La France ouvre enfin sa première usine de batteries pour voitures électriques (également appelée gigafactory), ce qui constitue une étape majeure dans le développement de ce secteur. Située près de Lens, dans le Nord du pays, cette usine produira les accumulateurs pour l’entreprise ACC et contribuera à rendre la fabrication des voitures électriques plus écologique que jamais.
Cela fait déjà un moment que la création d’une filière industrielle de production de batteries en France est évoquée. C’est l’un des objectifs majeurs d’Emmanuel Macron depuis le début de son mandat, et aujourd’hui, ce projet est enfin réalisé.
Une Première Historique
Selon l’agence de presse AFP, relayée par le site Connaissances des Energies, la première usine de batteries française démarre officiellement sa production aujourd’hui. Cette usine est installée dans le Nord du pays, aux environs de Lens, et appartient à l’entreprise ACC (Automotive Cell Company), une jeune société fondée en 2020.
L’entreprise ACC a été créée en collaboration avec Stellantis, TotalEnergies et Mercedes-Benz, qui détiennent tous une participation égale. Il s’agit donc de la première entreprise à ouvrir une usine de batteries en France. Cette gigafactory impressionnante mesure 640 mètres de long sur 100 mètres de large, selon Var-Matin.
L’inauguration de l’usine est prévue dans la journée, mais la production ne commencera pas avant cet été. Les premières batteries fabriquées sur ces lignes seront commercialisées d’ici la fin de l’année. Aucune date précise n’a encore été annoncée, car des ajustements pour perfectionner le processus industriel sont encore en cours.
D’ici 2024, cette usine devrait produire 13 GWh de batteries par an. Ce chiffre devrait ensuite augmenter à 40 GWh annuels à partir de 2030, ce qui représente environ 800 000 batteries fabriquées. Le nombre d’employés de l’usine devrait également augmenter, passant de 600 à 2000 d’ici là.
Plusieurs Projets en Cours
L’ouverture de cette première usine de batteries en France suscite l’intérêt d’autres acteurs du secteur. Le groupe sino-japonais AESC-Envision envisage également de produire des batteries à Douai, dans le Nord, à partir de 2025. Ces batteries seront destinées aux véhicules de la marque Renault, notamment à la future R5 E-Tech.
La start-up grenobloise Verkor, en partenariat avec Arkema, Schneider Electric et Renault, prévoit également de lancer sa production en 2025, toujours pour le compte de Renault. De plus, une entreprise taïwanaise du nom de ProLogium prévoit d’installer une usine en France à partir de 2026, pour produire des batteries solides.
Cette annonce est prometteuse, car la technologie des batteries solides présente de nombreux avantages, tels qu’une densité accrue et une autonomie améliorée. Cependant, leur production reste encore coûteuse pour le moment. De plus, Elon Musk envisage également d’investir massivement en France et pourrait ouvrir une usine sur notre territoire.
La France souhaite réduire sa dépendance vis-à-vis de la Chine et prévoit d’être autonome en matière de production de batteries d’ici 2027. Cette évolution contribuera à rendre les voitures électriques plus respectueuses de l’environnement, car la fabrication des accumulateurs en Europe est bien plus écologique qu’en Chine, grâce à un mix énergétique à faible émission de carbone. À terme, l’Élysée souhaite même exporter des batteries dans le monde entier.