Imaginez-vous passer une journée excitante au volant de votre voiture, glissant sur un circuit de glace. Cette expérience unique peut sembler hors de prix, mais laissez-moi vous dire que le plaisir que vous en retirerez en vaudra chaque centime.
Je dois avouer que je n’ai jamais été un grand amateur de glisse. La neige qui tombe ne m’a jamais fait jubiler. Ce n’est tout simplement pas mon truc. Cependant, il y a quelques jours, j’ai accepté l’invitation de quelques amis qui souhaitaient s’éclater en toute sécurité sur un circuit de glace.
Direction Notre-Dame-de-la-Merci, où Mécaglisse dispose d’une école de conduite sur glace et d’un centre d’entraînement pour les professionnels et les amateurs.
Provoquez des dérapages contrôlés
J’ai toujours soutenu que “les dérapages démontrent une piètre technique de conduite” et je le pense toujours lorsque cela se produit sur une route publique. Mais sur un circuit, c’est une toute autre histoire. En fait, c’est presque nécessaire de provoquer des dérapages pour augmenter sa vitesse dans les virages glacés. C’est à la fois efficace et spectaculaire, mais ce n’est pas facile.
On peut connaître la technique du “contre-rappel” par cœur, mais il n’est pas toujours évident de la mettre en pratique. Il suffit de faire déraper le véhicule en sens inverse du virage tout en maintenant une pression sur la pédale de frein. Une fois la vitesse désirée atteinte, on relâche le frein pour déséquilibrer la voiture. Puis, d’un mouvement brusque du volant, on la lance littéralement dans le virage, toujours en glissade. Simple, non ? Il faut apprendre les subtilités de la conduite sur glace, un véritable jeu contre nature.
Au début, on se sent un peu ridicule lors de la première séance. Tout est nouveau et il n’y a aucun point de repère. Mais on progresse rapidement lorsque l’on commence à avoir confiance en ses compétences et à comprendre comment évolue la glace.
La première séance débute. J’enfile mon casque, une obligation, et j’attends le signal de départ en révisant tout ce que je sais ou pense savoir. Je passe la première vitesse et entame un tour de reconnaissance. Les pneus d’hiver adhèrent bien, mais ma voiture, affectueusement surnommée “ma grosse barge”, semble mal à l’aise dans les virages serrés.
Au deuxième tour, j’augmente la cadence, mais dans la section 2 du circuit, l’aile arrière droite de ma voiture heurte la bordure de neige qui délimite le virage. En réalité, ce n’est pas ma voiture qui a tapé, mais bien la bordure. Mon orgueil en prend un coup, mais je décide de réessayer à chaque tour. La confiance s’installe, les réflexes s’aiguisent. Mais en abordant la section 3, la voiture part en survirage et file tout droit dans le banc de neige en face. Incroyable ! Je n’ai pas déraillé. J’actionne rapidement les essuie-glaces, passe la marche arrière puis la première, et repars sans mon carénage avant, qui reste imprimé dans la neige. Pas grave. La séance est terminée et je me sens un peu ridicule, remettant en question mes repères. Mais ce n’est pas le moment de trop réfléchir. Dans une trentaine de minutes, on remet ça. En attendant, on se divertit en observant les amis.
Un circuit qui se transforme en patinoire
La deuxième séance se déroule sans encombre, enfin presque. Le circuit ressemble de plus en plus à une patinoire. J’ai du mal à suivre la cadence face aux Subaru Impreza équipées de pneus cloutés. Quelle chance elles ont ! Ma brave S4, elle, a connu quelques tête-à-queue et quelques virages négociés avec plus ou moins de succès, entraînant des heurts avec les bordures. Le pneu arrière gauche s’est légèrement détaché lors de cette “bataille”. Mais elle est toujours vaillante. Avec l’aide d’un compresseur à air prêté par un autre participant, nous avons pu effectuer la réparation sur place. Certains n’ont pas eu cette chance et ont dû faire appel à une dépanneuse pour rentrer chez eux.
À la fin de la journée, j’ai dépensé 135 $ pour profiter des installations de Mécaglisse. J’ai également dépensé 64 $ en essence et 200 $ pour un carénage avant d’occasion afin de redonner à ma vieille barge toute sa prestance. Cependant, elle devra attendre un peu. Le 24 février, j’y retourne. Mais cette fois-ci, avec des pneus cloutés.