Est-ce que Mary Barra, la PDG de GM, a visé un peu trop haut dans le développement de la voiture électrique chez GM ? Les constructeurs traditionnels sont souvent critiqués pour leur réactivité insuffisante dans l’évolution vers le tout électrique. Pourtant, General Motors (GM) s’est donné les moyens de ses ambitions, mais cela n’a pas porté ses fruits.
GM doit revoir ses priorités
Depuis 2020, l’entreprise a investi plus de 35 milliards de dollars pour développer des modèles électriques et construire un réseau d’usines pour les voitures et les batteries. Les ambitions de la PDG de la marque étaient claires : surpasser Tesla.
Sauf que le contexte économique aux États-Unis n’est plus vraiment au beau fixe. Malgré les aides de l’Inflation Reduction Act (IRA), visant à favoriser l’achat de voitures électriques produites aux États-Unis, cela n’est pas suffisant pour compenser des taux d’intérêt qui grimpent. Un problème qui concerne également Tesla et les autres constructeurs locaux.
Mary Barra a donc décidé de réduire drastiquement la production de ses voitures électriques pour mieux s’adapter à la demande et éviter les stocks inutiles. Les marges seront maintenues à un niveau faible à moyen selon les produits.
Des véhicules abordables développés avec Honda abandonnés
GM et Honda avaient officiellement annoncé en 2022 le développement conjoint de véhicules électriques abordables. Un investissement de 5 milliards de dollars accompagnait ce projet d’envergure sur les prochaines années. Cependant, cette alliance avec Honda sur les véhicules électriques a été abandonnée d’un commun accord entre les deux partenaires.
D’autres projets seront également ralentis ou revus à la baisse. Les ingénieurs de GM doivent travailler sur la réduction des coûts pour les futures voitures électriques, peut-être en adoptant le Gigacasting pour diminuer le nombre de pièces nécessaires à l’assemblage d’un véhicule.
L’arrivée en Europe menacée ?
GM a l’intention de vendre ses modèles électriques en Europe à partir de 2024. Rien ne laisse supposer que les plans ont changé pour l’Europe. La marque a besoin de trouver de nouveaux marchés pour ses voitures électriques, même si les modèles ne répondent pas vraiment à la demande européenne. La prise de risque serait limitée, car la marque opterait essentiellement pour la vente en ligne, sans avoir à recréer un réseau de distribution.
Cependant, la grève en cours dans les usines américaines pourrait retarder les plans initiaux de GM sur ce point.
Les constructeurs traditionnels et les nouveaux acteurs vivent une période de montagnes russes quasi permanente sur le marché de la voiture électrique. Pour ne rien manquer de l’actualité sur la mobilité électrique, inscrivez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else.
