Guide du Musée d’Orsay

Guide du Musée d’Orsay

Vous partez à Paris et vous ne visiterez qu’un seul musée. Ce sera le Louvre, n’est-ce pas ? Laissez-moi changer d’avis ! Si vous êtes passionné d’art du XIXe siècle, votre première priorité devrait être de visiter le Musée d’Orsay.

Situé à une courte distance du Louvre, l’un des plus grands et célèbres musées du monde, le Musée d’Orsay regorge d’une collection d’art impressionniste et post-impressionniste soigneusement sélectionnée qui vous laissera bouche bée, les yeux humides et l’esprit plein de possibilités.

Voici quelques-uns des thèmes et artistes célèbres que vous découvrirez au Musée d’Orsay :

  • Les ballerines d’Edgar Degas
  • Les nénuphars de Claude Monet
  • Les femmes de Mary Cassatt
  • La vie nocturne chaotique d’Henri de Toulouse-Lautrec
  • Les nus scandaleux d’Édouard Manet
  • Le bonheur pastoral de Jean-François Millet
  • Le réalisme choquant de Gustave Courbet
  • La magie domestique de Berthe Morisot
  • La folie de Vincent Van Gogh
  • L’exploitation de l’innocence par Paul Gauguin
  • Les loisirs parisiens de Pierre-Auguste Renoir
  • Et bien plus encore !

Vous pourriez passer des jours, voire des semaines, au Musée d’Orsay, je vais donc vous présenter quelques-uns des points forts.

L’histoire du Musée d’Orsay

L’histoire de ce bâtiment remonte à 1810, quand il était un palais gouvernemental. En 1871, il a été incendié par une foule en colère et est resté à l’abandon jusqu’en 1899, date à laquelle il a été transformé et reconstruit en une grande gare.

En 1939, la gare était obsolète et est à nouveau restée vide pendant des décennies. Dans les années 70, il était prévu de la démolir, mais cette idée a suscité l’indignation du public et l’idée d’un nouveau musée d’art a gagné en popularité. Le Louvre était bondé d’œuvres d’art, dont beaucoup étaient entreposées.

Le Louvre a donc proposé de transférer sa collection de la seconde moitié du XIXe siècle et de l’époque impressionniste dans un nouveau musée d’art dédié. Et le Musée d’Orsay, situé au Quai d’Orsay, a été entièrement rénové et ouvert en 1986.

Horaires et prix des billets

Le Musée d’Orsay est ouvert 6 jours par semaine, du mardi au dimanche. Ses horaires normaux sont de 9h30 à 18h00, sauf le jeudi où il est ouvert jusqu’à 21h45. Les billets plein tarif sont à 11 €. Un tarif réduit de 8,50 € est disponible pour les 18-25 ans, et l’entrée est gratuite pour les moins de 18 ans ou pour tout citoyen de l’UE âgé de 18 à 25 ans.

Pour quelques euros de plus, vous pouvez acheter votre billet en ligne, ce qui vous permet d’entrer par l’entrée réservée et d’éviter la file d’attente. Si vous y allez pendant l’été, cela peut facilement valoir deux euros supplémentaires.

Comme de nombreux musées, le Musée d’Orsay peut être intimidant. Le musée propose des visites guidées et des audioguides à 6 € et 5 € respectivement. Les visites guidées sont réservées aux adultes et les enfants de moins de 13 ans ne sont pas autorisés à y participer. Toutefois, vous pouvez également faire une visite guidée avec une société externe, telle que Get Your Guide. Ils proposent de nombreuses visites guidées avec accès coupe-file qui vous guideront à travers l’histoire de l’impressionnisme et vous aideront à comprendre la complexité de ce musée.

Bien sûr, vous pouvez également regarder les vidéos disponibles ici pour vous aider à planifier votre visite au musée.

Comment se rendre au Musée d’Orsay

L’adresse du musée est : 1 rue de la Légion d’Honneur, Paris 75007. Le moyen le plus facile de s’y rendre est en métro, soit à la station Solferino sur la ligne 12, soit à la station Musée d’Orsay sur le RER C. Il est également très central, juste en face du Louvre si vous souhaitez vous promener.

Visite autoguidée du Musée d’Orsay – Pré-Impressionnisme

Nous commencerons notre visite avec les pré-impressionnistes, que vous trouverez principalement au rez-de-chaussée. Cette partie de la visite correspond à cette vidéo, si vous souhaitez vous préparer à l’avance.

Jean-Auguste-Dominique Ingres – La Source

Ingres était l’un des peintres académiques les plus importants, c’est-à-dire qu’il adhérait strictement aux règles de style et de sujet établies par le système du Salon parisien. En Europe, pour être considéré comme un artiste réussi, vos peintures devaient suivre ces règles. L’art devait être réaliste, noble et ne représenter que les sujets “corrects”, tels que la mythologie, les grandes batailles et les portraits idéalisés. Aucun coup de pinceau ne devait être visible, et chaque peinture devait être “parfaite”. Ingres représentait parfaitement ce style. Après tout, il était le président de l’École des Beaux-Arts ! Il a travaillé sur cette peinture pendant 40 ans, et ce fut un succès. Le sujet représente à la fois la virginité et la fertilité, encadrées par le lierre, un symbole de Dionysos, le dieu du désordre, de la régénération et de l’extase.

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Eugène Delacroix – Croquis préparatoires pour La Chasse au lion

En 1854, le directeur du département des Beaux-Arts du Musée de Bordeaux a demandé à Eugène Delacroix de créer “une peinture, en soumettant d’abord le sujet et l’esquisse à mon approbation”. Delacroix était déjà vénéré et célèbre pour sa peinture controversée de 1830 “La Liberté guidant le peuple”. Il a choisi de représenter la chasse au lion tumultueuse, inspirée par les gravures d’après les peintures de Rubens, Les Chasses. Il s’agit d’une esquisse pour cette peinture, qui a été endommagée dans un incendie au Musée de Bordeaux en 1870. Bien que les éléments de la chasse au lion soient difficiles à discerner, on peut distinguer le cheval cabré au centre et le chaos sauvage des couleurs – jaune, bleu et rouge. Les critiques ont détesté la peinture et cette étude – cela allait à l’encontre de tout ce que représentait l’Académie ! Mais elle a été profondément influente.

Jean-François Millet – Les Glaneuses (1857)

Jean-François Millet était un peintre français célèbre pour ses tableaux de paysannes. Il a contribué à fonder l’école de Barbizon en France rurale, qui se concentrait sur les scènes pastorales et les paysages. Millet a étudié le travail des glaneuses pendant dix ans avant de s’attaquer à ce tableau. Rappelons-nous – même si nous considérons ces sujets comme un bonheur pastoral, il s’agissait d’un sujet très inhabituel et même controversé. Les salons parisiens étaient tous axés sur la beauté idéalisée ou les guerres héroïques. Mais contrairement à cela, Millet met l’accent sur la vie des paysans et montre leur travail épuisant alors qu’ils ramassent des épis de maïs oubliés par le moissonneur. La classe sociale est très présente sans pour autant représenter une vision exploitative ou exagérée de la pauvreté. Il s’agit du réalisme sans l’idéalisme.

Gustave Courbet – Un enterrement à Ornans (1849-1850)

“Quand je cesserai d’être controversé, je cesserai d’être important.” – Gustave Courbet

Ce tableau a secoué le monde de l’art – on l’a décrit comme “un énergumène en bottes sales s’invitant à une réception distinguée”. Il s’appelle Un enterrement à Ornans et comprend plus de quarante personnages grandeur nature, presque tous en noir. Nous les rencontrons en marchant dans le Musée d’Orsay, et c’est presque comme si nous assistions à l’enterrement. Courbet rompt délibérément les règles de la peinture française de l’époque – une toile aussi grande devrait représenter des événements historiques ou des dieux dans une lumière idéalisée. Les artistes respectables utilisaient des modèles, pas des gens ordinaires – y compris le fossoyeur – lors d’un enterrement. Quoi qu’il en soit, ici, Courbet nous montre – et au Salon – que même les ouvriers provinciaux comme le fossoyeur étaient des sujets valables pour l’art.

Édouard Manet – Olympia (1863)

Maintenant, passons à ma peinture préférée du Musée d’Orsay ! Édouard Manet croyait en un rejet radical des sujets traditionnels, et il a été vivement critiqué par la foule du Salon de Paris. Olympia a secoué la peinture française dans ses fondements et continue à nous influencer aujourd’hui. Elle a été exposée au Salon de Paris en 1865, où elle a suscité un tollé complet. Non pas à cause de la nudité de la femme – nous avons déjà vu La Source, mais à cause de son regard audacieux et de son contact visuel direct. La femme nue était interprétée comme une prostituée dans son bordel. Elle est représentée par Victorine Meurent, qui est devenue par la suite une peintre accomplie mais n’a jamais pu se débarrasser du scandale associé à cette peinture. Cette peinture est devenue si célèbre que le nom Olympia était associé à toutes les travailleuses du sexe dans le Paris des années 1860. Le serviteur de Laure nous rappelle les stéréotypes raciaux courants en France au XIXe siècle – à l’époque où cette peinture a été réalisée, l’esclavage avait été aboli en France seulement 15 ans auparavant.

Claude Monet – Les femmes dans le jardin (1867)

Nous parlerons longuement de Monet lorsque nous monterons à l’étage, mais pour l’instant, jetons un œil à une œuvre de 1866, au début de sa carrière alors qu’il n’avait que 26 ans. Les femmes dans le jardin est une grande toile peinte “en plein air” – c’est-à-dire en extérieur. Camille Doncieux, sa future femme, a posé pour les personnages. Monet expérimentait à la fois la méthode et le sujet. Cette œuvre a été rejetée par le Salon en 1867 en raison de sa faiblesse narrative. Rappelez-vous que les tableaux du Salon devaient être monumentaux et grandioses. Les juges du Salon lui ont également dit que ses coups de pinceau épais posaient problème – ce qui, bien sûr, allait devenir sa marque de fabrique. Cette œuvre n’est pas tout à fait de l’impressionnisme, mais nous pouvons déjà voir beaucoup d’éléments qui commencent à prendre forme. Nous reverrons Monet à l’étage.

Visite autoguidée du Musée d’Orsay – Les impressionnistes

Après avoir parcouru le rez-de-chaussée, montez directement au 5e étage. C’est là que se trouvent les impressionnistes. Vous remarquerez également deux superbes points de vue : l’un immédiatement à gauche des escalators, qui donne sur le sol du musée, et l’autre droit devant, offrant une vue imprenable sur la ville de Paris vers Montmartre et la Basilique du Sacré-Cœur.

En bien des égards, les impressionnistes étaient un groupe étrange. Ils étaient réunis davantage par leur aversion pour l’ancien système que par une passion commune. Par conséquent, il y a beaucoup de variations dans leurs peintures, mais une chose que vous remarquerez est qu’ils sont tous très attentifs à leur traitement de la lumière. On dit souvent que leurs sujets n’étaient pas les objets représentés dans les tableaux, mais la façon dont la lumière agissait autour des objets.

Cette prochaine section de la visite correspond à cette vidéo, qui explore les impressionnistes.

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Henri Toulouse-Lautrec – Danse au Moulin Rouge (1895)

Nous sommes maintenant à l’étage et nous allons commencer le voyage de l’impressionnisme. Cependant, avant cela, nous nous penchons sur une œuvre post-impressionniste d’Henri de Toulouse-Lautrec. Je ne suis pas sûre pourquoi les conservateurs ont décidé de le placer ici, mais cela pourrait être parce que nous regardons Paris à travers les cadrans de l’horloge, et il est un personnage si typiquement parisien. Henri de Toulouse-Lautrec est connu pour son mode de vie débauché presque autant que pour son art ! Il appelait ses scènes “des paradis nocturnes”. Dans cette peinture, la vedette du spectacle est une danseuse célèbre pour son cancan frénétique – Louise Weber, ou La Goulue, en raison de son amour de la boisson. Elle est avec son partenaire, “Sans-Genou” Valentin. Même dans une scène de foule comme celle-ci, chaque personne est très individualisée. Et regardez – on peut même voir Toulouse-Lautrec lui-même !

Édouard Manet – Le Déjeuner sur l’herbe (1862)

C’est l’œuvre la plus célèbre de Manet, intitulée Le Déjeuner sur l’herbe, peinte en 1862. Alors que le Salon a accepté Olympia pour une exposition, il a rejeté cette œuvre. La juxtaposition des femmes nues et des hommes bourgeois habillés était tout simplement trop choquante et évoquait la prostitution – l’académie était scandalisée. Une fois de plus, avec cette œuvre, Manet rend hommage à Titien et à un tableau intitulé Le Concert champêtre. Le fait d’avoir été rejeté du Salon de Paris n’a pas découragé notre homme Manet ! Au contraire, il a exposé cette peinture dans un salon alternatif appelé Le Salon des Refusés – l’exposition des exclu(e)s.

Pierre Auguste Renoir – Le Bal du Moulin de la Galette (1876)

Maintenant, nous rencontrons Pierre-Auguste Renoir, l’un des impressionnistes qui aimait peindre en plein air. Ses peintures, comme celle-ci, se caractérisent par leur coup de pinceau lâche et leurs couleurs vives et gaies. Cela nous donne un aperçu du monde de la Belle Époque en France, une période de paix et de prospérité en France, généralement datée de 1870 au début de la Première Guerre mondiale en 1914. Le cadre est un jardin en plein air appelé le Moulin de la Galette. Quand Renoir a peint cela en 1876, l’impressionnisme était encore à ses débuts – lui, Degas, Monet et Pissarro venaient de tenir la première exposition impressionniste deux ans auparavant. Il est connu pour ses coups de pinceau vaporeux et ses couleurs vives – vous pouvez vraiment le voir dans cette peinture.

Edgar Degas – La Petite Danseuse de Quatorze Ans (1880)

Avant l’impressionnisme, les ballerines étaient toujours peintes de manière idéalisée, avec seulement leur grâce féminine et leur beauté sans défaut exposées. Cependant, Degas savait que les danseurs étaient des athlètes sérieux, et il les peignait et les sculptait comme tels. Cette sculpture de 1880, appelée La Petite Danseuse de Quatorze Ans, représente une jeune fille belge appelée Marie van Goethem. Vous verrez des sculptures de ballerines comme celle-ci dans des musées du monde entier – il existe 28 versions en bronze. Même si nous pensons que le ballet est une activité de la classe moyenne, les soi-disant “Petits Rats” de l’Opéra de Paris étaient souvent pauvres et habillés de vêtements usagés. Les danseurs ont toujours été représentés comme gracieux et éthérés, mais ici, la danseuse est réaliste et tendue. Selon l’historien de l’art Tim Marlow, son visage est “contorsionné, les gens pensaient que c’était une image délibérée de la laideur. Mais on pourrait aussi dire que c’est l’image d’une adolescente maladive et maladroite à laquelle on fait faire quelque chose qu’elle ne veut pas totalement faire.”

Mary Cassatt – Jeune femme cousant dans le jardin (1882)

Ce tableau est de Mary Cassatt, l’une des rares artistes féminines à succès de l’époque, aux côtés de Berthe Morisot. Elle était issue d’une famille aisée de Pennsylvanie et est venue à Paris en 1865 pour étudier la peinture. Cela a été très difficile pour elle, car son père a déjà dit qu’il préférerait la voir morte plutôt qu’artiste ! Elle a repris certaines des influences et techniques de l’impressionnisme, mais elle a développé son propre style et a commencé à explorer des scènes que ses homologues masculins ignoraient. Elle s’intéressait particulièrement à la vie contemporaine des femmes de la classe moyenne. Elle représente la couture, la lecture et l’écriture de lettres, et est connue pour ses peintures sensibles et nuancées de femmes et de leurs enfants. Cependant, dans ce tableau, elle représente une jeune femme assise dans un jardin. Vous pouvez voir les larges coups de pinceau impressionnistes et les couleurs riches qui sont les caractéristiques de l’impressionnisme.

Camille Pissarro – Les Coteaux du Vésinet (1871)

Souvent appelé le père de l’impressionnisme, Pissarro, d’origine française et danoise, est né sur l’île de Saint-Thomas. Il a été l’élève de Gustave Courbet et est devenu plus tard le “doyen des peintres impressionnistes” – parce qu’il était le plus âgé du groupe et “par sa sagesse et sa personnalité équilibrée, gentille et chaleureuse”. Tout comme les autres impressionnistes, il croyait fermement à la représentation réaliste d’une scène et à la représentation d’individus dans des environnements naturels – il méprisait la grandeur et l’artifice.

Berthe Morisot – Le Berceau (1872)

Morisot a terminé ce tableau à Paris en 1872, dépeignant sa sœur Edma veillant sur sa fille Blanche. Il s’agit d’une peinture profondément intime qui nous plonge encore une fois dans le monde des femmes du XIXe siècle. Cette peinture a été exposée lors de la première exposition impressionniste de 1874 – elle a été la première femme à exposer avec le groupe. On n’y a guère prêté attention, bien que quelques critiques aient souligné sa grâce et sa beauté. Elle n’a pas été vendue et est restée dans la famille Morisot jusqu’à ce que le Louvre l’achète en 1930.

Monet – Les Nymphéas bleus (1916)

Nous avons beaucoup parlé de Monet et nous avons vu l’une de ses œuvres pré-impressionnistes, Les Femmes dans le jardin. Mais passons maintenant à l’une de ses œuvres les plus emblématiques, Les Nymphéas bleus, l’une des 250 peintures de nymphéas dans ses jardins d’eau. Cette œuvre a été peinte entre 1916 et 1919, alors qu’il peignait déjà des nymphéas à Giverny, en Normandie, depuis près de 40 ans. C’était l’essentiel de sa carrière ! Selon Monet, “Il m’a fallu du temps pour comprendre mes nymphéas. Il faut plus d’un jour pour les assimiler. Et tout à coup, j’ai eu la révélation – à quel point mon étang était merveilleux – et j’ai attrapé ma palette. Je n’ai presque eu aucun autre sujet depuis ce moment.”

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Monet – Camille Monet sur son lit de mort (1879)

Mais maintenant, passons à notre troisième et dernière œuvre de Monet, peinte beaucoup plus tôt dans sa vie. Nous voyons un sujet beaucoup plus sombre – sa femme bien-aimée dans les moments qui ont suivi son décès. Le tableau s’appelle Camille Monet sur son lit de mort. Alors que nous associons la mort aux couleurs sombres, Monet la peint dans les derniers moments de sa vie et les premiers moments de la mort – en utilisant des tons doux de blanc, de rose et de bleu. Camille, qui est décédée d’une maladie incurable, peut-être d’un cancer, en 1879, est enveloppée dans un voile. Alors que sa bien-aimée rendait son dernier souffle, il a dit plus tard : “Je me suis retrouvé à fixer le visage tragique, essayant d’identifier les nuances de couleur, les proportions de lumière et la séquence.” Il a remarqué le bleu doux, le jaune et le gris, et il se souvient, “l’idée m’est venue de mémoriser le visage qui avait tant compté pour moi.”

Visite autoguidée du Musée d’Orsay – Les post-impressionnistes

Maintenant, passons des impressionnistes à certains artistes qui chevauchaient les frontières entre l’impressionnisme et ce qui allait suivre.

Cézanne – Table de cuisine (Nature morte avec panier) (1888 – 1890)

Peinte entre 1888 et 1890, cette nature morte, intitulée Table de cuisine (Nature morte avec panier), est une composition complexe – chaque détail est soigneusement calculé. Regardez comment les pots, les fruits, un panier et un tissu sont tous soigneusement disposés sur une table de cuisine. Aucun détail n’a été épargné – cependant, la table est penchée et certains des pots semblent instables sur la surface. Regardez le pot gris et le panier – ils n’ont plus de surface sur la table. Cézanne voulait représenter une vérité plus profonde qui ne pouvait être présentée dans la réalité. Il peindra plus de 200 natures mortes au cours des dernières étapes de sa carrière. Il a dit : “Je vais étonner Paris avec une pomme.”

Georges Seurat – Le Cirque (1890)

Maintenant, voici une peinture qui vous fera sourire. Elle s’appelle Le Cirque, et c’est une œuvre de Georges Seurat. En fait, c’est sa dernière peinture, réalisée dans un style néo-impressionniste en 1890-1891. C’était son troisième travail sur le cirque, nous montrant une artiste féminine debout sur un cheval au Cirque Fernando. Cette œuvre est un exemple du divisionnisme, où de petits points de couleur vive créent des formes et des images – il utilise ici une technique appelée pointillisme, qui utilise de petits points pour créer des images.

Vincent Van Gogh – Nuit étoilée sur le Rhône (1888)

Voici maintenant une œuvre d’un des peintres les plus célèbres du XIXe siècle – le tableau de Van Gogh, communément appelé Nuit étoilée sur le Rhône. Disons simplement que Van Gogh, bien qu’inspiré par les impressionnistes et leur utilisation de la lumière et leurs coups de pinceau lâches, est souvent considéré comme un peintre post-impressionniste. Bien sûr, Van Gogh est maintenant l’un des peintres les plus célèbres au monde, mais ce n’était pas le cas quand il était en vie. En fait, il n’était même pas peintre avant l’âge de 30 ans, et sa carrière dans ce domaine a été incroyablement courte – il est mort à l’âge de 37 ans. Van Gogh s’est installé à Arles, dans le sud de la France, en 1888, et il a été incroyablement inspiré par les couleurs vives de la campagne. Malheureusement, c’est aussi là que sa santé mentale a souffert. Comme Monet, Van Gogh était obsédé par la couleur, et l’éclairage artificiel nouveau lui était fascinant. Dans cette peinture, il capture les reflets des éclairages au gaz de la ville lorsqu’ils frappent l’eau sombre de la nuit du Rhône. On peut également voir deux amoureux se promenant sur les rives de la rivière au premier plan de la peinture.

Vincent Van Gogh – Autoportrait (1889)

Voici notre deuxième œuvre du célèbre post-impressionniste hollandais. Il s’agit d’un autoportrait, qu’il a peint à l’huile sur toile en 1889. Cela pourrait être le dernier autoportrait de Van Gogh des 32 qu’il a produits en 10 ans. Nous avons vu beaucoup de modèles d’artistes aujourd’hui, mais Van Gogh n’avait pas assez d’argent pour les payer, il se mettait donc souvent en scène lui-même. La plupart des historiens de l’art pensent qu’il a peint cette œuvre juste avant de quitter l’asile psychiatrique de Saint-Rémy-de-Provence et l’a emportée avec lui à Auvers-sur-Oise, près de Paris. Quelques mois plus tard à peine, il se donnerait la mort, une fin tragique à son histoire bien trop courte.

Paul Gauguin – Arearea (1893)

Permettez-moi de préciser avant cette section sur Paul Gauguin que Gauguin n’était pas une bonne personne. En ses propres mots, il était un “infidèle”, un “monstre”, “un sauvage, un loup dans les bois sans collier”. Il a fui l’Europe pour une vie plus “exotique et primitive” où il pourrait être libre de l’argent – et aussi de sa femme et de ses enfants. Lorsqu’il est arrivé à Tahiti à l’âge de 43 ans, Gauguin s’est attaqué à de jeunes filles polynésiennes et a eu des relations sexuelles avec des filles aussi jeunes que 12 et 13 ans. Cette œuvre, intitulée Arearea, a été exposée lors de son exposition de 1893. Cette peinture n’a pas été bien accueillie par les critiques, et le chien rouge a été fortement moqué. Cependant, c’était l’une des peintures préférées de Gauguin, et il l’a rachetée en 1895 avant de quitter définitivement l’Europe.

C’est la fin de notre visite, mais bien sûr, il y a des centaines d’autres tableaux et sculptures à apprécier. Prenez votre temps pour admirer les sculptures et l’ambiance en sortant du musée, et n’oubliez pas de regarder les vidéos pour en savoir encore plus.

Jessica O’Neill est un guide de longue date à Londres avec Free Tours by Foot, et elle est également connue sous le nom de The Museum Guide. Découvrez ses visites de musées sur YouTube, et n’hésitez pas à lui poser des questions sur les hôtels dans notre groupe Facebook London Travel Tips. Elle aide également à planifier des itinéraires à Londres pour les touristes, alors n’hésitez pas à la contacter. Elle aime la bière artisanale, la bonne cuisine, les bizarreries étranges et caresser votre chien.