Gazelle Tech : la voiture électrique légère et Made in France

Gazelle Tech : la voiture électrique légère et Made in France

Peut-on réellement associer la voiture électrique à l’écologie si elle pèse plus de deux tonnes, nécessite d’importantes quantités de ressources pour les batteries et utilise des milliers de semi-conducteurs dont la production est très gourmande en eau ? Probablement pas. C’est du moins le constat qu’a dû faire Gaël Lavaud, fondateur de Gazelle Tech et ancien du développement chez Renault, qui a décidé de prendre les choses en main en 2014. Son concept ? Fabriquer des voitures électriques légères et abordables, dans de petites usines décentralisées.

Exporter les usines, plutôt que les voitures

Dans une interview accordée à France 3 Régions, le PDG de Gazelle Tech explique : “Contrairement aux Gigafactories qui concentrent la production en un seul endroit pour l’exporter ensuite dans le monde entier, notre objectif est de répartir des micro-usines partout dans le monde et de créer des emplois.” Selon Gaël Lavaud, c’est là que réside l’avenir de l’industrie automobile, et non pas dans une hyperconcentration de la production. “L’intérêt des micro-usines est qu’elles permettent de développer une activité économique avec peu d’investissement là où il n’y a rien. Elles sont adaptées pour créer des emplois dans nos campagnes et dans les pays émergents qui n’ont pas de constructeurs.” Chacun est libre de se faire son propre avis sur la question.

Le produit est en développement depuis plusieurs années mais est déjà fonctionnel. La voiture pèse environ 900 kg (grâce à une coque en fibre de verre), batteries incluses (dont la capacité et l’origine ne sont malheureusement pas communiquées). Elle peut parcourir 180 km avec une seule charge, à une vitesse maximale de 100 km/h. La recharge prendrait à peine 4 heures sur une prise domestique classique, ce qui donne une indication sur la capacité de la batterie : environ 10 kWh (en supposant une puissance de 2,3 kW) et une consommation moyenne d’environ 6 kWh/100 km. C’est évidemment très bas. Pour comparaison, la Mercedes EQXX, très aérodynamique, revendique une consommation légèrement inférieure à 10 kWh/100 km, mais après un énorme travail en soufflerie, un avantage dont ne bénéficie pas la Gazelle, qualifiée de “2CV du 21e siècle”.

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Gazelle Tech prévoit d’homologuer définitivement son véhicule d’ici 2022 pour le commercialiser. L’entreprise vise un prix de 20 000 €, hors bonus écologique. Certes, cela reste plus cher qu’une Dacia Spring, mais la Gazelle n’arrive pas de l’autre bout de la planète par cargo.

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