Fonctionnement et choix du compte-titres ordinaire idéal

Fonctionnement et choix du compte-titres ordinaire idéal

Le compte-titres ordinaire (CTO) est l’enveloppe la plus flexible pour investir en bourse, offrant un univers d’investissement plus vaste que le PEA : actions, obligations, matières premières, cryptomonnaies, etc. Dans cet article, je vais tout vous expliquer pour que vous puissiez bien vous lancer : choisir le meilleur courtier et maîtriser la fiscalité.

Le CTO : une fenêtre ouverte sur les marchés mondiaux

Si vous ne souhaitez pas vous limiter à investir en France et en Europe avec le PEA, le CTO est la solution idéale pour investir dans le monde entier !

Apple : +600 % en 10 ans. Profitez des performances exceptionnelles des entreprises technologiques outre-Atlantique

Oui, vous avez bien lu, la valeur de l’action Apple a été multipliée par 7 en 10 ans. L’économie est en constante évolution, selon ce que Joseph Schumpeter appelle la “destruction créatrice”. Les grandes entreprises de demain ne seront pas forcément celles d’aujourd’hui.

Facebook, créé en 2004, possède aujourd’hui une capitalisation plus de trois fois supérieure à celle d’IBM, une entreprise centenaire. Si vous êtes convaincu que les technologies de demain, telles que la micro-électronique, l’informatique, les algorithmes et les services Internet, continueront de capter une part croissante des richesses créées dans le monde, il est opportun d’investir dans les nouvelles entreprises de ces secteurs. Il n’est pas étonnant que bon nombre de ces entreprises soient basées outre-Atlantique. Qui ne connaît pas la Silicon Valley ?

Investir dans le reste du monde

Si le PEA est une excellente solution pour investir dans des actions européennes (ou des trackers couvrant toutes les régions du monde), vous devrez obligatoirement ouvrir un CTO pour accéder à tous les marchés boursiers mondiaux. Par exemple, vous pourriez être persuadé que l’Asie continuera de croître à un rythme soutenu dans les années à venir ? Et bien sûr, vous souhaitez profiter de cette forte croissance en investissant directement sur ces marchés. Le CTO est également la solution idéale.

De plus, le CTO vous permet également d’investir dans l’or (certificat ou tracker or), le pétrole (certificat Brent) et les cryptomonnaies (trackers Bitcoin et Ethereum).

Si vous envisagez un placement à long terme sur des valeurs éligibles (France, Europe, trackers mondiaux), privilégiez le PEA pour ses avantages fiscaux. Le CTO est moins restrictif, vous permettant d’acheter des titres non éligibles au PEA, mais la fiscalité est un peu moins favorable. Le CTO est adapté, entre autres, pour les actions américaines en direct et les positions spéculatives sur les matières premières (par exemple, le certificat Brent 2124s) et les devises. Bref, tout ce qui ne peut pas être inclus dans un PEA ou un PEA-PME.

Soyez attentif lors du choix de votre courtier : une interface conviviale, l’absence de frais de garde et des frais de transaction raisonnables (Trade Republic est notre courtier préféré).

Choisir le meilleur courtier pour votre compte-titres ordinaire

Banque ou courtier spécialisé pour le CTO ? Dans cet article, je vais vous expliquer comment choisir parmi les meilleurs courtiers en bourse pour investir. En tant qu’investisseur avisé, vous devez disposer des meilleurs outils.

Les critères pour bien choisir votre CTO

Pour sélectionner le meilleur courtier adapté à vos besoins, comparez attentivement :

  • Une interface simple, fonctionnelle et agréable.
  • L’accès aux marchés souhaités (États-Unis, monde, etc.).
  • L’absence de frais de garde ou de frais d’inactivité.
  • Des frais de transaction raisonnables.

Aussi appelés frais de courtage, les frais de transaction sont prélevés par votre courtier à chaque ordre exécuté (un ordre non exécuté n’est pas facturé). Ils sont appliqués à l’achat et à la vente. Sachez qu’ils dépendent du montant de l’ordre et qu’il y a des seuils à prendre en compte. Essayez donc de déterminer quel sera le montant moyen de vos ordres. Plutôt 500 € ? 1 000 € ? 5 000 € ? Plus de 10 000 € ? Certains courtiers sont plus adaptés aux gros ordres, tandis que d’autres sont plus avantageux pour les petits ordres.

À lire aussi  Comment choisir le bon CRM : La liste de contrôle complète

Notre comparatif des meilleurs CTO

Dans ce comparatif, vous trouverez nos courtiers préférés pour le compte-titres ordinaire. Nous avons sélectionné des banques en ligne (BforBank, Boursorama et Fortuneo) ainsi que des courtiers spécialisés (Trade Republic, Degiro et Bourse Direct). Notez que les banques traditionnelles “en dur” ont été exclues en raison de leurs tarifs prohibitifs. Notre premier choix est le CTO Trade Republic, qui se démarque largement grâce à ses tarifs attractifs (seulement 1 € par ordre), son interface conviviale et son excellent service client.

Il est important de mentionner que d’autres courtiers sont apparus ces dernières années (XTB et Saxo Banque, entre autres), mais ils semblent moins adaptés au grand public. Ils mettent en avant des produits dérivés à haut risque, leurs interfaces sont trop complexes, ou ils ne fournissent pas d’IFU (Imprimé Fiscal Unique envoyé par le courtier au client pour faciliter la déclaration fiscale).

Trade Republic offre des tarifs imbattables : 1 € par ordre, la possibilité d’acheter des fractions d’actions et de mettre en place un plan d’investissement automatisé avec des ordres gratuits ! De plus, les liquidités non investies sur le compte-titres sont rémunérées à 2 %. C’est l’idéal pour notre méthode d’investissement passif avec des trackers. Même si Trade Republic offre “seulement” un choix de 10 000 actions et ETF, nous y trouvons notre bonheur pour investir dans les trackers et les grandes capitalisations européennes et américaines. Si vous souhaitez investir dans des titres plus “exotiques”, DEGIRO est une très bonne option. N’oublions pas que vous pouvez détenir plusieurs comptes-titres. Et si vous êtes à l’aise avec l’anglais, Interactive Brokers est le meilleur choix pour les investisseurs expérimentés et professionnels.

Selon nous, il existe deux approches pour choisir votre courtier en bourse :

  • L’approche confort : vous préférez tout centraliser chez BforBank, Boursorama ou Fortuneo. Ces banques proposent des services complets, avec un compte courant, une carte bancaire et d’autres produits d’épargne. C’est plus pratique pour vous, même si vous devez payer des frais d’ordre plus élevés. BforBank est notre préférence en raison de son service client efficace et de ses tarifs plus compétitifs. Cependant, faites attention à Fortuneo, qui exige une activité très régulière (la formule “Trader actif” nécessite plus de 30 ordres par mois) pour bénéficier de tarifs raisonnables sur les bourses américaines, sinon les frais dépassent les 50 € par ordre !

  • L’approche optimisation : pour des raisons d’économie, vous préférez opter pour un courtier spécialisé en bourse (Trade Republic en première position). Ainsi, vous bénéficiez des frais d’ordre les plus compétitifs et d’une interface conviviale sur smartphone ou ordinateur. Binck (devenue Saxo) a été éliminé en raison des nombreux retours négatifs de nos lecteurs. Pour une optimisation maximale, Trade Republic est le meilleur choix.

Selon Nicolas, Trade Republic est imbattable : 1 € par ordre, la possibilité d’acheter des fractions d’actions et de mettre en place un plan d’investissement automatique avec des ordres gratuits ! De plus, les liquidités non investies sont rémunérées à 2 %. C’est idéal pour notre méthode d’investissement passif avec des trackers. Nous ne sommes pas gênés par le choix limité de 10 000 actions et ETF, car nous trouvons notre bonheur pour investir dans des trackers et des grandes capitalisations européennes et américaines. Si vous souhaitez investir dans des titres plus “exotiques”, DEGIRO est une très bonne option. Rappelons que vous pouvez détenir plusieurs comptes-titres. Si vous êtes à l’aise avec l’anglais, Interactive Brokers est excellent pour les investisseurs les plus avertis et les professionnels.

Note de Ludovic : je suis client d’Interactive Brokers depuis 2022. Je connaissais déjà la société de nom auparavant. Interactive Brokers existe depuis 1994 et compte près de 2 millions de clients dans le monde ! Mon expérience utilisateur est excellente, c’est mon courtier en bourse préféré (j’en ai essayé 5 autres auparavant) : les frais les plus bas du marché (y compris les frais de change, seulement 0,002 % !), un service client professionnel, des services et des outils avancés pour suivre notre portefeuille (graphiques d’allocation géographique et sectorielle, rapports, etc.). La seule réserve concernant Interactive Brokers est que l’interface est très complète et difficile à maîtriser pour un débutant, ce qui la destine aux investisseurs expérimentés ou professionnels. De plus, il est nécessaire de maîtriser l’anglais, car c’est la langue principale du site et du service client.

À lire aussi  Comment trouver un excellent déménageur à proximité ?

Il existe deux écoles pour choisir votre courtier en bourse :

  • L’école du confort : vous souhaitez tout centraliser chez BforBank, Boursorama ou Fortuneo. Ces banques sont vos banques habituelles, où vous avez un compte courant, une carte bancaire et d’autres produits d’épargne. C’est plus pratique pour vous, même si vous devez payer des frais d’ordre plus élevés. Dans ce cas, nous vous recommandons BforBank, en raison de son service client efficace et de ses tarifs plus compétitifs. Faites attention à Fortuneo, qui exige une activité très régulière (la formule “Trader actif” nécessite plus de 30 ordres par mois) pour bénéficier de tarifs raisonnables sur les bourses américaines, sinon les frais dépassent les 50 € par ordre !

  • L’école de l’optimisation : par souci d’économie, vous préférez opter pour un courtier spécialisé en bourse (Trade Republic en première position). Ainsi, vous bénéficiez des frais d’ordre les plus compétitifs et d’une interface conviviale sur smartphone ou ordinateur. Pour votre information, Binck (devenue Saxo) a été éliminé en raison de nombreux retours négatifs de la part de nos lecteurs. Pour une optimisation maximale, Trade Republic est le meilleur choix.

Selon Nicolas, Trade Republic est imbattable : 1 € par ordre, la possibilité d’acheter des fractions d’actions et de mettre en place un plan d’investissement automatique avec des ordres gratuits ! De plus, les liquidités non investies sont rémunérées à 2 %. C’est idéal pour notre méthode d’investissement passif avec des trackers. Nous ne sommes pas gênés par le choix limité de 10 000 actions et ETF, car nous trouvons notre bonheur pour investir dans des trackers et des grandes capitalisations européennes et américaines. Si vous souhaitez investir dans des titres plus “exotiques”, DEGIRO est une très bonne option. Rappelons que vous pouvez détenir plusieurs comptes-titres. Si vous êtes à l’aise avec l’anglais, Interactive Brokers est excellent pour les investisseurs les plus avertis et les professionnels.

Comment passer un ordre ?

Une fois que vous avez choisi votre courtier et ouvert votre CTO avec quelques euros, vous êtes prêt à passer votre premier ordre en bourse. Dans cet article, nous vous expliquons comment passer un ordre en bourse, en vous guidant pas à pas avec l’interface de Fortuneo (une interface que nous trouvons agréable et pratique). Notez que le passage d’ordre sur un CTO se déroule de la même manière que pour un PEA.

Le compte-titres ordinaire en gestion pilotée

Si vous appréhendez de passer vous-même des ordres et de choisir les titres et fonds dans lesquels investir, le CTO en gestion pilotée peut être une solution confortable et pédagogique. Cependant, notez que le confort a un coût : 1,60 % de frais de gestion par an, tous frais compris, chez Yomoni, qui offre selon nous la meilleure gestion pilotée.

Structurellement, Yomoni est moins cher que ses concurrents, qui préfèrent investir dans des fonds actifs avec des frais élevés plutôt que dans des trackers. De plus, cette gestion pilotée est flexible, car vous pouvez choisir un profil de défensif (profil 3) au plus offensif (profil 10) et changer de profil à tout moment.

Notez que vous pouvez détenir plusieurs CTO, vous pouvez donc avoir un CTO “bac à sable” que vous gérez de manière autonome, ainsi qu’un autre CTO en gestion pilotée.

La fiscalité du CTO

Le CTO n’est pas une niche fiscale comme le PEA ou l’assurance vie. Ici, c’est le régime général qui s’applique aux cessions d’actions, de parts sociales et de fonds communs de placement (FCP), ainsi qu’aux Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) composés à au moins 75 % de ces titres.

Depuis 2018, le prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, également appelé flat tax, s’applique par défaut : tant sur les dividendes que sur les plus-values. Notez qu’il est possible d’opter pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu (IR) pour une éventuelle régularisation lors de la déclaration annuelle des revenus.

Imposition des dividendes

Depuis 2018, les dividendes sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, également appelé flat tax. Le PFU comprend un acompte de 12,80 % sur l’impôt et des prélèvements sociaux de 17,20 %. En pratique, le PFU est prélevé à la source lors du versement des dividendes (acompte). Par exemple, si une société vous verse 1 000 € de dividendes au cours d’une année :

  • Votre courtier prélèvera 300 € à la source et vous versera 700 € de dividendes nets.
  • L’année suivante, vous déclarerez 1 000 € dans la case 2DC de votre déclaration d’impôt. Vous déclarerez également 1 000 € dans la case 2BH (afin d’éviter une double imposition des 17,20 % de prélèvements sociaux). Vous bénéficierez d’un crédit d’impôt de 128 € dans la case 2CK (pour le remboursement de l’acompte de 12,80 %).
  • L’année suivante, une régularisation sera effectuée si vous optez finalement pour l’imposition au barème progressif de l’IR en cochant la case 2OP (vous pouvez simuler pour vérifier si cette option est avantageuse).
À lire aussi  Comment créer un questionnaire dans Word

Opter pour l’imposition au barème progressif ?

Si vous optez pour l’imposition au barème de l’impôt sur le revenu (IR), vous serez imposé en fonction de votre tranche marginale d’imposition (TMI), qui varie de 0 % à 45 % selon votre revenu.

Vous bénéficierez alors d’un abattement de 40 % sur les dividendes. De plus, en optant pour l’imposition au barème de l’IR, une partie de la CSG réglée (6,8 %) est déductible du revenu imposable.

En pratique, l’option d’imposition au barème de l’IR est intéressante si votre TMI est faible (0 % ou 11 %). Voir le tableau ci-dessous pour une référence.

Notez que les dividendes des foncières (SIIC) ne bénéficient pas de cet abattement de 40 %, sauf éventuellement pour leur part d’activité relevant de la promotion immobilière.

Cas pratique : préférer l’imposition des dividendes au PFU ou au barème progressif ?

Calcul du taux global d’imposition des dividendes avec l’exemple de l’option au barème et une TMI de 11 % :

  • 17,2 % de prélèvements sociaux.
  • Plus 6,6 % (abattement de 40 % sur la TMI de 11 %).
  • Moins 0,75 % (déduction de la CSG à 6,8 % du revenu imposable, soit 6,8 % x 11 %).
  • Total : 23,05 %.

Pour l’imposition des dividendes, l’option au barème est donc préférable au PFU (30 %) si votre TMI est de 11 % : vous paierez alors 23,05 % d’impôts plutôt que 30 % avec le PFU. Vous bénéficierez d’une régularisation lors de la déclaration d’impôt sur le revenu en optant pour l’option du barème progressif.

Imposition des plus-values

Les plus-values réalisées sont imposées après imputation des pertes de l’année et des éventuelles reports des pertes des 10 années précédentes. L’imposition se calcule lors de la déclaration de revenus de l’année N+1, lorsque vous établissez le bilan de l’année N (il n’y a donc pas de prélèvements à la source en N contrairement aux dividendes).

Seules les plus-values réalisées sont imposées, et non les plus-values latentes. Tant que vous n’avez pas vendu, il n’y a pas de plus-value réalisée.

En cas de plus-value globale, vous devez la déclarer dans la case 3VG. En cas de moins-value globale, vous devez la déclarer dans la case 3VH. De même que pour les dividendes, si vous avez une plus-value globale, celle-ci sera imposée au PFU à 30 %. Cependant, vous pouvez toujours opter pour l’imposition au barème progressif de l’IR, en ajoutant les prélèvements sociaux de 17,2 %. Cette option est à privilégier si vous êtes non imposable ou si votre TMI est de 11 %.

Imposition des plus-values des titres acquis avant 2018

Dans ce cas spécifique, pour des titres acquis avant le 1er janvier 2018, vous bénéficiez d’abattements pour durée de détention si vous choisissez l’imposition au barème progressif :

  • 50 % d’abattement pour une durée de détention comprise entre 2 et 8 ans.
  • 65 % d’abattement pour une durée de détention supérieure à 8 ans.

Si vous bénéficiez d’un abattement de 50 %, l’imposition au barème progressif est plus avantageuse (que le PFU à 30 %) si votre TMI est de 0 % ou de 11 %. Et elle est toujours plus avantageuse si vous bénéficiez de l’abattement de 65 %.

La déclaration avec l’IFU (imprimé fiscal unique)

Ne vous inquiétez pas de la complexité apparente de la fiscalité du CTO, votre courtier en bourse vous fournira chaque année un IFU (Imprimé Fiscal Unique) pour vous aider dans votre déclaration des dividendes et plus ou moins-values. L’IFU précise quelles sommes inscrire dans quelles cases de votre déclaration d’impôt sur le revenu, et il fait foi.

Lors de votre déclaration, vous pouvez simuler l’option au barème (en cochant la case 2OP) pour vérifier si cela est plus avantageux que le régime par défaut (flat tax). Il est donc toujours possible de choisir l’option fiscale la plus avantageuse à votre situation.

Vous connaissez désormais les meilleurs outils pour investir en bourse : l’assurance-vie, le PEA et le CTO. Découvrez maintenant les produits financiers les plus pratiques et efficaces pour investir : les trackers.