La protection contre les sorciers est un sujet qui fait appel à des objets chargés de spiritualité. Les religions, notamment le catholicisme, proposent des médailles de saints et des images pieuses, censées offrir une protection concrète en cas de rencontre avec un sorcier. Les médailles de Saint Benoît, par exemple, sont réputées pour leur capacité à combattre les sorciers, surtout lorsqu’elles portent des inscriptions telles que “Arrière Satan, ne me tente jamais de choses vaines. Ce que tu verses est mauvais, bois toi-même tes poisons”. Associées à d’autres objets supposés efficaces contre les maléfices, comme les scapulaires en tissu dédiés au Sacré Cœur de Jésus, ces médailles deviennent d’autant plus puissantes. Faciles à coudre à l’intérieur d’un vêtement ou à l’intérieur d’un chapeau, elles sont pratiques et discrètes.
Dans toute l’Europe et en Méditerranée, quels que soient les croyances religieuses, la prière ou l’invocation écrite sont considérées comme les moyens les plus répandus et fiables de se protéger. Les prières sont souvent associées à des images pieuses. Il est recommandé de porter sur soi un texte écrit de manière durable, que ce soit sur des bijoux ou sur un morceau de papier plié ou roulé. Les talismans, parfois appelés “phylactères” (du grec “feuille”), sont généralement conservés dans une pochette en tissu ou un boîtier métallique.
En matière de magie protectrice, on utilise souvent des sachets ou d’autres enveloppes. Le fait que ces réceptacles restent fermés, symbole de protection et mystère, est aussi important que leur contenu. Il est donc conseillé de ne pas les ouvrir, de peur de perdre leur pouvoir. Par exemple, les “sachets d’accouchée”, contenant des images pieuses et des prières de protection, sont portés par les femmes en couches lors de chaque accouchement. Malgré leur usure, elles sont doublées encore et encore plutôt que d’être ouvertes.
Il existe donc de nombreux moyens de se défendre contre les attaques des sorciers, et les collections du Mucem regorgent d’armes magiques offensives et défensives. Et si vous avez encore des craintes, vous pouvez toujours utiliser la formule enregistrée dans l’Ariège en 1972 pour éloigner les sorcières.
