Grenoble, la nouvelle capitale française du rétrofit ? La métropole soutient cette pratique qui consiste à convertir les voitures essence ou diesel en voitures électriques. Une approche écologique et anti-gaspillage qui permet de prolonger la durée de vie des véhicules anciens en les rendant “zéro émission”.
Une pratique prochainement légalisée
Bien que ces véhicules ne soient pas encore autorisés à circuler en France, l’homologation devrait bientôt être accordée. “Nous sommes confiants quant à l’obtention du cadre légal définitif, avec une publication de l’arrêté au journal officiel prévue mi-mars prochain”, déclare Thibaut Moura, secrétaire général de l’AIRe (Acteurs de l’industrie du rétrofit électrique), l’association à l’origine de ce projet.
Dans quelques semaines, il sera donc possible de convertir des véhicules diesel et essence de plus de 5 ans, ainsi que des deux-roues de plus de 3 ans et de circuler avec une vignette Crit’Air 0.
Bien que cette transformation puisse être coûteuse – la conversion de la Mini que nous avons testée l’année dernière coûte 29 950 euros -, les aides des collectivités locales peuvent contribuer à soutenir ce secteur émergent.
Des aides pouvant atteindre 7200 euros
Pour les particuliers, l’aide de Grenoble-Alpes Métropole sera adaptée aux revenus du foyer fiscal et pourra atteindre jusqu’à 7200 euros (selon que le véhicule pèse moins ou plus de 2,5 tonnes). Les professionnels pourront quant à eux bénéficier d’une subvention de 4000 euros pour un utilitaire de moins de 2,5 tonnes et de 6000 euros au-delà (et dans la limite de 7 tonnes). Les entreprises de moins de 250 salariés (y compris les associations et les professions libérales) sont également éligibles, dans la limite de 5 véhicules par entreprise.
Pour l’AIRe, ce public professionnel est particulièrement intéressant à convertir. La métropole de Grenoble établit d’ailleurs directement le lien avec la mise en place de zones à faibles émissions. Cette initiative constitue une solution intéressante pour les professionnels, comme les artisans, qui possèdent souvent des utilitaires anciens et qui sont contraints par les règles de circulation. Le retrofit subventionné pourrait ainsi éviter le remplacement pur et simple du véhicule.
Le salon Rétromobile, qui ouvre ses portes ce mercredi 5 février, sera l’occasion pour le grand public de découvrir ce secteur émergent. Le Mehari Club Cassis, spécialisé dans la conversion du célèbre modèle de Citroën, disposera d’un stand lors de cet événement consacré aux voitures anciennes et de collection.