Fin du monopole des constructeurs : Une bonne nouvelle pour les automobilistes

Pièces détachées : la fin du monopole des constructeurs, enfin !

Enfin, la pièce détachée n’est plus un monopole réservé aux constructeurs automobiles. Cette décision est une bonne nouvelle à la fois pour les conducteurs, qui pourraient bénéficier de tarifs plus abordables, et pour les assureurs, qui pourraient voir leurs dépenses liées aux sinistres diminuer. Jusqu’à présent, les pièces dites “visibles” telles que la carrosserie et les vitrages étaient exclusivement vendues par les constructeurs en raison de la propriété intellectuelle qui les protégeait. Il était donc impossible pour un particulier ou un garagiste d’acheter une aile ou un capot ailleurs que chez le constructeur. Cette situation était intenable, alors que nos voisins européens avaient déjà ouvert le marché depuis longtemps. Heureusement, depuis le 1er janvier, ces pièces ne sont plus captives grâce à l’action de l’Autorité de la concurrence, après plus de 10 ans de négociation.

Une vraie opportunité pour les automobilistes

La libéralisation du marché des pièces détachées devrait, en théorie, faire baisser les tarifs des réparations, notamment en carrosserie où les devis peuvent parfois atteindre des sommes astronomiques. En partie responsable de cette situation, le monopole des constructeurs sur les pièces neuves qui sera donc aboli en 2023. Depuis 2012, l’Autorité de la concurrence préconisait progressivement la levée de ce monopole. Une recommandation qui a mis du temps à se concrétiser, mais qui devrait enfin permettre aux automobilistes de réaliser des économies conséquentes.

Quelle baisse des tarifs peut-on espérer ?

Cette ouverture du marché des pièces détachées visibles permettra aux garages et réparateurs de s’approvisionner auprès d’équipementiers à des prix bien plus compétitifs que ceux pratiqués par les constructeurs. Si ces économies sont répercutées sur la facture du client, celui-ci pourrait espérer une baisse de 15 à 30 % du coût de la réparation de son véhicule, selon Matthieu Séguran, délégué général de la Fédération de la distribution automobile. En 2008 déjà, un sénateur de Dordogne attirait l’attention de l’État sur ce sujet et ses chiffres rejoignaient ceux de la fédération : “une ouverture à la concurrence ferait immédiatement baisser le prix de ces pièces de 20% à 30% et entraînerait ainsi une diminution corrélative des primes d’assurance d’environ 10%”, écrivait-il.

Bien que rien ne soit encore certain pour les primes d’assurance, car elles dépendent d’autres facteurs, cette libéralisation du marché est déjà une avancée notable. Espérons que les intermédiaires ne profiteront pas de cette situation pour augmenter leurs marges, et que les automobilistes bénéficieront pleinement de cette nouvelle opportunité.