Les conflits alimentent la famine
La famine qui frappe le Soudan du Sud, le Nigeria, la Somalie et le Yémen est le résultat de conflits persistants. Depuis la chute de Mohamed Siad Barre en 1991, la Somalie est en proie à l’instabilité, entraînant la destruction des infrastructures, des pillages et des déplacements massifs de population. Cette situation rend les populations encore plus vulnérables, car elles sont contraintes d’abandonner leurs maisons ainsi que leurs terres et leur bétail.
La pauvreté accroît le risque de famine
La faim est une maladie de la pauvreté et de l’inégalité sociale. En Afrique, près de la moitié de la population vit avec moins de 1,90 dollar par jour. Cette situation est en partie causée par une répartition inégale des richesses. Bien que la situation s’améliore globalement sur le continent, elle reste en deçà de la moyenne mondiale, où 10 % de la population vit avec moins de 1,90 dollar par jour.
L’agriculture africaine ne suffit pas à nourrir la population
Les organisations humanitaires pointent du doigt la diminution du budget alloué à l’agriculture par les États africains ainsi que la réduction de l’aide internationale dans ce domaine. En effet, la production agricole en Afrique ne permet pas de subvenir aux besoins alimentaires de la population. Les États privilégient des projets d’agriculture intensive et d’exportation, au détriment des exploitations familiales et d’une agriculture durable.
La sécheresse, conséquence du changement climatique
Depuis la fin de l’année 2016, plusieurs pays de la région subissent les effets dévastateurs de la sécheresse. Bien que le débat sur le rôle de l’homme dans le changement climatique soit toujours en cours, les sécheresses récurrentes affectent gravement les récoltes et le bétail dans des pays tels que la Somalie, le Kenya, l’Éthiopie, l’Ouganda et le Soudan du Sud. Les décisions politiques sont essentielles pour faire face à cette situation, car la sécheresse n’est qu’un des nombreux facteurs contribuant à la famine.
Malgré l’urgence de la situation, la mobilisation de la communauté internationale est insuffisante. Les États donateurs accordent plus d’importance au commerce des armes qu’à la résolution des conflits et à la prévention des crises. Cependant, mettre fin à la famine en Afrique de l’Est est possible, à condition que les dirigeants politiques et les citoyens s’engagent activement dans cette lutte.
Photo: Famine en Afrique de l’Est
Photo: Conséquences de la sécheresse sur les récoltes
Photo: Besoins alimentaires non satisfaits en Afrique