Gênes urinaires, écoutez votre corps !

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Des symptômes inquiétants

Les envies fréquentes d’uriner, les brûlures et les douleurs pendant la miction peuvent être des signes de problèmes urinaires. Ces désagréments affectent principalement les femmes. Dans cet article, nous vous donnerons un aperçu de ces affections et des conseils de prévention.

Les différents troubles urinaires

Les douleurs lors de la miction peuvent varier en fonction des pathologies :

  • La cystite : ce trouble se manifeste par des brûlures, des envies fréquentes d’uriner et parfois une douleur en fin de miction. Elle est souvent causée par une infection bactérienne.
  • La cystite à urines claires : contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce terme désigne une inflammation de la vessie et non une infection. Cela concerne les femmes ménopausées qui ne suivent pas de traitement hormonal substitutif et qui souffrent d’une hypersensibilité vulvo-vaginale.
  • Les infections à levures : elles provoquent des douleurs pendant la miction, lorsque l’urine passe sur la zone irritée. Ces douleurs peuvent également être présentes en dehors de la miction, accompagnées de fortes démangeaisons et de pertes abondantes et malodorantes.
  • L’infection à chlamydiae : cette infection sexuellement transmissible peut également entraîner des douleurs lors de la miction. Cependant, ses symptômes (pertes blanches, saignements) sont souvent discrets voire inexistants.

Quand consulter ?

Si vous ressentez des douleurs liées à une cystite ou des démangeaisons dues à une infection à levures, consultez votre médecin généraliste ou un gynécologue. Il est également préférable de consulter rapidement si vous avez de la fièvre. Par ailleurs, la détection d’une infection à chlamydiae peut être plus complexe, il est donc recommandé de se faire dépister régulièrement si vous avez eu plusieurs partenaires sexuels.

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Prévention

Le Dr Brigitte Letombe, gynécologue au CHU de Lille, souligne que les infections urinaires sont souvent causées par des bactéries provenant du côlon, favorisées par la constipation. Afin d’éviter ces infections, il est recommandé de boire régulièrement et d’uriner fréquemment. En effet, les cystites surviennent particulièrement lorsqu’il fait chaud et que l’on ne boit pas suffisamment, permettant aux germes de rester dans la vessie. Boire de l’eau et uriner toutes les deux à trois heures permet de “rincer” la vessie. De plus, il est important de s’essuyer d’avant en arrière aux toilettes pour éviter que les germes ne remontent le long de l’urètre. Lors des rapports sexuels, il peut y avoir un frottement entre la paroi vaginale antérieure et l’urètre, ce qui facilite le passage des bactéries de la vagina à l’urètre. Il est donc conseillé d’uriner après un rapport sexuel pour limiter les risques.

En ce qui concerne la prévention des infections urinaires récurrentes, un traitement de fond de deux à trois mois avec des compléments alimentaires à base de cranberries peut être utile. Il est toutefois important de choisir des compléments contenant une quantité suffisante de principes actifs. Les antioxydants présents dans les cranberries ont démontré leur capacité à empêcher les bactéries de se fixer sur la paroi urétrale. Cela ne soigne pas une infection déjà présente, mais peut aider en prévention secondaire.

Les tests urinaires

Les bandelettes urinaires, également appelées uritests, sont disponibles en pharmacie sans ordonnance. Elles permettent de déterminer rapidement et facilement si les symptômes correspondent à une infection urinaire. Un examen cyto-bactériologique des urines (ECBU) n’est pas systématiquement nécessaire en cas de cystite. Il est recommandé uniquement si les symptômes persistent après un traitement antibiotique, en cas d’infections récurrentes ou en cas de fièvre.

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Source : Interview Dr Brigitte Letombe, 4 août 2011.