Faire ses études aux États-Unis : inscription, aides financières, logement…

Faire ses études aux Etats-Unis : inscriptions, bourses, logement…

Chaque année, plus de 8 000 Français partent étudier aux États-Unis.

Les États-Unis sont le leader mondial de l’accueil des étudiants étrangers. Ils abritent 4 000 universités, dont certaines sont très prestigieuses comme Harvard et Stanford, et plus de 8 000 Français y poursuivent leurs études chaque année. Si l’idée de partir vous a également traversé l’esprit, voici les étapes à suivre avant de tenter cette expérience.

Partir pour des études post-bac

Pour un jeune souhaitant faire ses études post-bac aux États-Unis, deux options s’offrent à lui. La première et la plus connue est de postuler dans une université, bien que cela soit onéreux. La seconde consiste à s’inscrire dans un “community college”, un cursus de deux ans accessible à tous.

Candidater à un “Bachelor’s degree” dans une université américaine : Ce programme dure quatre ans, avec une particularité : il n’est pas nécessaire de choisir une discipline majeure pendant les deux premières années. “À 17 ans, les Américains ne savent généralement pas ce qu’ils veulent faire. Donc, ils essaient différentes matières au cours de leurs deux premières années d’études”, explique Céline Ouziel, conseillère à la commission franco-américaine Fulbright. C’est ce que l’on appelle l’éducation générale – des enseignements variés comme l’histoire, la littérature, les sciences et les mathématiques. La spécialisation intervient seulement à partir de la troisième année.

Avant de postuler, il est important de savoir que chaque État américain a sa propre politique en matière d’éducation, avec des universités publiques financées par l’État et des universités privées à frais de scolarité beaucoup plus élevés. Dans les deux cas, un dossier de candidature doit être soumis un à deux ans à l’avance, comme c’est le cas pour les lycéens américains.

Préparer un “associate’s degree” dans un “community college” : Il s’agit d’une formation de deux ans qui présente deux avantages pour un jeune Français. “Cela permet de combler les lacunes dans différentes matières et d’améliorer son niveau d’anglais grâce à des cours spécifiques”, explique la conseillère. Les frais de scolarité étant relativement moins élevés, les étudiants ne sont généralement pas éligibles aux bourses américaines.

Les universités américaines donnent une grande visibilité aux villes où elles se trouvent. C’est notamment le cas de Boston, qui compte une centaine d’institutions universitaires, dont Harvard et le MIT, ou encore Pittsburgh, ancienne capitale de l’acier. Dans le but d’étendre leur capacité d’accueil sans quitter les centres-villes, de grandes écoles de commerce, notamment à New York, lancent des projets audacieux.

Postuler pour un échange universitaire

Un étudiant ayant déjà commencé ses études en France peut également partir étudier aux États-Unis dans le cadre d’un échange universitaire. Pour ce faire, son université ou grande école doit avoir signé des accords avec des établissements américains. Il est nécessaire de se renseigner auprès du service des relations internationales de son établissement, qui organise chaque année des journées d’orientation sur ce sujet.

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Il est possible de partir dès la licence 3 (après un bac +2) en préparant son dossier un an à l’avance. Cela implique de fournir ses relevés de notes traduits en anglais, de passer le TOEFL (un test d’évaluation du niveau d’anglais) et de rédiger une lettre de motivation en anglais. Dans certains cas, des lettres de recommandation peuvent également être requises. Le processus de sélection est compétitif car le nombre de places est limité, mais les frais de scolarité sont généralement moins élevés.

S’inscrire en master sans passer par un échange universitaire

Après avoir obtenu une licence en France, un étudiant peut partir aux États-Unis pour faire un master sans passer par un échange universitaire. Cependant, il y a une différence importante : l’entrée en master dans une université américaine se fait en cinquième année, et non en quatrième comme en France. “Les admissions se font au cas par cas pour les étudiants internationaux. Certaines admissions considèrent que la licence équivaut au bachelor’s degree américain, tandis que d’autres universités, en particulier les plus sélectives, exigent que l’étudiant ait obtenu au moins un master 1, voire un master 2, en France avant de pouvoir intégrer leur programme de master”, explique Céline Ouziel. Un dossier de candidature doit être constitué, tout comme pour un bachelor’s degree.

Frais de scolarité et budget

Faire ses études aux États-Unis représente, dans tous les cas, un investissement coûteux comprenant les billets d’avion, les frais de subsistance sur place, ainsi que des frais de scolarité souvent élevés.

Pour les étudiants qui partent individuellement, en dehors des accords interuniversitaires, il est nécessaire de payer les frais de scolarité de l’université américaine. S’il s’agit d’une université privée, cela peut s’élever à près de 50 000 dollars (47 000 euros) par an. Dans les universités publiques, le coût varie entre 15 000 dollars (14 200 euros) et plus de 35 000 dollars (33 200 euros). Pour les “community colleges”, les frais avoisinent les 7 000 dollars (6 600 euros). “Chaque année, ces frais augmentent d’environ 3 %”, précise Mme Ouziel.

Pour une année d’études dans une université, le budget total varie entre 30 000 dollars et 70 000 dollars (28 400 euros à 66 300 euros), tous frais compris. Dans certains cas, les étudiants peuvent bénéficier de bourses américaines (les détails sont disponibles sur le site du réseau EducationUSA). “L’écart de prix dépend de la renommée de l’université et de sa localisation géographique. Par exemple, le coût de la vie à New York ou à Los Angeles sera plus élevé que dans une ville moins importante”, souligne la conseillère. Pour un an d’études dans un “community college”, il faut compter entre 20 000 dollars et 25 000 dollars (18 900 euros à 23 600 euros), tous frais confondus (inscription, logement, transport, etc.).

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Dans le cadre d’un échange universitaire, l’étudiant paie les frais d’inscription de son établissement en France et non ceux de l’université américaine, ce qui permet de réduire considérablement les coûts.

Conditions financières et garant : “Dans le cas d’un échange universitaire, l’université française fournit à l’étudiant une estimation du coût total pour une année aux États-Unis, car il doit prouver qu’il dispose des fonds nécessaires sur son compte bancaire”, ajoute Mme Ouziel. Il doit également avoir un garant (parent, ami, etc.) capable de l’aider si nécessaire. Les mêmes principes s’appliquent à une formation post-bac, à la différence que l’étudiant doit avoir sur son compte bancaire une somme suffisante pour couvrir les frais de scolarité et de subsistance (logement, nourriture, dépenses courantes, etc.).

Pour ne rien oublier lors de votre première semaine aux États-Unis, consultez notre guide de survie de l’étudiant (article de Courrier Expat, réservé aux abonnés).

Démarches : visa et assurance santé

Une fois admis dans une université américaine, l’étudiant peut faire une demande de visa. Cela implique de remplir un dossier et de passer un entretien en anglais à l’ambassade des États-Unis à Paris pour expliquer son projet. “Dans le cadre d’un échange universitaire, le visa a une durée correspondant à celle du programme d’échange, mais les étudiants ont le droit de rester un mois supplémentaire après la date d’expiration”, ajoute-t-elle.

Une assurance santé est également nécessaire. Les universités proposent leurs propres assurances, qui sont généralement plus coûteuses. “Il est important de bien se renseigner, car il n’est pas toujours obligatoire de souscrire à l’assurance proposée par l’université, bien que cela ne soit pas toujours clairement indiqué”, conseille Mme Ouziel. Si possible, il est préférable de se tourner vers une assurance santé internationale (Mondassur, AVI, Cap Student, etc.) ou sa mutuelle étudiante, qui peut proposer une couverture spécifique.

Les bourses d’aides pour financer ses études

Les bourses d’aides dépendent du fait que l’étudiant parte individuellement ou dans le cadre d’un échange universitaire.

Pour les étudiants partant après le bac, il est possible d’obtenir une bourse de l’université qui les accueille. Le montant varie d’une université à l’autre et peut être consulté sur le site du réseau EducationUSA. Les étudiants peuvent également prétendre à une bourse au mérite en fonction de leurs résultats académiques. En revanche, les community colleges proposent rarement des bourses pour les étudiants internationaux (il est recommandé de contacter l’établissement pour vérifier). “Dans tous les cas, il est essentiel de s’y prendre au moins un an à l’avance”, insiste la conseillère.

Pour les étudiants partant dans le cadre d’un échange universitaire, plusieurs types d’aides sont disponibles. Tout d’abord, des financements du conseil départemental, du conseil régional et du Crous (les bourses de l’étudiant sont maintenues pendant l’échange). En revanche, les étudiants ont rarement droit à une bourse américaine.

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Pour les étudiants partant faire un master (ou un doctorat) sans passer par un échange, ils ne bénéficient pas d’une bourse du gouvernement fédéral, mais peuvent éventuellement obtenir une bourse au mérite de l’université d’accueil en fonction de leurs résultats académiques. En outre, la commission franco-américaine Fulbright accorde chaque année une dizaine de bourses d’études (les demandes sont principalement évaluées selon la qualité du projet d’étude, les résultats académiques et la motivation du candidat).

Trouver un logement

Se loger aux États-Unis est généralement facile. Plusieurs possibilités s’offrent aux étudiants : louer une chambre universitaire sur le campus (seul ou en colocation) ou choisir une colocation à proximité. Dans les grandes universités, il existe même un programme qui permet aux étudiants de rester deux semaines en début de semestre dans une résidence universitaire (ou chez une famille d’accueil) le temps de trouver un logement. N’hésitez pas à contacter le bureau des étudiants internationaux de l’université américaine pour obtenir des informations.

“Pour les étudiants âgés de 18 à 20 ans, je recommande de choisir une chambre en résidence universitaire. Le campus est une petite communauté où tout le monde se connaît, ce qui favorise l’intégration. Au-delà de cet âge, la chambre universitaire est bien sûr une option, mais je conseille plutôt une colocation en dehors du campus, c’est plus convivial”, explique Céline Ouziel.

Job étudiant

Le visa d’étudiant permet de travailler uniquement sur le campus, et non en dehors, jusqu’à un maximum de vingt heures par semaine. Est-il facile de trouver un job étudiant ? “Tout dépend de la taille du campus. Dans les grands campus, il y a de nombreuses opportunités, que ce soit à la cafétéria, à la bibliothèque, au gymnase, à la librairie, au restaurant, etc. Mais dans les petits campus, les possibilités sont évidemment moins nombreuses”, note Mme Ouziel.

Les étudiants internationaux sont également en concurrence avec les étudiants américains qui peuvent trouver un emploi en dehors du campus, mais qui préfèrent souvent travailler sur place pour plus de facilité. “Il existe une exception : lorsque l’étudiant est en séjour linguistique, le visa ne lui permet pas de travailler, car il ne prépare pas de diplôme”, précise la conseillère de la commission franco-américaine Fulbright.

Il n’est donc pas automatique de trouver un job étudiant, mais “il y a toujours une solution, comme aller au bureau des tuteurs et se proposer comme tuteur pour donner des cours particuliers de français”, suggère-t-elle.

Partir pour un stage en entreprise

Pour faire un stage aux États-Unis, il est possible de postuler à une offre proposée par une entreprise américaine. Par exemple, la Student Conservation Association propose une liste de stages accessibles aux étudiants internationaux. Il est également possible d’envoyer une candidature spontanée à une entreprise spécifique. Certaines entreprises françaises peuvent également offrir des stages à l’étranger (il est recommandé de se renseigner auprès de celles qui vous intéressent). Le visa J-1 est requis pour effectuer un stage aux États-Unis.