On dit que la première girouette était située sur la Tour des Vents à Athènes, un bâtiment orné de représentations symboliques des huit principaux vents qui balayent les environs. Au Moyen Âge, des silhouettes découpées étaient utilisées pour décorer les clochers des églises et les tours des châteaux. Ces figures immobiles étaient un symbole de pouvoir et un attribut noble, tout comme les donjons ou les ponts-levis. Elles se sont ensuite multipliées sur les beffrois, sous le nom de “panonceaux”.
À la fin du XVe siècle, Léonard de Vinci, curieux de connaître l’origine du vent, invente le premier instrument de météorologie : la girouette, qui tourne autour d’un axe. Après la Révolution française et l’abolition des privilèges, la girouette n’est plus seulement réservée au clergé et à la noblesse. Elle orne désormais les maisons bourgeoises, puis celles des artisans, des paysans et du “menu peuple”. La girouette devient alors un signe social, où chacun souhaite afficher son métier, son rang dans la société, ses goûts ou ses craintes. Deux améliorations techniques majeures apparaissent au XVIIIe siècle : G. F. Parrot ajoute un contrepoids à l’indicateur des vents, qui était auparavant situé d’un seul côté de l’axe. Ensuite, on monte sur la partie fixe du pivot un “repère orthonormé” indiquant les points cardinaux. Ainsi, la lecture de la direction du vent par rapport aux points cardinaux devient plus précise. Au XIXe siècle, lorsque la girouette se popularise, elle désigne souvent un atelier ou un métier.
La girouette remplit bien sûr une fonction pratique en nous indiquant les variations des vents. Cependant, elle est également une enseigne, avertissant le voyageur de la profession de l’occupant de la maison, même de loin. Un cheval cabré indiquait un relais, un bœuf la maison d’un éleveur, et un moulin celle d’un meunier. La girouette illustre l’activité des villages et de ses habitants : le laboureur et son attelage, le chasseur et son chien, le vendangeur et son panier sont des thèmes fréquents. De manière plus typique, on retrouve la gabare du marinier ou un attelage avec chevaux et belles voitures. Les auberges étaient parfois signalées par des scènes de beuveries joyeuses finement représentées.
Mais les girouettes avaient aussi une fonction protectrice ou conjuratoire, car le vent puissant suscitait des légendes populaires entretenues par tradition orale.
Malheureusement, au début du XXe siècle, la girouette a perdu sa valeur utilitaire et sa fonction symbolique. Exposée aux intempéries et souvent non remplacée, elle a progressivement disparu des toits. Heureusement, quelques beaux exemplaires ont été sauvés et conservés dans des musées. L’intérêt croissant pour le patrimoine ces dernières années a suscité un engouement pour ces objets simples que sont les girouettes. Certaines ont été restaurées et de nouveaux modèles sont actuellement créés…
Nos réalisations :
Tout notre travail est entièrement réalisé à la main, selon un savoir-faire artisanal transmis par un girouettier autodidacte. Nous sommes spécialisés dans la fabrication de girouettes, de clochettes d’entrée, d’enseignes, de bougeoirs, de porte-encens et de porte-clés. Nous pouvons également créer une girouette personnalisée à partir d’un dessin ou d’une photo de votre choix.
