# Découvrez l’histoire de Grandcamp-Maisy en 1944 – Calvados – Bataille de Normandie
La petite ville de Grandcamp-Maisy, située dans le département du Calvados, a joué un rôle crucial dans la Bataille de Normandie pendant la Seconde Guerre mondiale. Découvrez l’histoire captivante de sa libération et des combats qui s’y sont déroulés.
La libération de Grandcamp-Maisy
Le 9 juin 1944, Grandcamp-Maisy fut libérée par les forces alliées. Cinq unités militaires furent déployées pour mener à bien cette opération de libération historique :
- 5e bataillon de Rangers, 29e division d’infanterie
- 116e division d’infanterie, 29e division d’infanterie
- 743e bataillon de chars
- 58e bataillon d’artillerie blindée
- 81e bataillon de mortiers chimiques
- III/Artillerie-Regiment 1726, 716e Infanterie-Division
- III/Grenadier-Regiment 726, 716e Infanterie-Division
L’histoire de Grandcamp et Maisy
Avant la Seconde Guerre mondiale, Grandcamp et Maisy étaient deux villages indépendants. Le premier était tourné vers la mer et sa principale activité économique était la pêche, tandis que le second était essentiellement basé sur l’agriculture. Au printemps 1944, Grandcamp-les-Bains était défendue par quatre points d’appui codés, de Wn 79 à Wn 82. Le village était occupé par les Allemands du 12e régiment de grenadiers de la 726e compagnie (716e division d’infanterie). Quant à Maisy, elle était défendue par cinq points d’appui codés, de Wn 83 à Wn 88, à l’exception de Wn 85 situé au lieu-dit Le Douet. Deux batteries étaient situées au sud-ouest du village, codées Wn 83 (“Les Perruques”) et Wn 84 (“La Martinière”). Elles étaient équipées respectivement de quatre canons de 155 mm F414 d’origine française (servant à la 9e batterie du régiment d’artillerie 1716) et de quatre canons de 100 mm FH14/19 d’origine tchèque (servant à la 8e batterie du régiment d’artillerie 1716). Les deux batteries étaient entourées d’un unique réseau de barbelés et de plusieurs champs de mines.
Les combats pour la libération de Grandcamp-Maisy
Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, les Alliés ont lancé un raid massif sur le Mur de l’Atlantique, ciblant les batteries de Maisy. Ce raid a été suivi au lever du jour par le bombardement naval du croiseur lourd HMS Hawkins. Malgré ce déluge de bombes et d’obus, aucun dommage majeur n’a été constaté sur les batteries lorsque les soldats américains ont commencé à débarquer sur les plages d’Utah et d’Omaha, les deux plages les plus proches. En revanche, l’armement de plusieurs points forts situés près de la mer, à proximité de Grandcamp et Maisy, a été mis hors d’état de fonctionner. La batterie était toujours active et le HMS Hawkins a repris son tir de neutralisation en plein jour contre les points forts Wn 83 et Wn 84 (également connus sous le nom de Stp 83 et Stp 84).
Le 8 juin 1944 à midi, les forces américaines de la plage d’Omaha ont établi une liaison avec les survivants du 2e bataillon de Rangers (29e division d’infanterie) isolés depuis le Jour J à la Pointe du Hoc. Le général Bradley ordonne au colonel Rudder, commandant des 2e et 5e bataillons de Rangers, de remplir les objectifs fixés avant le Jour J : il doit s’emparer des points d’appui de Maisy. Rudder, blessé, sait que le deuxième bataillon est presque hors de combat. Il demande donc au cinquième bataillon de prendre en charge l’assaut. Pendant ce temps, le régiment d’infanterie (RI) du 116e, sous le commandement du colonel Charles D. W. Canham, et le 5e bataillon de Rangers, sous les ordres du lieutenant-colonel Max F. Schneider, se dirigent vers Grandcamp. L’accès à Grandcamp par la route côtière ne permet pas de contourner les manœuvres : des marais bordent cet axe au nord et au sud, à la localité du Pont du Hable. Ce pont n’a pas été détruit par les Allemands, mais il est battu par les feux des Allemands qui se trouvent à l’ouest, sur un point favorable du terrain : en réalité, la partie la plus à l’est de Grandcamp est située sur un mouvement du terrain qui domine cette zone inondée.
Les combats acharnés à Grandcamp
Les combats à Grandcamp sont d’une intensité extraordinaire. Les réseaux de tranchées sont si complexes que les Américains s’y perdent à plusieurs reprises, ce qui ajoute au désordre de la bataille et provoque des tirs amis. Après cinq heures de combat, la batterie est prise d’assaut, mais les canons de 155 mm ne sont plus là : ils ont été préalablement retirés par les Allemands.
À la suite de la capture de Maisy et de ses batteries, les Américains progressent vers Gefosse-Fontenay et Isigny-sur-Mer.
Conclusion
La libération de Grandcamp-Maisy en juin 1944 a été un tournant décisif dans la Bataille de Normandie. Les combats menés par les forces alliées ont été féroces, mais ils ont finalement permis de libérer la ville et ses environs des forces d’occupation allemandes. Aujourd’hui, Grandcamp-Maisy est un symbole de résistance et de victoire.