Guerre en Ukraine : Le recrutement de la “Légion internationale” lancée par Kiev

Guerre en Ukraine: comment s'organise le recrutement de la "Légion internationale" lancée par Kiev

Après avoir fait appel à des combattants tchétchènes en Ukraine, la Russie est accusée par Washington d’avoir recruté des mercenaires syriens pour combattre. Face à cela, Kiev a lancé un appel mondial aux citoyens d’autres pays qui seraient prêts à prendre les armes pour l’aider à faire face aux troupes russes. Le 28 février, le président ukrainien a annoncé la création d’une “Légion internationale de défense”.

Atteindre 100.000 combattants étrangers

Une dizaine de jours plus tard, des combattants de plus de 50 pays se sont déjà portés volontaires. Selon une source européenne de renseignement, à ce jour, 30 000 combattants auraient signé un contrat pour intégrer ces brigades internationales. L’objectif de l’Ukraine serait d’atteindre 100 000 combattants.

Pour attirer ces hommes de tous âges, les forces armées ukrainiennes utilisent des méthodes inédites. Sur les réseaux sociaux, elles ont publié un QR Code via des ambassades pour télécharger un formulaire d’engagement. Un site a également été créé pour expliquer les 7 étapes à franchir pour entrer dans cette légion.

Guerre en Ukraine: comment s'organise le recrutement de la "Légion internationale" lancée par Kiev

Sur le mur de l’ambassade d’Ukraine en France, une affiche informe les “étrangers prêts à se battre”. Il est demandé aux volontaires d’envoyer d’abord un courriel en joignant une copie de leur passeport et en précisant leurs antécédents militaires. Mais même ceux qui n’ont aucune expérience dans l’armée sont accueillis.

La sélection est stricte. Après une première inscription, le candidat doit passer un entretien avec un membre de l’ambassade avant de déposer une demande officielle d’enrôlement auprès des forces armées. Si cette demande est acceptée, le candidat bénéficiera d’une assistance et de contacts pour se rendre en Ukraine par ses propres moyens.

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Une fois sur place, il signera enfin un contrat d’engagement et pourra officiellement porter l’uniforme. Selon leurs compétences, leurs aptitudes ou leur volonté, ils seront affectés dans des troupes de combat, des unités logistiques ou des centres médicaux.

“De très nombreuses demandes” de Français

Sur Facebook, un “Groupe des volontaires français en Ukraine” créé dès le 24 février regroupe aujourd’hui plus de 10 000 membres. Combien sont-ils à avoir vraiment sauté le pas ? L’ambassade d’Ukraine en France, interrogée par BFM TV, ne nous a pas donné de réponse précise à ce sujet. Un porte-parole confirme seulement avoir reçu “de très nombreuses demandes de ressortissants français”.

“Si l’on n’arrête pas Vladimir Poutine en Ukraine, il faudra l’arrêter demain à Varsovie, à Vilnius et peut-être Berlin un jour”, a expliqué à BFMTV l’un des Français engagés, Florent Coury. Ce membre de la Direction des ressources humaines de Renault, à Flins, âgé de 39 ans, a laissé ses trois enfants derrière lui pour prendre les armes, sans aucune formation militaire.

Les pays d’origine de ces volontaires n’interdisent pas à leurs citoyens de s’engager, mais ils le font à leurs risques et périls, puisqu’aucune assurance ne couvre les frais de guerre, encore moins si une personne s’est volontairement engagée sous la bannière d’un pays étranger.

S’ils sont capturés, le ministère russe de la Défense prévient que les membres de cette légion n’auront pas le statut de prisonnier de guerre. Ils seront considérés comme des mercenaires et ne seront donc pas protégés par la Convention de Genève. Une entorse à cette règle internationale.

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Dans son article 4, la Convention précise que “les membres des forces armées d’une partie au conflit, de même que les membres des milices et des corps de volontaires faisant partie de ces forces armées” sont protégés par cette convention.