Faut-il être riche pour pratiquer le camping-car : les révélations des camping-caristes

Faut-il être riche pour pratiquer le camping-car : l’avis des camping-caristes

L’achat d’un camping-car peut représenter une somme considérable. Cependant, il existe des modèles moins coûteux, notamment sur le marché de l’occasion. Quant à la pratique du camping-car, elle varie selon les individus. En effet, certains dépensent moins en camping-car qu’à leur domicile. Les résultats d’un sondage réalisé sur nos pages Facebook et Instagram mettent en évidence cette grande diversité.

Non, les camping-caristes ne sont pas tous aisés

Beaucoup de personnes qui n’ont pas de camping-car commencent souvent leurs phrases par “Vu le prix que coûte un camping-car…” Cela peut être des élus locaux, des employés municipaux ou tout simplement des citoyens lambda. Généralement, ces propos visent à faire payer cher aux camping-caristes. Par exemple, ils pourraient se voir facturer 20 € pour une nuit de stationnement. Dans le même temps, les propriétaires de SUV ou de voitures de collection, qui peuvent être plus onéreux que les camping-cars, paient le tarif normal de stationnement. De nombreux camping-caristes font remarquer que le coût d’un camping-car est inférieur à celui d’une résidence de vacances, et pas nécessairement beaucoup plus élevé qu’un séjour de deux semaines dans un club ou un voyage organisé au Japon. Certains ont acheté leur véhicule d’occasion il y a plusieurs décennies et se serrent maintenant la ceinture pour pouvoir l’utiliser, et non pour rembourser un prêt.

D’abord le prix d’achat, puis les frais d’entretien, d’utilisation, etc.

Ce sujet a permis à de nombreux camping-caristes de s’exprimer. Au total, nous avons reçu plus de 300 commentaires sur Facebook et Instagram. Parmi ces réponses, on constate une grande variété de situations. Entre le camping-cariste qui achète un véhicule neuf tous les 3 ans pour 80 000 € et celui qui a acquis un véhicule d’occasion il y a 20 ans pour moins de 15 000 €, il y a une grande différence. Ainsi, être camping-cariste ne signifie pas nécessairement avoir les moyens de partir en vacances de temps en temps ou de payer son logement. Il existe des camping-caristes aisés et d’autres qui ont des difficultés financières. Comme les propriétaires de maisons ou de bateaux, les camping-caristes ont pu consentir une grosse dépense initiale, mais doivent ensuite faire face aux frais d’entretien, d’utilisation et de réparation. Une seule certitude : le camping-car peut réduire votre richesse. Cependant, ce n’est pas pour faire des économies que les camping-caristes pratiquent cette activité, mais pour le voyage, la découverte et le sentiment de liberté, qui n’ont pas de prix.

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Les témoignages des camping-caristes

  • Tchoupie : “Il y a ceux qui ont un appartement à la mer ou à la montagne, ou une maison à la campagne. Ceux qui ont un bateau, une grosse voiture, ceux qui voyagent à l’étranger une ou deux fois par an, etc. Un camping-car à crédit ne coûte pas plus cher à l’année qu’un séjour à l’étranger durant une ou deux semaines. C’est un choix parmi plein d’autres.”
  • Joel : “Il y a de tout parmi les camping-caristes, selon moi. Beaucoup achètent à crédit. C’est un choix de vie. Les sports d’hiver coûtent cher et de plus en plus de gens prennent moins de vacances en été et en hiver.”
  • Michel : “C’est comme pour les propriétaires de maisons. Les prêts existent et cela ne rend pas les gens riches.”
  • Pascal : “Mon camping-car Le Voyageur LMH 490, sur porteur Citroën 2.5 D 75ch, avec 126 000 km au compteur de 1988, m’a coûté 7 500 € en 2018. Ma pension de retraite s’élève à 1 360 € net. Je suis actuellement à Sidi-Ifni, au Maroc, où la vie est deux à trois fois moins chère qu’en France, donc je ne me plains pas. Peut-être à bientôt sur les routes.”
  • Adèle : “Paradoxalement, lorsque nous avons acheté notre camping-car, nous n’avons pas vraiment pris en compte nos revenus, car nous venions de toucher un petit héritage ! Cependant, si nous avions à le faire aujourd’hui, 12 ans plus tard, et que nos revenus n’ont pratiquement pas changé, nous ne ferions certainement pas cette dépense ! Mais c’est surtout pour le confort de partir quand on veut, où on veut et avec nos animaux que nous avons choisi un camping-car.”
  • Jean-Luc : “Il est beaucoup plus facile d’obtenir un prêt sur 12 ou 13 ans pour un camping-car que pour un logement. Ce sont plutôt les frais d’entretien et les pannes (moteur, frigo, chauffage, électronique) qui coûtent cher.”
  • Catherine : “Nous avons acheté un vieux camping-car, ce qui revient moins cher qu’une location saisonnière, et nous pouvons découvrir différents endroits. Je n’aime pas l’avion. C’est aussi une façon de voyager qui nous plaît. Nous parcourons l’Europe.”
  • Dominique : “Je suis propriétaire d’un camping-car. J’ai travaillé toute ma vie, tout comme mon épouse. Nous ne devons rien à personne et nous nous sommes fait plaisir en voyageant à notre retraite. Cela fait 10 ans que nous avons un camping-car et nous visitons toute l’Europe, c’est un réel plaisir.”
  • Marie-France : “Et si nous parlions un peu plus des voitures inaccessibles pour beaucoup d’entre nous, des résidences secondaires, des bateaux et bien d’autres choses.”
  • Eric : “Non, ils ne sont pas plus aisés. Ce qui se passe, c’est qu’ils mangent comme à la maison et dépensent pour le carburant ce que les autres dépensent en locations et en billets de train ou d’avion.”
  • Christiane : “Moins cher qu’un séjour au Club Med ! Plus de liberté. Faire ce que l’on veut, comme on veut, quand on veut. L’essentiel est de pouvoir dormir et manger à l’abri. Pas besoin de grand luxe. Se déplacer, visiter, ne pas être coincés et se détendre à l’abri des foules. C’est un choix !”
  • Leonida : “Pour moi, avoir un camping-car n’est pas un signe de richesse. Après avoir fait des sacrifices toute notre vie, notre petite retraite nous permet de profiter du temps qui nous reste. La critique est facile, mais il faut réfléchir avant de juger.”
  • Murielle : “Il est évident que par rapport à des familles défavorisées qui ne partent jamais en vacances et qui ne possèdent pas leur logement, nous sommes plus aisés. Il faut pouvoir assumer un crédit supplémentaire, même si nous serrons les ceintures. Mais comparés aux grandes fortunes ou aux actionnaires, nous ne sommes pas riches.”
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Source: Le Monde du Camping-Car