Le guide barème MDPH est un outil essentiel pour évaluer les déficiences et les incapacités des personnes en situation de handicap. Son objectif est de déterminer le taux d’incapacité de chaque individu, ce qui a des conséquences significatives sur la reconnaissance du handicap et les dispositifs d’accompagnement mis en place. Suite à cette évaluation, la commission CDAPH peut proposer des prestations ou une orientation adaptée à chaque cas.
Comment déterminer le taux d’incapacité ?
Il est important de noter que la fixation du taux d’incapacité ne dépend pas uniquement de la nature médicale de l’infection ou de la maladie à l’origine du handicap. Il s’agit d’une approche globale, basée sur l’expertise des professionnels. Ce sont les déficiences et surtout leurs conséquences dans la vie quotidienne qui sont prises en compte.
Pour cela, une analyse en trois dimensions est nécessaire. Le guide barème MDPH distingue la déficience, l’incapacité et le désavantage.
La déficience correspond à l’aspect lésionnel et à l’altération des fonctions. Elle peut être psychologique, anatomique ou physiologique.
L’incapacité se réfère à la limitation d’activité liée à l’aspect fonctionnel. Elle résulte de la difficulté à réaliser une activité normale, que cela soit partiel ou total.
Enfin, le désavantage est plus social et se rapporte à l’impact des interactions entre la personne handicapée et son environnement.
Le diagnostic peut parfois être difficile à établir. C’est pourquoi la maison départementale des personnes handicapées demande des bilans médicaux et sociaux pour évaluer la situation. De plus, en fonction de l’évolution du handicap, il est recommandé de poursuivre les thérapies qui ont un impact positif sur la santé de l’individu. Il est donc essentiel d’aborder l’ensemble des conséquences du handicap sur la vie quotidienne dans le dossier soumis à la MDPH, y compris les besoins spécifiques. La section Projet de vie MDPH peut être utilisée pour cela.
Le Guide Barème MDPH : Évaluation et Caractérisation des Déficiences
Le guide-barème MDPH propose d’évaluer chaque déficience selon des degrés de sévérité.
On compte huit types de déficiences, divisés en trois à cinq niveaux de sévérité.
Les déficiences incluent :
- Les difficultés intellectuelles et de comportement.
- Les problèmes liés au psychisme.
- Les troubles auditifs.
- Les difficultés de langage et de parole.
- Les problèmes visuels.
- Les déficiences viscérales et générales.
- Les problèmes liés à l’appareil locomoteur.
- Les déficiences esthétiques.
Pour l’évaluation des déficiences et des incapacités des personnes handicapées, quatre degrés de sévérité sont pris en compte :
- Légère : taux de 1 à 15 %.
- Modérée : taux de 20 à 45 %.
- Importante : taux de 50 à 75 %.
- Sévère ou majeure : taux de 80 à 95 %.
Un taux d’incapacité de 100 % est réservé aux personnes en incapacité totale, telles que celles dans le coma ou en état végétatif.
Sur la base de ces évaluations, le taux d’incapacité de la personne est déterminé, ainsi que les mesures d’accompagnement via le plan de compensation personnalisée du handicap. Il est important de souligner que la décision de la CDAPH n’est pas définitive. Si vous n’êtes pas d’accord avec l’évaluation, il est possible de contester en suivant la procédure RAPO.
Il est essentiel de prendre une approche d’évaluation individualisée et globale afin de respecter les recommandations du guide-barème et de la loi CASF.
En suivant les directives du guide-barème MDPH, il est possible de déterminer avec précision le taux d’incapacité d’une personne handicapée et de mettre en place les mesures d’accompagnement adéquates. Cela permet d’assurer une meilleure reconnaissance et une prise en charge adaptée aux besoins spécifiques de chaque individu.
N’hésitez pas à consulter la maison départementale des personnes handicapées pour obtenir davantage d’informations sur l’évaluation et le barème MDPH.