G20 : Cinq priorités pour améliorer la sécurité alimentaire mondiale

G20 : Cinq priorités pour améliorer la sécurité alimentaire mondiale

Face à la récurrence des crises alimentaires, il est temps que la présidence française du G20 prenne les mesures nécessaires pour améliorer la sécurité alimentaire mondiale. Dans cet article, nous aborderons cinq priorités essentielles qui pourraient permettre de sortir le système alimentaire de l’impasse dans laquelle il se trouve.

Une impasse à résoudre

Depuis des années, les gouvernements ont tenté d’augmenter la production agricole par des moyens industriels afin de faire face à la demande croissante des villes en expansion et du marché international. Cependant, cette approche a montré ses limites. Les flambées des prix alimentaires sont fréquentes, la dégradation environnementale se poursuit, et la pauvreté rurale persiste. Il est temps de reconnaître que la faim est avant tout le résultat de facteurs politiques, tels que l’accès insuffisant à la terre, à l’eau et aux crédits pour les petits agriculteurs.

Les priorités pour la présidence française du G20

La présidence française du G20 a la responsabilité de remettre le système alimentaire mondial sur la bonne voie et de briser le “mythe technique” de la faim. Voici cinq priorités qu’elle devrait prendre en compte pour améliorer la sécurité alimentaire à long terme.

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1. Réguler et rendre plus transparents les marchés des produits dérivés agricoles

La spéculation financière a un impact considérable sur la flambée des prix alimentaires. Il est donc essentiel de contrôler ce phénomène en régulant et en rendant plus transparents les marchés des produits dérivés agricoles.

2. Encourager le développement d’infrastructures de stockage régionales

Face à l’instabilité croissante de la production agricole due aux changements climatiques, il est urgent de renforcer les systèmes de stockage régulateurs à l’échelle régionale. Cela permettrait de réduire les pertes de récoltes causées par le manque de moyens de stockage adéquats.

3. Appuyer la fourniture de biens publics

Pour améliorer la productivité des petits agriculteurs dans les pays en développement, il est essentiel d’accélérer la fourniture de biens publics tels que les services de vulgarisation agricole et les infrastructures de transport. Il est également important d’aider les petits producteurs à s’organiser en coopératives et en syndicats pour renforcer leur position dans les chaînes alimentaires.

4. Soutenir la capacité de tous les pays à se nourrir eux-mêmes

La promotion de l’agriculture d’exportation a rendu les pays les moins avancés très vulnérables aux fluctuations des prix sur les marchés internationaux. Il est donc crucial de soutenir les stratégies nationales visant à renforcer l’agriculture vivrière. Ces stratégies doivent être élaborées de manière participative et inclure des mécanismes de suivi pour garantir que les engagements du gouvernement soient respectés.

5. Renforcer la gouvernance mondiale de la sécurité alimentaire

Pour améliorer la coopération entre les États et la coordination des agences internationales, le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) a été réformé. Le G20 doit soutenir cette initiative importante pour améliorer la coordination des efforts au niveau international.

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La faim n’est pas inévitable. La France a une opportunité unique de contribuer de manière décisive à l’amélioration de la sécurité alimentaire mondiale. Espérons que la présidence française du G20 prendra en compte ces priorités et convaincra ses partenaires de les mettre en œuvre.