan de compétences est un dispositif individuel d’accompagnement qui relève de la formation continue. Son objectif est de nous permettre de faire le point sur notre parcours et notre personnalité afin de définir un projet professionnel pertinent. Que ce soit pour changer de métier, se former, évoluer professionnellement ou trouver un emploi, le bilan de compétences est une étape essentielle.
Les aspects étudiés lors du bilan de compétences
Lors de l’analyse, plusieurs aspects sont pris en compte :
- Les qualités professionnelles de la personne
- Les centres d’intérêt
- Les compétences techniques et personnelles
- Les évolutions passées
Pourquoi faire un bilan de compétences ?
Faire un bilan de compétences nous permet d’optimiser notre carrière et notre développement personnel en analysant toutes nos compétences, nos centres d’intérêt et nos qualités personnelles. Cela nous permet de déterminer si nous avons pris la bonne direction professionnelle, de préparer une reconversion éventuelle, d’explorer de nouvelles perspectives d’évolution et d’augmentation de salaire, de (re)prendre confiance en nous et de devenir acteur de notre carrière.
Conditions d’accès au bilan de compétences
En principe, tout le monde peut réaliser un bilan de compétences, car c’est un droit inscrit dans le Code du Travail. Cependant, certaines conditions doivent être respectées pour pouvoir mobiliser son CPF (Compte Personnel de Formation) et réaliser le bilan pendant le temps de travail.
- Salarié du secteur privé en CDI : 5 ans d’activité professionnelle, dont 1 an dans l’entreprise actuelle.
- Salarié en CDD : 24 mois d’ancienneté, consécutifs ou non, avec un minimum de 4 mois en CDD.
- Intérimaire : 5 ans d’ancienneté avec 2 028 heures pour l’entreprise de travail temporaire concernée par la demande. Ou alors 3 ans dans la même branche, dont 1 an dans votre agence d’intérim actuelle.
- Fonctionnaire : 10 ans de service minimum et la démarche s’inscrit dans la perspective d’une évolution géographique ou professionnelle.
- Demandeur d’emploi : un bilan est accessible à partir de 3 ans d’expérience professionnelle. Il concerne les personnes de moins de 55 ans, au chômage depuis plus de 6 mois.
- Personne de plus de 45 ans : à cet âge, vous accédez automatiquement à votre demande. Une ancienneté de 20 ans à son poste déclenche aussi ce droit.
- Travailleur indépendant : à condition d’avoir participé au paiement des contributions au financement de la formation professionnelle. Néanmoins, toutes les formations ne seront pas accessibles.
En général, c’est le salarié qui demande à réaliser un bilan de compétences, mais il peut aussi être initié par l’employeur. Les entretiens relatifs au bilan de compétences peuvent avoir lieu pendant le temps de travail, avec une autorisation d’absence de l’employeur si nécessaire.
Étapes d’un bilan de compétences
Le bilan de compétences se divise en trois phases distinctes :
Phase préliminaire
Lors de cette phase, un entretien préalable avec un conseiller en évolution professionnelle permet de définir les besoins et les attentes du candidat. Le client doit confirmer son engagement dans la démarche après avoir pris connaissance des conditions de déroulement du bilan.
Phase d’investigation ou de tests
Cette phase permet de mener différentes investigations à travers des tests afin d’analyser le parcours du candidat, ses compétences techniques et personnelles, ainsi que son potentiel et ses appétences dans différents domaines.
Phase de conclusion
Cette étape expose les résultats obtenus ainsi que des pistes d’évolution dans un document de synthèse. Ces bases servent à mettre en place un projet avec un plan d’action à concrétiser. Un rapport est également remis pour accompagner les futures démarches.
Combien coûte un bilan de compétences ?
Le coût d’un bilan de compétences varie généralement entre 1 000 et 3 000€. Selon votre situation professionnelle, il existe plusieurs dispositifs pour financer un bilan de compétences.
Où faire un bilan de compétences ?
Le bilan de compétences doit obligatoirement être réalisé par un prestataire extérieur à l’entreprise. Il est essentiel de choisir un organisme certifié Qualiopi pour garantir la qualité de l’accompagnement. Les séances peuvent se dérouler en face-à-face ou à distance, selon les préférences du candidat.
Meilleur moment pour réaliser un bilan de compétences
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le bilan de compétences n’est pas réservé qu’aux personnes envisageant une reconversion. Il peut être réalisé à tout âge, dès que l’on ressent le besoin de faire le point sur sa carrière et ses possibilités d’évolution.
Comment financer votre bilan de compétences ?
Le financement du bilan de compétences peut être pris en charge entièrement ou partiellement selon la situation.
- Pour les salariés : Le CPF et le Plan de Développement des Compétences permettent de financer le bilan.
- Pour les demandeurs d’emploi : Pôle Emploi prend en charge le financement du bilan de compétences.
- Pour les fonctionnaires et les agents non-titulaires : l’administration ou les organismes compétents peuvent prendre en charge le financement.
- Pour les travailleurs indépendants : des fonds d’assurance formation (FAF) peuvent financer le bilan, sous conditions.
- Pour les personnes handicapées : les employeurs ou les organismes compétents peuvent financer le bilan.
Le bilan de compétences est une étape clé pour prendre en main sa carrière et son développement professionnel. En faisant le point sur nos compétences, nos aspirations et nos possibilités d’évolution, nous pouvons prendre des décisions éclairées pour notre avenir professionnel.